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The Jesus Lizard › Liar

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asharak      vendredi 1 mars 2024 - 21:09
Cera      samedi 23 décembre 2023 - 10:30
Int      samedi 14 janvier 2023 - 20:21
allobroge      mercredi 13 janvier 2021 - 22:46
Kronh      lundi 23 novembre 2015 - 17:53
SEN      mercredi 11 février 2015 - 23:01
floserber      mardi 25 février 2014 - 18:45
No background      mardi 5 mars 2013 - 13:08
allthatglitters      vendredi 8 février 2013 - 14:10
GinSoakedBoy      mercredi 22 août 2012 - 12:42
boumbastik      mercredi 27 avril 2011 - 18:08
Sigur_Langföl      mercredi 11 août 2010 - 15:48
2364      mardi 10 août 2010 - 08:41
moustache      lundi 9 août 2010 - 19:26
Raven      mardi 20 juillet 2010 - 01:43
Kobahlt      lundi 5 avril 2010 - 21:10
Kruppe      vendredi 14 août 2009 - 17:16
Reflection      jeudi 23 juillet 2009 - 23:32
Møjo      vendredi 21 novembre 2008 - 15:16
Saïmone      lundi 10 décembre 2007 - 21:54
juj      lundi 10 décembre 2007 - 21:45
nicliot      mercredi 5 septembre 2007 - 23:31
Oldboy      jeudi 28 juin 2007 - 00:35
Aiwass      vendredi 22 juin 2007 - 00:29
Damodafoca      jeudi 21 juin 2007 - 22:32
mroctobre      jeudi 21 juin 2007 - 22:23
Thirdeye      mercredi 14 février 2024 - 17:06
Ultimex      jeudi 12 mai 2022 - 15:04
NevrOp4th      dimanche 16 juin 2013 - 10:46
Harry Dickson      dimanche 16 juin 2013 - 02:25
cyprine      lundi 11 mai 2009 - 09:10
Solvant      mardi 30 décembre 2008 - 18:08
Fryer      vendredi 21 novembre 2008 - 11:53
heirophant      vendredi 22 février 2008 - 23:00
natas666      jeudi 13 décembre 2007 - 16:26

cd • 10 titres

  • 1Boilermaker
  • 2Gladiator
  • 3The Art Of Self-Defense
  • 4Slave Ship
  • 5Puss
  • 6Whirl
  • 7Rope
  • 8Perk
  • 9Zachariah
  • 10Dancing Naked Ladies

informations

Albini yeah man

line up

Duane Denison (guitare), Mac McNeilly (batterie), David Wm. Sims (basse), David Yow (chant)

chronique

  • noise rock

Dans les milieux autorisés, on parle souvent de « Liar » comme LE disque de Jesus Lizard. La vérité, c’est qu’on s’en branle totalement de tel ou tel disque des Jesus : c’est une œuvre à prendre dans son ensemble, tellement tout les disques se ressemblent, sont interchangeable, comme forgé dans le même cristal, ou plutôt dans le même fût de bière. Ce n’est un secret pour personne, Yow est un poivrot finit, le Bukowski du rock, sale et méchant, hurleur et amuseur public. Rétrospectivement, il apparaît ici comme au sommet de sa consommation : son chant est plus nasillard que jamais, ses mots trébuchent les uns contre les autres en se rattrapant de justesse au comptoir, il semble lutter pour s’accrocher au rythme relativement véloce des guitares. Le rythme justement, bien plus binaire que sur les futurs albums, moins sinueux, moins… lézardien (merci merci), moins vicelard aussi, beaucoup plus sec et efficace (très Unsanien), direct comme une droite, pourra peut être inviter les plus tordus d’entres vous à tenter l’aventure. Les autres se laisseront peut être séduire par des riffs ultra accrocheurs et une basse crachant des copeaux de métal en plein dans les esgourdes. 35 minutes plus tard, il reste juste un épais nuage de gaz lacrymo, celui qui vous brule la gorge et vous arrache les yeux. Jesus Lizard est aride et froid comme un coup de boule dans le nez. Va falloir assumer maintenant.

note       Publiée le jeudi 21 juin 2007

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chronique

  • noise rock'n'blues carnivore

Dans les milieux non-autorisés (c'est-à-dire dans mon milieu à moi qui n’est autre que ma maisonnette en forme de bunker) on parle de ce disque comme d’un des trois absolus de Jean-Louis, la trilogie ultime qui supplante ce gros tas de fumier nommé scène noise rock. A égalité avec Goat et Down donc. A égale douleur, égal trip. Liar est le plus fort en bouche de tous les Djizeusse, un disque forgé dans le plomb, la chair et le whisky, sous le signe du déchirage de ligaments et du dépucelage de camisole. Il n’y a que cette fiotte de Saïmone pour ne pas comprendre ça, c’est pourtant pas compliqué : chaque disque des Jesus poutre la rondelle de ta mère, et le premier qui dira le contraire n’est pas digne de figurer dans les contacts msn de ma petite soeur. Cet album te fait roter du sang, c’est clair comme ça, mmmh ? C’est net dans ta tête, Ginette ? « Mais concrètement, c’est quoi Jesus Lizard, au lieu de te la jouer avec tes phrases tape-à-l’œil gros relou de Raven ? » me diront les petits malins qui aiment mettre le doigt où ça fait mal et ridiculiser la groupie mouille-culotte que je suis. Eh bah, comptez pas sur moi pour vous décrire ça de manière arithmétique les gars. Faut pas déconner. Jesus Lizard, ça se ressent dans les tripes et le calebard, c’est du rock, du roll, du chupa-chups carbonisé, du blues en forme de Buick dont on a fracassé la carrosserie, qu’on a customisé à la machette, Jesus Lizard, c’est tout ce que t’as rêvé de faire dans ta jeunesse et qu’on t’a enlevé, et Liar, c’est la panacée absolue de tout ça, le remède à tous les maux de ton existence, la réponse en forme de rock crapuleux et insane à ces questions existentielles que tu te poses depuis que maman t’as chié ici-bas : « qui suis-je ? où erre-je ? », autant de questions de merde qu’un joyeux drille nommé Yow te fera ravaler en te braillant dans les esgourdes et en jaunissant son falzar devant toi. Tu piges mieux comme ça où tu veux un dessin ? Bon… Tout c’qui faut savoir sur Jesus Lizard tient dans six albums studio et un live désormais (vu qu'on peut plus les voir en concert alors que c'était surtout un groupe de scène), et la partie la plus nerveuse de ce gros steak au poivre qu’est leur discographie se trouve dans Liar. Liar est le nerf spinal de JL, le centre nerveux de l’œuvre. C’est aussi l’album par lequel le scandale arrive sans prévenir. Ce disque ressemble à un ivrogne bodybuildé atteint de rage, qui, armé d’une pelle rouillée, s’inviterait chez toi pendant le repas dominical et massacrerait ta famille… avant de te proposer une clope. Un côté Bernie absolument délicieux couplé aux excroissances métalliques d’un Tetsuo. Chaque membre du groupe tient son rôle à bras le corps, à tel point qu’on frôle souvent la rupture d’anévrisme : le son de guitare de Denison est tellement rugueux qu’on pourrait le lire en braille, avec tout plein de dissonances comme sur Goat, mais un côté tôle froissée à la Big Black meets Colossamite. Les riffs sont rêches et râpeux comme la chatte de Marthe Villalonga, la basse gronde, malaxe tes neurones et broie ce qu’il te reste de solidarité et de compassion envers les pauvres gens, la batterie justifie à elle seule le sens des mots castration et émasculation. A c’qui paraît (selon un sondage ipsos) le jeu tout en finesse et arabesques de Mc Neilly aurait donné à certains pères des pulsions de violence foeticide sur leurs femmes enceintes. Tu m’étonnes John, y’a de quoi t’inspirer un homme pour la bastonnade de moule à moutard des frapadingues pareil, à tel point qu’ça en deviendrait un sport de haut niveau, genre qu’on en ferait des olympiades et tout. En fait, c’que Jesus Lizard m’a fait piger avec Liar plus qu’avec Goat, c’est qu’y avait rien à piger : suffit de suivre le flux et le reflux de David, la cadence des rafales de chevrotine, suffit de comprendre que c’est métallique et chaleureux et cramé du cortex, que c’est pas juste aride et froid comme un coup de boule dans le nez, mais qu’c’est aussi une accolade amicale sévèrement barrée en couille, un cravatage inhospitalier, une amitié pour le pire comme pour le pire du pire au bout de laquelle il n’y aura qu’une issue : la folie furieuse, la rage incontrôlée, et l'amputation sans anesthésie de ton prochain au détour du moindre mot de travers. Un noise rock humain et organique, sec et charnel, stressé et vineux, qui tangue et crache sans que tu ne puisses savoir quand et comment le prochain coup partira. Autant de tubes pour t’en faire bouffer. "Gladiator" est l’ultime mise à mort fractale, le geste est net, précis, comme un coup de brique sur la nuque : l’auditeur n’est plus qu’un poussin chétif écrabouillé sous les chenilles d’un tank de soldats ivres morts, la décharge électrique finale de cette épreuve de force est un moment de violence jouissive à s’en finir la bataille de polochons au lance-flammes. La ligne de basse goguenarde d’un "Rope" ou la folie brute d’un "Slave Ship", le charme rhinoféroce d’un "The Art Of Self-Defense", le baiser du bulldozer prodigué par un "Boilermaker", les coups de taser d’un "Perk", la cadence sautillante d’un "Puss" ou la beauté crue d’un blues à vif et possédé tel que "Zacchariah", on ne choisit pas, on morfle du début à la fin, tel l’agneau sacrifié sur le comptoir du bar. Contrairement à Goat, plus rock’n’roll et insouciant, plus souple aussi, Liar est porteur d’une rigidité nouvelle, couplée à un sens toujours plus accru du groove à ossature multiple. Un disque tranchant et massif, une succession de chapes de plomb dans ta gueule qui n’a qu’un but un seul : te faire comprendre que rien ni personne - fusse-t-il seigneur ou antéchrist - n’arrêtera ces quatre bêtes sauvages dans leur délire éthylique contrôlé. Depuis que j’écoute cet album, ma famille m’a renié.

note       Publiée le mercredi 12 décembre 2007

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    Rendez-Moi2 Envoyez un message privé àRendez-Moi2

    Zachariah <3

    allobroge Envoyez un message privé àallobroge

    Oh sainte putain de vierge, les Jesus tuent la mort!

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    Kagoul Envoyez un message privé àKagoul

    ben moi c'est seigneur comment j'ai pu passer à côté de ce groupe aussi longtemps !! je découvre depuis qq années seulement. Et wow je prends mon pied.

    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Seigneur, comment j'ai pu passer à côté de ça aussi longtemps !

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    NevrOp4th Envoyez un message privé àNevrOp4th

    Aie mes cervicales!

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