jeudi 22 avril 2021 | 227 visiteurs (dont 4 membres) connectés en ce moment
Quelques chapitres - ports, escales, formes prises - des voyages de la musique jamaïcaine. Playlist forcément incomplète tant - contrairement à ce qu'en dit la légende urbaine et coincée du siphon qui voudrait que "ouais, le reggae (ska, dub...) c'est toujours la même chose" - tout ça, depuis la base, a toujours muté, s'est toujours mêlé sans perdre sa marque particulière aux "couleurs" locales, partout où ceux qui le trimbalaient abordaient. Et tant on trouve l'empreinte de ces musiques parfois très loin des bases, à priori - parfois pas du tout où on les attendraient).
Les racines ! Ska, rocksteady... Donc : jazz, soul, rhyth'n'blues. Rudeboys et Rastas déjà là.
Où le nyabinghi - musique rituelle de l'ordre du même nom, une des racines du mouvement rasta - rencontre un certain jazz, ouvert... Jamaïque/Afrique "recréée"/Coltrane et Johnny Hodges mêlés dans un même flot. Histoire et Création ?
Autre exemple d'une musique entre nyabinghi et reggae, passage entre officiants initiés et auditeurs profanes.
Du reggae non-rasta... Mais pas sans ferveur. (Ni sans FUNKYNESS).
Du reggae TRÈS rasta. La musique de Burning Spear est encore à cette époque exceptionnellement foisonnante ET à l'essentiel, pas du tout "tout-venant".
Un reggae bien particulier, singulier - plages étirées, chant suave, guitares multipliées et touches de soul, de jazz, dans les orchestrations (orgue, cuivres...).
Linton Kwesi Johnson à ses débuts. Déjà politique, déjà "récitatif"... En plein sound-system, là - Dennis Bovell déjà dans le jeu, d'autres voix (chantées, elles) qui se mêlent à celle de Johnson... L'ambiance plus fiévreuse que plus tard, que bientôt.
Le dub version diaspora caribéenne, secteur UK. Un son différent, encore roots mais en pleine mutation.
Spoken word, marxisme, rhizomes musicaux - "Inglan is a bitch".
Rudeboy style, version Coventry (UK). Version nerveuse, tendue, du ska et du rocskteady. Skinhead music (SANS le National Front).
DUB de haut niveau ! Ambiance films de la Hammer et volutes vertes épaisses. Une mouture particulièrement psychédélique de la chose - par un disciple de King Tubby, moins connu que son "maître" ou que Lee "Scratch" Perry... Mais ici (et sur quelques autres) de la même trempe, sans moindre mesure.
TOAST IT ! Une autre phase - dans le "berceau" jamaïcain même - de cette musique ; où le chant se mue en scansion - et où le sound-system se substitue au concert, en tant qu'événement.
Sound Systeme encore... Cette fois-ci dans le Bronx. Ambiance volutes toujours - mais filtrées par un air froid, chargé d'autres particules.
The Bridge is over, the bridge is over... KRS One, fils de Jamaïcain - et comme beaucoup de "pionniers" du hip-hop, habitué des passerelles entre dancehall, sound-sytems, et block parties.
Entre les morceaux de punk hardcore furax et mutants : les plages de reggae soyeux, fervent, le souffle vaste.
Sound System/New York/Hip Hop, ragga, dub... Le mec est brièvement passé par le Boogie Down Productions de KRS One and Co. - et l'approche s'en ressent, nettement.
Le növo dub à l'anglaise - machinique/organique, très enfumé mais le son très clair... Moins flippant de mysticisme qu'Alpha & Omega, moins joueur que Zion Train mais pas moins... Chargé.
Dub encore, prise berlinoise électronique - dépouillé à l'essentiel, habité ; à la fois au cœur même de la chose et parfaitement dans sa dimension propre.
Évidemment. Retour en trois disques sur toutes les périodes de l'Illuminé à Breloques. Bien sûr, ce n'est pas assez : de là on remontera facilement aux Upsetters, aux disques produits par le type dans les années soixante-dix (assez innombrables)... C'est sans fin mais on ne se lasse guère, de chercher comme ça.
Sound System piraté par Maïssa - chanteuse aussi du groupe SIDA. Son rude, dub coupé-monté au massicot, verbe en roue libre et frappe nette. Parfaitement pertinent et tout à fait à part.
Technodub, électrodub... De quoi se suspendre, propulsé par les basses. Là aussi c'est singulier mais là aussi cette composante dub (comme les autres) sonne comme parfaitement comprise, appropriée, singulièrement en place.
Et celui-là, que j'avais oublié... Pour finir sur du roots, encore, et de l'imaginatif, tout autant. Et parce, puisqu'il faut bien s'arrêter quelque part, autant que ce soit sur un qui ne soit pas au hasard.
Playlist créée le 2020-04-13 11:27:47 • Dernière modification le 2021-02-24 13:13:07