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Weather Report › Procession

6 titres - 39:32 min

  • 1/ Procession (8:41)
  • 2/ Plaza real (5:30)
  • 3/ Two line (7:42)
  • 4/ Where the moon goes (7:49)
  • 5/ The well (4:00)
  • 6/ Molasses run (5:50)

informations

Power Station, New York City, Universal Recording, Chicago, Fantasy Studios, berkeley, The Music Room, Pasadena, The Sound Castle, Los Angeles, USA, 1983

Il s'agit du pressage cartonné japonais

line up

Victor Bailey (basse), Omar Hakim (batterie), José Rossy (percussions), Wayne Shorter (saxophones), Joe Zawinul (claviers)

chronique

  • jazz électro fusion

Nullement découragés, les deux compères de toujours, Zawinul et Shorter font le nettoyage et s'entourent de jeunes talents dans lesquels ils (dés)espèrent (de) trouver une nouvelle source d'inspiration qui leur serait salutaire. Et de fait, les fraîchements débarqués Omar Hakim et Victor Bailey ne sont pas des manches, au point qu'ils vont rapidement se faire remarquer au point de devenir des requins de studio très demandés. Ce rapport au tout technique est assez représentatif du virage entrepris par Weather Report et duquel il a bien du mal à se dépetrer. Aussi bon que son prédecesseur, "Procession" marque cependant un retour aux fragrances ethniques qui fit longtemps la particularité du groupe ("Procession", "Plaza Real", "Molasses Run"), chose que laisse déjà sous-entendre la pochette qui pourrait passer pour un "Black Market" nouvelle génération. Weather Report crée des sons, des textures, mais tout cela ne semble n'avoir plus le moindre sens, plus la moindre finalité. Les belles mélodies, quant il y en a, sont perdus dans un torrent nauséeux interminable. Et dans un tel contexte, les fautes de goût deviennent vite impardonnables ; aussi, l'idée d'inclure le chant en contrepoint (ici avec les Manhattan Transfer sur "Where the Moon Goes" alors que c'est la seule plage de l'album où Shorter parvient à insuffler un peu de passion à travers son solo au soprano) finit de prouver qu'une nouvelle étape a été franchie dans cette dernière ligne droite avant l'arrêt forcé.

note       Publiée le vendredi 8 février 2002

chronique

  • fusion

Pour "Procession", je ne peux que marquer mon désaccord. Clairement, ce disque est un des plus mésestimés de la carrière du groupe, souffrant comme trop souvent des préjugés liés aux productions estampillées années quatre-vingt. "Procession" arrive bien sûr un peu tard, l'heure de gloire est définitivement passée, mais Zawinul et Shorter réussissent l'inespérée gageure de reformer une solide équipe autour d'eux : les jeunes Victor Bailey et Omar Hakim seront les artisans de cette renaissance, et fait suffisamment rare que pour être souligné, ils seront la première section rythmique de toute l'histoire du groupe à officier sur trois disques d'affilée ("Procession", "Domino Theory" et "Sportin' Life") ! Cela en dit long sur la solidité de l'équipe qu'ils constituent et leur degré d'implication. De cette trilogie, "Procession" est de loin l'exercice le plus ambitieux et le plus abouti. Comme le soulignait notre chroniqueur, il marque un retour aux mélodies d'inspiration exotiques qui firent la réputation du groupe de par le passé. Tout nous y ramène. À commencer, en effet, par cette pochette colorée qui ressemble à s'y méprendre à celle de "Black Market". J'irais même jusqu'à dire que cet album-ci lui est supérieur car il est celui d'un vrai groupe alors que "Black Market", autour de ses deux compositions phares, proposait des titres disparates signés par les différents acteurs du groupe, alors tous en transit. "Procession" a une unité de ton, une identité. Et même si celle-ci est en grande partie tributaire des nouveaux sons synthétiques que Zawinul se fait un devoir d'explorer, il n'en demeure pas moins un vrai disque de Weather Report dans l'esprit. Un signe qui ne trompe pas : Wayne Shorter semble enfin y retrouver sa place, ne se contentant plus de faire de la figuration. "Procession", le titre, "Plaza Real" et "Where The Moon Goes" sont les trois moments forts de ce disque généreux et chaleureux, à la croisée des chemins entre "Black Market" donc et "Night Passage".

note       Publiée le samedi 1 mai 2010

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    Note moyenne        4 votes

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    ellington Envoyez un message privé àellington

    Merci , Hellman ,de fouiller les coins sombres des discographies qui font peur . J'étais moi-aussi dans l'idée communément admise que Weather Report était une affaire qualitativement terminée vers la fin des années 70 . Surprise , celui-là est trés bon , avec des nouveaux parfaitement en phase , et un Wayne Shorter qui se connecte à nouveau .

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    aur Envoyez un message privé àaur
    Très bon album, qui mêle l'aridité d'un "Night Passage" à la puissance volcanique de "Tale Spinning". "Procession", avec les voix gutturales des synthés dont les borborygmes maintiennent un bourdon inquiétant en toile de fond ; impressionne. "Plaza Real" enchante, avec sa ritournelle à l'accordéon ; et la dimension orchestrale de "Where the moon goes" en fait un des fleurons du groupe toutes époques confondues. "Molasses run", avec la présence de la guitare et de la voix d'Omar, a une couleur très originale. Omar Hakim et Victor Bailey imposent une rythmique stylée et ultra-puissante qui n'appartient qu'à eux. A découvrir, donc !
    Note donnée au disque :