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Viktor Vaughn › Vaudeville Villain

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Gucguck      lundi 8 avril 2013 - 20:22
GinSoakedBoy      mardi 8 décembre 2009 - 20:10
braincras      mercredi 12 décembre 2007 - 00:54
tom      mercredi 23 mai 2007 - 11:50
Ultimex      vendredi 13 mai 2022 - 23:08
EyeLovya      lundi 17 juillet 2017 - 23:43
Karamazov      dimanche 27 février 2011 - 18:47
floserber      jeudi 14 janvier 2010 - 21:16
Reflection      mardi 10 février 2009 - 12:35
Saïmone      mercredi 17 octobre 2007 - 18:09
Damodafoca      mercredi 17 octobre 2007 - 00:18
SIKTH      mardi 16 octobre 2007 - 14:09
Macbeth      jeudi 30 août 2007 - 22:40
PLF      mardi 22 mai 2007 - 21:56
wan      dimanche 20 mai 2007 - 23:38
Progmonster      dimanche 20 mai 2007 - 10:51

cd • 17 titres

  • 1Overture
  • 2Vaudeville Villain
  • 3Lickupon
  • 4The Drop
  • 5Lactose and Lecithin
  • 6A Dead Mouse
  • 7Open Mic Nite pt. 1
  • 8RaeDawn
  • 9Let Me Watch
  • 10Saliva
  • 11A Modern Day Mugging
  • 12Open Mic Nite pt. 2
  • 13Never Dead
  • 14PopSnot
  • 15Mr. Clean
  • 16G.M.C.
  • 17Change the Beat (Outro) [hidden track)]

informations

Produced by King Honey, Max Bill Heat Sensor, RJD2 - Ingé-son : N. Gosman Producteurs exécutifs : A. Threadgold , D. Dumile , N. Gosman Masterisé par Mark Einstmann Mixé par : King Honey (tracks: A2, B1, D3) , N. Gosman (tracks: B3, C1, C3)

line up

MF DOOM (as V.V. (Mcing, samples de voix)), King Honey (production), Heat Sensor (production), Max Bill (production)

Musiciens additionnels : Lord Sear (MC 7, 12), RJD2 (production 10), Nathaniel Gosman (percussions 6), Louis Logic (MC 7), Brother Sambuka (MC 7), Louis Mogic (MC 7), Rodan (MC 7), Apani B. (MC 9), AJ Ready Wright (MC 12), Creature (MC 12), M. Sayyid (MC 13), Mr. Ten (production 10), Jude Webre (basse 13)

chronique

  • underground > abstract hip-hop

Qui se cache derrière cet étrange Viktor Vaughn qui ne fait que des albums en « V » aux pochettes grises ? Il ne s’agit pas d’un producteur fou, ou encore moins d’un alias de RZA du Wu-Tang Clan. Non, il s’agit simplement d’une des multiples incarnations de Metalface Doom, alias Daniel Dumile devenu Viktor Vaughn le temps de deux albums sortis en moins de trois mois d’intervalle ! Ici, on a affaire à un scientifique zimbabwéen schizophrène qui voyage dans le temps (tu parles), et qui se retrouve coincé au début des 90’s, obligé de participer a des battles de mc pour revenir à son époque : Viktor Vaughn. En hommage au célèbre méchant de comics marvel Dr Victor Von Doom bien sur, pour lequel notre sujet semble développer une obsession totale. Pas mal de chansons sur cet album commencent par des samples du dessin animé des Fantastic Four, et donc par des répliques du Dr Doom… Quand ce n’est pas un "All mankind should pay for this !" en ouverture de Never Dead qui nous rappelle l’autre raison pour laquelle Dumile a la rage : le décès de son frère Subroc en 93, pile dix ans avant ce disque tiens ! Car MF Doom veut sa revanche sur la vie… C’est bien cela qui a fait sa légende, et qui lui fournit le moteur pour enquiller des disques a une telle vitesse. Vaudeville Villain sort a peine 2 mois après l’album de King Geedorah, chroniqué dans ces colonnes, qui était une sorte de come-back déguisé depuis Operation Doomsday… C’était en fait le point de départ d’un accès de frénésie créatrice qui continuera l’année suivante... Mais si MF Doom a su enchaîner a un rythme si effréné en 2003, c’est aussi parce qu’il n’apparaît qu’en tant que MC sur ce disque. Ce qui lui permet de balancer quantité de lyrics superfétatoires avec un débit strictement monotone du début jusqu’à la fin, sa marque de fabrique… Une voix éteinte, anthracite, ni noire ni blanche. Mais un flow toujours sur le qui-vive. On sent le mec à qui on ne la fait pas. Chacun de ses projets ayant un concept et un but bien précis, celui-ci exploite donc l’idée de rapper sur des instrus d’autres producteurs, ce qui signifie : avec un détachement morbide, froid, sans couplet ni refrain, ni intro. Parfois comparé à Kool Keith, Doom est ici plutôt proche du Wu-Tang de par la rugosité du son. Un album de hip-hop pur et sans fioritures, en somme. Ce qui fait d’autant plus ressortir le funky Saliva, produit par RJD2, a l’instru digne d’un tube post-mortem de 2Pac, ou encore Mr. Clean, single bizarroïde, les deux morceaux uptempo du skeud. Le reste n’est que beats abstract et sons electro angoissants (façonnés par l’équipe du label Sound Ink), qui trouvent leur apogée sur les 3 minutes de bruits d’orage sur le final Change the beat. Le décor est planté… On est dans le quotidien le plus suburbain et le plus banal. Change the beat, pour égayer cela, propose comme son nom l’indique, pas moins de 5 boucles dans le même morceau ! Et ce n’est pas fini, il y a aussi les merveilles que sont Lickupon et A Dead Mouse, sans oublier les featurings, imparables. Encore une fois, le concept sert vraiment à quelque chose : mettre en avant des noms peu connus, tels ce Sayyid (ex anti-pop consortium, pas vraiment une star) ou encore Apani B (des Polyrythm Addicts), géniale sur Let Me Watch, une troublante saynète de hip-hop romantique, amère et émouvante, au texte criant de vérité… Une histoire d’A qui finit mal, mais qui reste un îlot de sensibilité dans un univers inhospitalier. En effet, les invités de Viktor Vaughn se plient au concept : ils endossent une fausse identité le temps d’un morceau, et redoublent d’agressivité comme s’ils « clashaient » l’ex-KMD, quand ce n’est pas carrément un fausse soirée scène ouverte qui est mis en scène sur les morceaux Open Mic Party I & II, où des clichés récurrents du rap sont parodiés avant d’être explosés par l’arrivée de Doom. Un disque difficile d’accès en somme, mais difficilement détrônable dans un créneau « raw hip-hop » basé sur le flow et les lyrics... Un manifeste de plus pour le hip-hop, riche à n’en plus finir, proche parfois de Prefuse 73 ; et un indispensable de plus pour MF Doom. Monolithique.

note       Publiée le dimanche 20 mai 2007

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Même style d’instrus que « A Dead Mouse » : orientalisants, psychédéliques et noirs

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(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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C'est pas tellement que DOOM tombe le masque (il arrête pas de se déguiser), mais comme il ne produit pas, on n'entend plus que lui. Enfin c'est pas tout à fait vrai, tant les prod installent une atmosphère vraiment marquante, un côté sci-fi un peu inquiétante (à la Pas-cool Keith ?). DOOM lui c'est vrai a ce côté pesant-monotone-menaçant à la Wu (du côté Method Man Acting, sans le groove), un flow d'une agilité surprenante pour un MC de sa corpulence. C'est dense et pas funky du tout, même si la prod de RJD2 dénote (et détonne !) sur le très emballant "Saliva", mais ça retombe dans un glop-glop marécageux dès le morceau suivant. C'est tenu de bout en bout, du DOOM juste au mic (avec ce qu'il faut de samples de comics quand même, en guise de signature) sur des prod juteuses.

Message édité le 26-03-2022 à 16:40 par (N°6)

varg Envoyez un message privé àvarg

le truc c'est que Dälek est un monolithe, tellement massif (au propre comme au figuré) que tout ne peut être que "léger" à côté. MF Doom, c'est inégal, et c'est volontaire, c'est le rollercoaster permanent, son univers n'est pas sombre même si bien barré. ça mérite de creuser un peu.

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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J'ai écouté MF Doom sur les conseils d'un pote fan de rap...Très déçu, en dehors de l'attitude du mec, plutôt géniale, j'ai trouvé ça léger. Je m'attendais à une sorte de Dalek...J'ignore ce qu'il en est du style de celui-ci ?

Reflection Envoyez un message privé àReflection

Merci Damo ;) Plus electro, oui pourquoi pas, j'aime les trucs assez "Roots" en hip hop mais bon aprés connaissant le bonhomme ça ne put qu'être (au moins) bon ! Sinon domage pour les special herbs, on m'en avait dis du bien. Je verais bien... En tout cas si vous avez d'autres albums dans le style je suis preneur :)

Note donnée au disque :       
Damodafoca Envoyez un message privé àDamodafoca

Plus electronique je crois.... Enfin il est carrément bien. Par contre, les special herbs, clairement reservé aux fans. En fait c'est des compils d'instrus. Pas d'inédit.

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