Vous êtes ici › ArticlesConcerts › Napalm Death - La puce à l'oreille, Riom, 22/09/2016

Ce document est lié :
 - au groupe / artiste Napalm Death

Napalm Death - La puce à l'oreille, Riom, 22/09/2016

par Rastignac › vendredi 23 septembre 2016


Style(s) : metal extrême / death metal / grindcore

Allez, on se sort les doigts de la lutte des classes et on va danser sur Napalm Death un jeudi soir à Riom, et non pas Riom-ès-Montagnes comme j’ai pu le lire sur des pages visiblement automatiquement générées par l’intelligence très artificielle d’un agrégateur de contenu cannibale bleu et blanc confondant la Limagne avec le Cantal.

le grindcore enchainéNapalm Death, si vous ne les avez pas vus, bravo, parce que je ne sais pas comment vous avez fait - enfin je parle à ceux qui lisent ce truc, c'est à dire des gens qui, au moins, aiment sortir de temps en temps dans une salle de concert et se taper du gros grindcore avec Barney qui court dans tous les sens en secouant la tête. Parce qu’ils n’arrêtent tout simplement pas de tourner, c’est dingue, laissant sur la route ceux qui en ont marre, et gardant vétérans (Shane Embury, presque 30 ans dans le van si je compte bien), accueillant nouveaux venus, tous en fait, mais à des époques différentes, ND faisant partie de ces multiples groupes qui ne gardent aujourd'hui aucun membre fondateur... Le dernier en date est John Cooke, guitariste de Venomous Concept et de Corrupt Moral Altar, entre autres, dont le merch offrait quelques galettes - alors je sais pas si Harris est juste pas là sur cette tournée, ou de manière plus longue, vu que sa tronche est toujours présente sur les affiches, j'ai pas trouvé d'info à ce sujet... J'arrive donc à la bourre, dans un lieu qui se trouve juste en face d'un gros lycée. La salle est jolie, ça ressemble à un vieux cinoche, avec des chaises en velours accrochées au plafond... j’arrive à la bourre, en fait, parce qu’il a fallu peser le pour et le contre de se retaper des acouphènes un jeudi soir, alors que l’automne fait son travail dans les neurones et l’esprit d’éveil... ce qui fait que, encore une fois, j'ai raté la première partie (Heksen ici, groupe clermontois). Mais, encore une fois, ça mandale la tabasse ND en concert. Et ce qui change de ce que j’avais pu voir auparavant (la dernière fois doit remonter à un festival quelque part, il y au moins cinq ans...) : Barney est devenu réellement une attraction, une usine à speeches et à punchlines, politiquement bien ancré entre la gauche (la vraie, Auchan, pardon, la gauche quoi) et l’anarchisme le plus brut de décoffrage, nous balançant des intros de morceaux dantesques, et des discours donc très bien ficelés. Finis les « SUFFER. THE. CHILDREN » et on balance la sauce, là c’est plutôt « putain (avec des yeux de fou), quand le monde de la religion se mélange avec le monde réel, ça nous donne un machin assez dégueulasse. SUFFER. THE. CHILDREN. ». Etc. Enfin, chaque morceau sera annoncé telle une putain de ritournelle folk et hop je te balance la sauce comme un énorme bourrin et les trois sportifs du pit se mettent en branle. Un concert donc ultra politisé, pour ceux qui auraient oublié d’où viennent, et qui sont les membres de Napalm Death, avec ce nouveau guitariste qui ne hurle presque plus contrairement à Harris qui faisait les voix criardes, c’est Barney qui fait maintenant un peu tout. Un concert qui donne la patate malgré tout, malgré ma fatigue, malgré les tant de concerts que j’ai pu voir d’eux, depuis le temps où le Barney avait des cheveux longs et que Jesse Pintado était vivant... pour résumer la setlist : les derniers morceaux, un gros passage de vieux machins de 87, puis SUFFER.THE.CHILDREN plus BREED TO BREEAAATHE (yep), puis des morceaux récents, puis « You suffer », puis des reprises de SIege et le traditionnel hymne antifasciste des Dead Kennedys, puis des morceaux récents, puis des vieux méchants (LUCID. FAIRYTAAAAAALE), puis voilà en gros, ça finit en noise guitares posées sur les amplis dos au public, on tape la paluche de Barney qui fait quand même bien plus costaud qu’à la télé, et on rentre chez soi avec les acouphènes. Je ne vous demande même pas d’aller les voir s’ils passent près de chez vous, ils passeront près de chez vous. Et vous irez les voir. A part bien sûr si vous détestez cette bande de gauchistes « fragiles » qui font des « amalgames » ou qui n'en font pas, c'est selon, et qui en tout cas n'aiment pas les punks ou les métalleux qui se prennent pour des nazis.

Mots clés : grindcore, barney, napalm death, no gods no masters, jeudi soir, acouphènes et bonne nuit.

Dernière mise à jour du document : lundi 29 octobre 2018

Si vous étiez membre, vous pourriez réagir à cet article sur notre forum : devenez membre