Drugzone › Digital screams

J'adore le maquillage, je trouve que c'est un outil artistique aux multiples facettes parfait pour épauler visuellement des travaux sonores...Nous sommes pourtant à une époque où il a pris une nouvelle fonction: masquer le manque d'inspiration. Du coup, je me méfie de plus en plus quand je vois des groupes barbouillés et le cas Drugzone semble confirmer ma théorie: un nom choc, des pseudos 'eviiiil', une imagerie qui se veut morbide à grand renfort de maquillage pour une musique bien ennuyeuse au final. Vu l'ambition de ce groupe hongrois, en quête d'un label européen puisque ceux de Hongrie ne leur permettent pas de se faire connaître hors des frontières de leur pays (on ne peut pas leur reprocher d'en vouloir), je reste quand même surpris du manque de force de leurs compositions. Nous voici en présence d'un rock vaguement orienté métal complété d'effets éléctroniques (comme c'est la mode) et mené par une chanteuse qui eût sans doute été parfaite dans un combo hard rock dans les 80's. Les chansons sont très accessibles et pas sulfureuses pour un sou, la rythmique manque cruellement de lourdeur, quant aux effets supposés glauques (les feulements rauques de 'Betrayed'), ils sonnent tellement cheap qu'on a plutôt envie de sourir. Dois-je encore parler du chant bien soft malgré quelques attaques plus rocailleuses ? Si Drugzone souhaite aller au bout de ses ambitions, il faudra faire bien mieux car en dehors des fans d'Evanescence, je ne vois pas qui pourrait crocher sur cette musique