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Ashra › @shra

  • 1998 • MG.ART MG.ART 201 • 1 CD

cd • 4 titres

  • 1Echo Waves20:33
  • 2Twelve Samples18:34
  • 3Timbuktu08:04
  • 4Niemand lacht Rückwärts20:41

informations

Enregistré à Osaka et Tokyo, Japon, en Février 1997

Pour entendre des échantillons sonores et en savoir plus sur l’artiste, visitez son site web au ;http://www.ashra.com/welcome.htm

line up

Steve Baltes (basse, sampling et boîte à rythmes), Manuel Göttsching (claviers, synthétiseurs, samplers et guitares), Harald Grosskopf (percussions et batterie), Lutz Ulbrich (guitares et synthétiseurs)

chronique

Dans l’ordre chronologique des évènements, les concerts d’Ashra au Japon se sont produits bien avant celui de Nijmegen. Donc pourquoi un autre album live de la même tournée? J’imagine qu’il faut écouter avant de répondre. Et une fois l’écoute passée, on sait pourquoi; parce que ce n’est plus la même musique. C’est autre chose, même si les titres sont semblables, sauf pour Timbuktu qui est une vraie ode à la musique tropicale. Sauce Hollandaise nous présentait une sonorité qui rajeunissait le matériel d’Ashra. Alors qu’ici le tempo est encore plus explosif, plus acéré. Les titres prennent des tournures plus crevantes, éreintantes. Déjà explosif sur Sauce Hollandaise, Niemand lacht Rückwärts est du même moule, avec une vitesse un peu supérieure et un plus grand acharnement de Grosskopf sur les batteries. Vitesse des modulations et des croisements d’accords et c’est de cette façon qu’Echo Waves nous désarçonne. Et ce dès les premières notes ont perçoit l’agressivité dans l’approche. Les accords bouclés de la guitare de MG se succèdent, appuyés par la basse coulante de Steve Baltes. Les‘’tschitt tschitt‘’ des cymbales de HG , ses coups de batteries épars et les collages de claquement de mains, modifient énormément l’approche d’Echo Waves. Lorsque la batterie martèle le tempo, sous des boucles plus excitées qui sombrent dans l’écho, les oreilles sont en suspend…et ‘’BANG’’que Grosskopf fait; tournoyant ses baguettes dans un tempo incisif qui invite plus à la danse qu’à l’écoute mode arrêt. Les échos de la guitare de Göttsching pourfendent l’air, d’une puissance assommante, sur un rythme androïde, mais avec l’instinct du libre penseur. Un festival de boucles sous une basse torride suspend la progression d’Echo Waves. Un moment étrange où le psychédélique reprend sa revanche sur le temps. Ashra nous fait voyager à son rythme, commandant presque nos mouvements. Dès que Manuel Göttsching mord son instinct, c’est pour nous offrir un solo faramineux qui nous fige. Je ne connais pas beaucoup de guitaristes qui sont capable d’opérer un solo sur un rythme techno. Et quand je dis solos! C’en est tout un. Une ouverture majestueuse qui se continue sur Twelve Samples. Et là les mots me manquent…
J’entends les étranges cris de ptérodactyles sous une ligne basse tremblotante. Les accords de guitares qui se préparent, et toujours ces cris qui trouvent un écho métallique, soufflée par la batterie. On sent une mise en scène tendue, qui n’a rien à voir avec cette œuvre ondulante et troublante que l’on retrouve sur Walkin' The Desert. Non! En fond, nous entendons la guitare se mouler aux sonorités, sous une avalanche de ‘’tschitt tschitt‘’. Le synthé embarque, réchauffant l’atmosphère vitréolique causée par les sonorités métallique qui fusent de partout. Et là apparaît notre Manuel Göttsching, en haut de tout, déchirant l’atmosphère de ses solos plein de tendresse et d’émotions. D’étranges voix voltigent sous des nappes flottantes, surchargent une atmosphère explosive. Et ‘’REBANG!!’’ Vers 6ième minute; Harald fait trembler ses bongos, avec les voix virtuelles qui épousent les cris jurassiens sous une avalanche de ‘’tschitt tschitt‘’, le mellotron flottant puissamment sous des percussions séquencées qui rendent une écho techno absolument délirant. En suspension, le mouvement s’étale. On a le loisir d’y entendre le mellotron flotter sous les cris intrigants. Moment de tendresse, de rêverie, de délire sage on veut réentendre. Pourtant, il reste encore 9 minutes pour admirer cet énigme flottante qui va s’abreuvoir sous les tuniques du diable, qui attend, pour nous consacrer les derniers pas de danse sous un tempo infernale, drainée par une guitare céleste. De loin, le plus beau des solos de Göttsching. J’ai entendu cet album en 2000, et depuis j’écoute régulièrement Twelve Samples, sans m’en lasser. Et à chaque fois que le mouvement meurt sur le souffle des dernières boucles, je veux ré entendre.
Pas que Timbuktu, ne soit pas bon. Bien au contraire. C’est en plein dans les rythmes tropicaux qu’Ashra aime triturer avec des belles percussions et une superbe guitare gitane. Un titre plein de rythme avec de la belle guitare qui fut écrit par Harald Grosskopf, qui possède tout un talent de compositeur.
C’est dommage d’écrire une chronique si tard dans le temps. Les chroniques que j’ai lues ne rendent pas justice à cet album, qui mérite plus que 15aine de lignes. C’est un album majeur qui dépasse les frontières de la simple MÉ. C’est le point rencontre entre la MÉ et la ‘’soft techno’’. C’est la consécration de la MÉ sur un plancher de danse. Et au départ ce n’était pas de la musique de danse. Non! Et c’est là que réside le génie de Manuel Göttsching; dans chacune de ses compositions, il s’est toujours donné une marge de manœuvre pour la modeler et l’interpréter de n’importe quelle façon. Une qualité de visionnaire. Chapeau Ashra!

note       Publiée le mercredi 2 mai 2007

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    Hackett Envoyez un message privé àHackett

    J'ai decouvert ce live en lisant cette chronique de Phaedram. Je dois dire que j'ai été bluffé, et qu'il fait parti de mes classiques d'Ashra.

    La version d'Echowaves est énorme, Gottshing qui vole avec sa guitare au dessus de ce groove monstrueux.

    Twelve Samples est excellent.

    Très bon live d'Ashra.

    Comme le dit Phaedream "C’est le point rencontre entre la MÉ et la ‘’soft techno’’. C’est la consécration de la MÉ sur un plancher de danse".

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