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Shining (nor) › In the kingdom of Kitsch you will be a monster

10 titres - 38:57 min

  • 1/ Goretex Weather Report (5:00)
  • 2/ Redrum (1:37)
  • 3/ Romani (3:19)
  • 4/ Perdurabo (3:02)
  • 5/ Aleister Explains Everything (3:23)
  • 6/ 31=300=20 (It Is By Will Alone I Set My Mind In Motion) (4:24)
  • 7/ Where Death Comes To Cry (2:22)
  • 8/ The Smoking Dog (3:57)
  • 9/ Magazine RWRK (6:32)
  • 10/ You Can Try The Best You Can (5:21)

informations

Produit par Peder Kjellsby et Sjur Miljeteig - Ingés-son : Kåre Christoffer Vestrheim et Michael Hartung

line up

Morten Qvenild (Piano, Rhodes, Synthés, Clavinet, Celesta, Casio Sampler, Mellotron, Boites à ryhtmes), Jørgen Munkeby (Saxophone, Flute, Clarinette, Guitare Acoustique et electrique, Basse electrique, Piano, Rhodes, Synthés, Mellotron, Harmonium, Celesta, Boites à rythmes, Accordéon, Harmonium, Mellotron, Orgue d'église...) Aslak Hartberg (Basse acoustique et electrique, Boites à rythmes, Percussions, Claps claps) , Torstein Lofthus (batterie, percussions), Andreas Hessen Schei (Synthés additionnels sur "perdurabo"), Kari Knardahl (cor sur "Magazine") Karl Ivar Refseth (Percussions, Tam-tams, gongs, cloches, Gran Cassa sur Magazine), Michelle Lindboe (trombone sur magazine), Sjur Miljeteig (trompette sur magazine)

chronique

Peu de disques parviennent à restituer une telle ambiance de forteresse hantée… Ce cauchemardesque « In the kingdom of kitsch » (3eme album de la formation ) est une sorte de monstre en phase terminale de mutation, aux crocs acérés et aux tentacules jazz vénéneuses. Tressaillant, tressautant, il tétanise de peur quiconque ose s’aventurer sur son territoire. Irradiant d’une folie qui ferait penser par moment à un Mr Bungle austère (essayez de vous le figurer), Shining semble abattre toutes ses cartes sur ce premier album aussi majestueux que dérangé. L’ouverture grandiloquente et pachydermique, « Goretex Weather Report » (chaud pour Weather Report… ) a le mérite de happer l’auditeur... C’est une infernale chevauchée sur 4 notes ridicules, qui charpentent ce rodéo permanent. Tellement écrasant que l’album aurait du porter le nom de ce morceau (c’est en tout cas ce qu’on pense dès la première écoute). La suite, tout en restant hautement accessible, notamment par des formats courts, saura se faire free jazz, mélancolique, mais surtout, surréaliste. On pense, tout du long, mais plus encore lors de pièces telles ce « Romani », à une bande-son pour bizarrerie filmique des années 30.
Les bips electro rencontrent des cliquetis bruitistes sur l’hyper déstructuré « The Smoking Dog »… D’une manière générale les bruits concrets habitent tout l’album, tapissant l’arrière couche sonore telle des détritus oubliés sur les bandes… Des bruits en décomposition parmi lesquelles le saxo peine à se frayer un chemin, parfois perturbé par une rythmique inconfortable (quand il y a une rythmique !) ou par de lugubres sirènes, le tout à travers un son qui ne ménage pas sa saturation. Element surprenant : ce collectif norvégien à géométrie plus ou moins variable recèle en son sein deux ex-jagga jazzist, Jorgen Munkeby et Morten Qvenild (qui à ce jour a quitté la formation), probablement lassés d’être une institution nu-jazz très populaire auprès de gens qui n’écoutent pas de jazz (sans nu). Les voilà donc qui montent cette formation jubilatoire, sans même prêter attention à leurs homonymes suédois (que les lecteurs de ce site connaissent bien), dans le but avoué de mettre le feu, dans un capharnaüm sans nom qui les placerait presque en pole position pour le titre de « Bungle Scandinave ». Presque. Car ici, on reste quand même dans le jazz, on va dire, jusqu’au nombril. Là ou le groupe de Spruance faisait feu de tout bois en incorporant aussi bien folklore arabe ou juif que death metal, Shining oeuvre – selon ses membres – dans le « post-prog for the restless ». Passons sur leur patronyme, évidente référence à Kubrick (Redrum, redrum, hum, voyons voir, ou est-ce que j’ai déjà vu ça ?), et sur les petits clins d’œil à Aleister Crowley (au court d’un brûlot a la rythmique folle à lier qui atteint des sommets de diablerie), ainsi qu’à Dune (« It is by will alone… » titre tiré du Mentat Mantra) pour évoquer la dangereuse furie scénique du groupe. Shining n’hésite pas à mutiler ses compositions (déjà atrocement cabossées) pour en tirer tout le jus, à s’attaquer machette à la main à « Hells Bells » (déjà reprise sur leur premier album de 2001) ou « 21st century schizoid man » (que leur musique évoque immanquablement) pour défourailler sévère. Un gros gros 4 pour un groupe prometteur, de quoi en convertir pas mal à cette musique qui finit par deux Z, comme « Zappa » et « Z’en veut encore ».

note       Publiée le dimanche 1 juillet 2007

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    commentaires

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    Powaviolenza Envoyez un message privé àPowaviolenza
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    pfff comment le shining de cette époque me manque..........

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    vargounet Envoyez un message privé àvargounet

    Très inquiétant, j'y trouve une grosse influ Mr Bungle par moments, voir même Naked city ... Moins riche en ambiances que le suivant mais décidément une très bonne formation !

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    Powaviolenza Envoyez un message privé àPowaviolenza
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    Woh l'autre :p

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    yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
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    c'est impossible de le ranger à coté, Shining, c'est à S et Bogus blimp, à B.

    Powaviolenza Envoyez un message privé àPowaviolenza
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    J'avais oublié à quel point ce disque bubute, à ranger à côté du "Cord.Wires" de Bogus Blimp !

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