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USA, 2006
Joey Baron (batterie), Trevor Dunn (basse), Ikue Mori (électronique), Mike Patton (voix), Jamie Saft (orgue), John Zorn (saxophone alto), Martha Cluver (voix), Abby Fischer (voix), Kirsten Soller (voix)
Voici donc le troisième volet espéré d'un John Zorn qui s'échine à vouloir nous faire croire qu'il a redécouvert le plaisir du hardcore. "Six Litanies for Heliogabalus" fait donc suite au dark ambient "Astronome", assez moyen, et à l'extrême et réussi "Moonchild" qui ont déjà fait couler beaucoup d'encre ici et ailleurs. Sur papier, la livraison 2007 apparaît d'emblée comme la plus aboutie de cette série d'expérimentation studio car, au trio de choc constitué par Patton, Dunn et Baron, et que l'on retrouve ici avec toujours autant de plaisir, il adjoint les services de Martha Cluver, Abby Fisher et Kirsten Soller aux voix (appréciable pour varier les timbres), Ikue Mori aux bidouillages électroniques (toujours aussi efficace mais curieusement relativement peu mise en valeur ici), Jamie Saft à l'orgue (à l'apport déterminant, conférant à l'ensemble un relief particulièrement angoissant qui sied comme un gant au thème abordé, au risque de paraître redondant) et enfin John Zorn lui-même qui ne se contente plus de diriger mais vient s'égosiller dans nos oreilles avec un abandon non feint. Il ne s'agit pas d'un Painkiller-bis, ni d'un Naked City deuxième du nom. À travers ce concept, le saxophoniste américain est bel et bien parvenu à développer une nouvelle entité qui, en l'état, semble plus répondre, voire correspondre, aux velléités d'un Fantômas tout en jouissant d'une musicalité exceptionnelle que l'on peut savourer à la petite cuillère dans les débordements du groupe dans des formes de jam endiablées qui trouvent leur source d'inspiration autant dans la grammaire du Lifetime de Tony Williams que dans les pérégrinations cinématiques des italiens de Goblin. Un conseil d'ami aux personnes atteintes de Pattonite aïgue chronique : veillez à ne pas écouter "Litany IV", huit minutes treize secondes dédiées exclusivement aux problèmes de laryngite de ce personnage controversé qui fût autrefois - lui-même semble l'avoir oublié - chanteur ; vous obtiendrez un très (très) bon disque qui ne sent pas le réchauffé.
note Publiée le lundi 28 mai 2007
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Note moyenne 17 votes
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Très très bon les copains
Sérieux, ça poutre! Même le solo de voix qui aux premiers abords est assez dégueulasse n'est finalement pas si dénué d'intérêt que ça. Pour moi, le meilleur des 4, même si The Crucible avec son côté purement rock me parle énormément.
Pento Patton Power !
c'est clair, ce disque vaccine. Inoubliable.
L'idée d'aérer la formation Moonchild s'avere gagnant. Aprés les choeurs féminins et l'orgue de Saft, quand ça se remet à bastonner, on en prend plein la gueule. Du tout bon ! la performance de Patton est bonne, mais assez lassante sur le long terme. On l'écoute deux fois, puis c bon, on zappe pour qq années ensuite.