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Team Sleep › Team Sleep

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NevrOp4th      mercredi 30 mars 2011 - 12:21
tom      vendredi 16 mars 2007 - 03:53
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undefinednoise      lundi 4 février 2008 - 10:17
Schtroumpf Grognon      dimanche 15 juillet 2007 - 19:00
kama      jeudi 15 mars 2007 - 14:14
Manumal      jeudi 15 mars 2007 - 14:01
Fryer      mercredi 4 août 2010 - 12:15
Macbeth      jeudi 15 mars 2007 - 20:55

cd • 15 titres • 53:57 min

  • 1Ataraxia
  • 2Ever (Foreign Flag)
  • 3Your Skull Is Red
  • 4Princeton Review
  • 5Blvd. Nights
  • 6Delorian
  • 7Our Ride to the Rectory
  • 8Tomb of Liegia
  • 9Elizabeth
  • 10Staring at the Queen
  • 11Ever Since WWI
  • 12King Diamond
  • 13Live From the Stage
  • 14Paris Arm
  • 1511/11

informations

Producer - Greg Wells (tracks: 2, 4, 7, 9, 11, 15) , Team Sleep (tracks: 1, 3, 5, 6, 10, 13, 14)

Le cd contient un fond d'écran et le lien vers le site internet du groupe.

line up

Rob Crow (chant sur les pistes 4, 7, 11, 15), DJ Crook (platines, boîte à rythmes), Zach Hill (batterie), Chino Moreno (guitare, chant sur les pistes 2, 3, 5, 7, 9, 12, 13, 15), Todd Wilkinson (guitare), Rick Verett (basse)

Musiciens additionnels : Mary Timony (chant 8, 12), C Minus (boite à rythme 1), Sonny Mayugba (guitare 5)

chronique

Les oeuvres accouchées dans la douleur sont parfois porteuses d'une aura bien mystérieuse... C'est le cas de cet album éponyme de Team Sleep, side-project aujourd'hui bien connu de Chino Moreno, notre hamster préféré que l'on présente plus, principalement accompagné par DJ Crook et Todd Wilkinson, son ami d'enfance. L'arlésienne endurée par les fans n'était finalement rien face à celle de l'enregistrement de ce premier et unique (à ce jour...) album... Etalé sur de nombreuses années, interrompu pour cause de l'enregistrement d'un autre éponyme - celui des Deftones - sans compter le désarroi des membres du groupe qui décidèrent (l'histoire est devenue fameuse) de mettre en stand-by leur projet (plus ancien que les Deftones, tout de même) quand ils virent qu'une version du disque qu'ils mitonnaient depuis si longtemps circulait sur le web en toute liberté. Ce piratage-là, tout le monde s'accorde à le dire, il ne peut que faire du mal aux artistes... Mais l'album a fini par sortir, un beau jour de mai 2005, sous une forme finalement assez éloignée des démos présentes sur le net. On pense notamment à l'absence de monsieur Mike Patton, qui a bien du en chagriner quelques uns. Mais ne boudons pas notre plaisir car ce cd fait très, très fort. Et pourtant, dieu sait si je l'ai abordé sans en attendre beaucoup. Un chanteur de Neo sur le retour qui fricote avec l'electro, le tout avec une pochette qui se la joue sexy/retro/pin-up/mélancolique/raffinée, dans la grande tradition Roxy Music... Ca sentait un peu le coup de poker juteux d'un directeur artistique aux vils crocs acérés. Il n'en est rien ! Team Sleep c'est un peu comme les actrices dans les films de Lynch : derrière des atours parfois superficiels, tapageurs, voire vulgaires, se cache un charme inextricable, une abysse de mystères et de songes, un labyrinthe d'émotions contradictoires. Ceux qui n'accrochent pas à la musique des Deftones feraient bien de se plonger dans ce verre de liqueur-là, il se sert vers 1h du mat, serré et avec glaçons. Impossible de pas plonger dans cet état de torpeur languide qui émane littéralement de ces 15 titres tous beaux à se damner. Les éléments électroniques ne se font pratiquement pas entendre, les guitares ne mordent jamais vraiment, les vocaux cherchent à nous bercer, et la batterie se perd dans d'étranges circonvolutions oniriques conduites par l'épouvantablement génial Zach Hill, le terrible batteur de Hella, qui tient ici le rôle du grand méchant loup dans la bergerie. Ici, c'est l'ambiance qui prédomine. N'importe qui peut aimer ce disque, pour peu de l'écouter dans de bonnes conditions. La prise de substances peut aider, mais le mieux reste encore de l'écouter après une bonne fatigue, les yeux mi-clos... Sans quoi le charme risque de ne pas opérer. Pour ma part, j'ai d'abord trouvé le disque facile, monotone, désincarné, voire balourd, avant de me rendre compte que je le remettais systématiquement dans le lecteur. Un album piège, donc. C'est ici que Moreno livre l'une des plus belles vocalises (Ever), sans oublier les quelques coulées de guitares en fusion sur Your Skull Is Red et Blvd. Nights, deux morceaux exténués, enfouis sous les heures sans sommeil. A l'inverse "Ataraxia", "11/11" et "Princeton Review" expriment un bien-être apaisé, fluide. D'autres morceaux nous emmènent beaucoup plus loin, côtoyer les berges du surréalisme, tel ce "King Diamond", dont le rapport avec le chanteur de heavy reste assez flou. Et toujours cette batterie qui défie les codes bien serrés du trip-hop, parfois accompagnées d'un piano ou de bidouillages lo-fi... On retrouve aussi Rob Crow de Pinback (un de ces groupes géniaux planqués dans le ventre de l'Amérique), qui apporte sa touche bleu gris, notamment en posant sa voix apaisée sur les titres produits par Greg Wells, dont la superbe Princeton Review. La plupart des titres et des textes étant obscurs, mieux vaut saluer la cohérence du tout, qui se saisit après de nombreuses écoutes (comme avec Lynch...). Précisons quand même qu'une frêle demoiselle vient fort joliment pousser la chansonnette sur deux titres (Mary Timony du groupe Helium), d'une voix de fantôme éploré, avec un contraste assez bizarre entre un chant et des paroles maladroites et une musique qui aurait tendance à foutre les jetons... Au final, Team Sleep accomplit la gageure de faire une musique foncièrement romantique, sans se la jouer "européen" ailleurs que dans la pochette, finalement... Un gros 5/6.

note       Publiée le jeudi 15 mars 2007

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Note moyenne        15 votes

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Presque 20 ans pour découvrir ce fabuleux album, venant à point nommé. Hypnagogique. Merveille de vague conscience toute fondue.

Raven Envoyez un message privé àRaven
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Ah ben si tu es allergique au Chino, c'est même absolument éviter ce disque qu'il faut faire, tant il se touche l'organe lascivement là-dessus (enfin, comme sur les chansons les plus intimoites de Deftones) !

Note donnée au disque :       
Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Je tente Our ride histoire de mais non, je peux toujours pas blairer chino. C'est con, la musique a l'air cool, et le meilleur passage, si j'ai bien compris, c'est celui chanté par Rob Crow. Mais chino me gave, m'a toujours gavé par le passé, et c'est parti pour qu'il me gave dans le futur. J'ai jamais compris l'engouement autour de cet asthmatique, vu sur scène il y a des lustres. Vu sur scène, pas entendu.

(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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La même chose.

Raven Envoyez un message privé àRaven
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"Our Ride..." me cueille à chaque fois. J'aime le côté "laboratoire sensuel" de ce skeud, son charme assez unique, lounge-rugueux, ciselé à mort, avec son Chino qui minaude grave. Pas parfait, un peu écartelé sans surprise vu la gestation du bazar, mais moins bancal qu'un Lovage par exemple (et plus foisonnant que tous les albums d'Ulver, tant qu'on y est).

Note donnée au disque :