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Present › High infidelity

  • 2001 • Carbon 7 C7-058 • 1 CD digipack

détail des votes

Membre Note Date
docteur.justice      dimanche 26 février 2012 - 10:42
Thierry Marie      dimanche 12 septembre 2010 - 16:26
cyprine      lundi 17 novembre 2008 - 13:32
torquemada      dimanche 4 juillet 2021 - 09:06
Progmonster      jeudi 28 juin 2007 - 16:55

9 titres - 47:56 min

  • 1/ Souls For Sale Part 1 (3:16)
  • 2/ Souls For Sale Part 2 (3:26)
  • 3/ Souls For Sale Part 3 (3:41)
  • 4/ Souls For Sale Part 4 (5:29)
  • 5/ Souls For Sale Part 5 (4:57)
  • 6/ Souls For Sale Part 6 (6:47)
  • 7/ Strychnine For Christmas Part 1 (3:57)
  • 8/ Strychnine For Christmas Part 2 (7:00)
  • 9/ Rêve De Fer (9:23)

informations

Noise Studio, Tel Aviv, Israël, mai - juin 1999 et Stella Studio, Waterloo, Belgique, janvier - février 2001

line up

Fred Becker (saxophones alto et ténor), Pierre Chevalier (piano, claviers, orgue, mellotron, chant), Dave Kerman (batterie, percussions, chant), Udi Koomran (son), Keith Macksound (basse), Yuval Mesner (violoncelle), Matthieu Safatly (violoncelle, chant), Réginald Trigaux (guitare, chant), Roger Trigaux (guitare, chant), Dominic Ntoumos (trompette), Meidad Zaharia (accordéon)

chronique

"High Infidelity" emboîte le pas très rapidement à "N°6", et pour cause ; les sessions d'enregistrement qui se sont tenus au Noise Studio de Tel Aviv au printemps 1999 ont donné suffisamment de matière pour prolonger l'expérience sur un second disque, même si, une fois encore, quelques réajustements de circonstance vont prouver que le groupe sait faire preuve de diversité. Trigaux père et fils font bien plus que reconduire la fine équipe de leur précédent essai : en y adjoignant les services de Mathieu Safalty au violoncelle, Fred Becker aux saxophones, Dominic Ntoumos à la trompette et Meidad Zaharia à l'accordéon, Present se donne les moyens de sa prétention et réunit autour de lui une formation élargie qui a tout de l'orchestre de fin des temps. Enregistré en Israël, on peut se demander dans quelle mesure les paroles qui illustrent le cinquième mouvement de "Souls for Sale" ne découlent pas de la situation politique extrêmement pénible qui règne là-bas, si ce n'est qu'elles peuvent très bien exprimer aussi, et de manière assez troublante, le ressentiment que d'aucuns auront éprouvé un certain mardi 11 septembre : « Vous empestez la mort, la lâcheté et l'hypocrisie. Vous avez réussi à donner une odeur nauséabonde à vos sentiments. J'ai oeuvré pour vous transformer et vous ne vous en êtes même pas rendu compte (...) Je lutterai jusqu'à l'instant où vous serez en mesure de voir la réalité vraie. Vous cassez, détruisez ou avez déjà détruit tout ce qui vous avait été offert avec la vie. La Punition vient, elle est là, inéluctable. Lentement, très lentement, elle arrive ». Present prophétique ? Le deuxième titre n'est pas des plus rassurants lui non plus : "Strychnine for Christmas" ! Enchassé entre deux longues interventions hantées au mellotron, la seconde partie laisse la part belle à un dialogues cuivres - section rythmique du plus bel effet. Pour conclure, "Rêve de Fer" met un terme aux randonnées macabres avec un thème lancinant qui transpire la fatalité et le désespoir. Comme à son habitude, mais peut-être mieux que jamais, Present nous parle d'un avenir qui ne tient pas compte des leçons du passé. Ce nouvel opus n'aurait vraiment pas pu mieux tomber...

note       Publiée le jeudi 28 juin 2007

chronique

Vous connaissez la formule : « s'il ne doit en rester qu'un »... Le voilà, mon album Rock in Opposition à moi, que j'emporte sous mon bras, contre vents et marées, contre les avis négatifs, les mauvaises langues (de pute), oui, « High Infidelity » trône chez moi comme « Köhntarkösz » chez les Zeuhlien : l'aboutissement d'une recherche stylistique engagée depuis bientôt 30 ans par notre ami ô combien sombre et expérimental Roger Trigaux. Dès le commencement, on est en terrain connu : cascade de notes comme à l'époque du premier album, un piano omniprésent, mais aussi des cuivres, une grosse basse ronde et goulue, et puis cette batterie, tenue par le métallique Dave Kerman qu'on ne présente plus, sèche comme un coup de trique dans les tibias, qui n'a de cesse d'enfoncer les accords plaqués du piano en accord avec la basse pour un effet coup de boule ultra percutant. Le plus flippant, c'est que l'ambiance mortifère intello façon Six Feet Under avec des masques à gaz (vous m'en direz des nouvelles de ces hurlements dans le premier acte, Grand Guignol meets Artaud) s'accroche à notre cerveau (malade, cela va de soi) comme les bonnes vieilles ritournelles de grand mère Alzheimer. Parce que sous l'orgie de notes qui dévalent dans tout les sens – vous imaginez bien que le niveau global des musiciens est tout simplement ahurissant – la répétition, circulaire, en orbite autour du même axe, force tes oreilles à céder sous la pression de notes qui s'accumulent à l'entrée de ton tympan. Car à l'inverse du « Köhntarkösz » cité plus haut, la répétition n'à que faire de la transe: elle n'est là que pour assombrir le tableau, renforcer les barrières de sortie pour qu'on ne puisse pas en réchapper vivant. Comme un mur de plus en plus haut au fur et à mesure qu'on tente de l'escalader. Mais un mur avec des prises... car on est en terrain connu, je vous disais: les ombres d'Univers Zero planent (comment passer outre ?), celles d'Art Zoyd également (le saxo, la trompette, le violon), mais dans une forme synthétique, matricielle : « High Infidelity » se pose comme le classique du futur d'un style renaissant. Et pour être vraiment pompeux jusqu'au bout (n'ayons pas peur), disons qu' « High Infidelity » est un pur disque du présent.

note       Publiée le vendredi 29 juin 2007

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    commentaires

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    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    Il aura fallu attendre 14 ans après les chros, plus la mort de Trigaux mais ça y est, je l'ai !

    Note donnée au disque :       
    docteur.justice Envoyez un message privé àdocteur.justice

    magnifique chronique de saimone... a acheter, a écouter dans sa cave a la toussaint

    Note donnée au disque :       
    Thierry Marie Envoyez un message privé àThierry Marie

    Jusqu'au N°6, Présent était un groupe important. Depuis le 6, et plus encore avec celui-ci, Présent est devenu incontournable, indispensable: une référence absolue dans l'univers des musiques intersticielles, alternatives. Attention: Présent ne produit pas de la musique agréable, de la musique "passe-temps", non, Présent crée de l'art crucial, et avec ce disque difficile d'accès, Présent nous offre le meilleur, mais un meilleur qu'il faut mériter...

    Note donnée au disque :       
    empreznor Envoyez un message privé àempreznor
    Seb de Super Envoyez un message privé àSeb de Super

    http://www.myspace.com/httpwwwmyspacecompresent

    En même temps quand on tape le nom d'un groupe sur google on voit pratiquement toujours son myspace en première page, mais pour un groupe avec un nom commun il suffit de rajouté myspace dans la recherche. Et le moteur de recherche myspace fonctionne bien aussi ce qui était pas le cas au debut