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Tangerine Dream › Live Miles

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le mourm      samedi 21 avril 2007 - 00:41
snooky      dimanche 1 mars 2009 - 19:23
ForceMajeure      mercredi 14 mars 2007 - 08:35

2 titres - 57:05 min

  • Livemiles I (The Albuquerque Concert)| 29:52
  • a Green Trail Part 14:20
  • b Section II 5:21
  • c Section III 5:11
  • d San Buena Ventura 5:00
  • Livemiles II (The West-Berlin Concert)| 27:13
  • a Caspian Sea 8:44
  • b Velvet Autumn 9:09
  • c Dolphin Dance 9:20

informations

line up

Christopher Franke (keyboards, synthétiseurs, séquenceur et percussions), Edgar Froese (keyboards, synthétiseurs, basse et guitares), Paul Haslinger: Keyboards, synthétiseur et guitares

chronique

  • musique Électronique berlin school

“LiveMiles” est le dernier album de la courte association Tangerine Dream et Jive, ce qu'on appelle la période Blue Years. C'est aussi le dernier album où figure Chris Franke, qui a quitté le band le 1ier Août 1987. En fait, et parce que pas c'est mauvais bien au contraire, “LiveMiles” est le chant du cygne de Tangerine Dream et le premier d'une suite illogique de tromperies et d'arnaques qui serviront à remplir les grosses poches de laine d'Edgar ou des dinosaures financiers qui rôdent derrière les fantômes de TD. Un pan obscur dans l'histoire du groupe qui j'espère éclatera un jour. Parce que les fans ont le droit de savoir ce qui c'est réellement passé à cette époque, et par la suite. Tout comme pour “LiveMiles”, ils ont droit de savoir, à tout le moins comprendre, d'où origine cette idée de fabriquer en studio des faux albums en concert comme celui-ci, Soundmill Navigator et The Perth Tapes de I-Box. Situons-nous dans le contexte. À l'époque il n'y avait pas d'internet, ni de réseaux sociaux et les concerts du Dream passaient quasiment inaperçus dans les journaux locaux. Donc le fan qui s'est acheté Livemiles à l'époque ne savait pas qu'il s'agissait d'un canular pur et simple. Que c'était un faux album en concert où Edgar Froese y a Froesénisé les structures tout en y apportant des bouts de rythmes jamais joués en concert. Le résultat n'est pas mauvais, bien au contraire. Je pense que c'est un très bel album. C'est juste que ce n'est pas un vrai album en concert. Mais peu importe! “LiveMiles” est sensé reproduire deux longs extraits de concert que Tangerine Dream a performé à Albuquerque le 8 Juin 86 et à Berlin au West Berlin Platz der Republik le 1er Aout 1987. Maintenant que nous savons que ce n'est pas tout à fait vrai, sautons dedans!
"Livemiles I (The Albuquerque Concert)" est composé de 4 segments; Green Trail Part, Section 2, Section 3 et San Buena Ventura. Trois jours plus tard, Tangerine Dream donnait un concert à Denver avec un setlist tout à fait différent et surtout, une musique toute aussi différente. Alors que les concerts de la tournée nord américaine débutaient par Pilots of Purple Twilight et Stratosfear, en fait le setlist tournait autour des albums Le Parc et Underwater Sunlight, "Livemiles I" nous plonge plutôt dans les ambiances de Tyger et de la pièce London ainsi que les hymnes rock électronique à la Optical Race, 2 albums qui sortiront en 1987 et 1988. Un oblong voile mellotronné à la Watcher of the Skies (Genesis) descend lentement pour s'évaporer dans des accords d'un rythme lourd et hésitant. Les notes tombent avec lourdeur, accompagnés d'une flûte hésitante sur un tempo qui a maille à se mettre en branle. On y entend des parfums d'Optical Race, mais bien plus de Tyger avec une étrange version remixée de London. Un London que l'on reconnait vaguement avec un rythme incertain, furtif qui tourne en rond sur des percussions d’un genre tablas. C'est un maillage de percussions et séquences trépidantes qui picossent l'incertitude d'un rythme qui s'abreuve de superbes passages flûtés. Le rythme s'envole vers la 6ième minute avec des séquences soutenues par des percussions électroniques, plongeant Green Trail Part dans un bon rock électronique avec un synthé aux charmes vocables. Edgar fait un travail remarquable car on peine à reconnaître les lignes de Tyger qui se perdent dans des sessions perdues d'Optical Race. Il joue avec les rythmes et ambiances, traçant de superbes passages mélodieux qui accrochent l'oreille. Des passages dramatiques où il triture sa guitare électrique comme dans Underwater Sunlight mais aussi dans une version lente de London Part II (Rotten Row Patriot). C'est assez poignant. Et je réajuste le tir; il y a beaucoup d'âme et de passion derrière "Livemiles I" et notamment avec Section 2. Section 3 nous plonge dans un furieux rock électronique avec de bonnes séquences. Le rythme est lourd. Arqué sur une structure ascendante, il est plombé de ces nappes de synthé aux contours lumineux qui sont devenues la marque de commerce d'un Tangerine Dream plus métallique. San Buena Ventura clôture ce mini-concert en studio avec une version revampée de Song of the Whale Part 2…à moins que cela soit un restant de Legend? Les paris sont ouverts. Mais ça demeure bon!
Si l'on devine du bout des oreilles et du fond de notre connaissance le setlist de "Livemiles I", l'exercice sera autant ardu sur "Livemiles II", le concert au West Berlin Platz der Republik. Là, nous avons le vrai setlist de ce concert mémorable et ça ne ressemble en rien à ce qui va se jouer sur “LiveMiles”. L'introduction (Caspian Sea) est de soie et est fidèle aux 8 premières minutes du concert, avec un beau mixage et des bons réenregistrements. C'est un très beau titre inédit. Une belle ballade morphique qui tournoie comme une berceuse onirique dans un synthé brumeux qui chante d'une discrète voix synthétisée. La guitare vient y pleurer de belles lamentations qui ornent un genre de crescendo bourré d'adrénaline dramatique. J'aime bien. Alors que nous sommes sensé entendre Dolphin Smile, nous avons droit à un titre inédit. Et le tout s'enchaîne très bien, comme un vrai concert. Velvet Autumn donc offre une structure marathonienne. Un genre de course rythmique où séquences et percussions structurent un rythme soutenu qui sert la cause à de fines harmonies flûtées et des riffs de claviers. Je sais pas… J'entends des trucs qui me font penser à Marakesh d'Optical Race. On a vite fait le tour. C'est un titre un peu long qui est dans le temps d'Underwater Sunlight. "Livemiles II" se termine avec une version très anémique de Dolphin Dance. Là Edgar a trop Froesénisé le produit, le rendant insipide.
Bien voilà! Il y a juste les fous qui ne changent pas d'idées. Après avoir entendu attentivement, et fouillé sur le net, je dois admettre que ce “LiveMiles” est un bel album mixte, même Voices in the Net le qualifie d'album mixte, où les arrangements en studio d'Edgar Froese et les extraits des deux concerts ciblés nous font passer de bons moments. Il y a des longueurs, comme il y a de bons passages. Mais je reste toujours un peu choqué par l'attitude d’Edgar qui a tendance à prendre la dévotion de ses fans comme une façon de remplir ses poches. Mais ça c'est un autre débat! Et au final, j'aime mieux la section Albuquerque qui, faut l'admettre est un très bon remix de London. Est-ce que cette version d'Esoteric est meilleure? Paraît que oui, mais je n'y entends pas trop de différence, si ce n'est que le son est plus puissant. Voilà, c'est un bel album, peu importe sa controverse.

note       Publiée le mardi 13 mars 2007

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    le mourm Envoyez un message privé àle mourm

    Viens d'acheter la version double vinyle bleu sortie récemment lors du Disquaire Day. Le label a eu la bonne idée de scinder chaque morceau en deux parties, ce qui fait 4 faces de 14/15 minutes environ. Beaucoup moins indigeste présentée comme ça, la musique bénéficie d'un excellent mastering et sonne mieux (moins froid) que sur la version CD de 1996 (Castle) avec l'horrible pochette.

    En parlant de visuels, cette ré-édition a un autre mérite, celui de présenter l'artwork original de l'album, avec en recto une photo de TD live en 1986, et au verso, une photo qui donne la clé du mystère "live ou pas live ?" : des sièges par centaines, complètement vides... :) Edgar Froese avait finalement beaucoup d'humour !

    Note donnée au disque :       
    Misquamacus Envoyez un message privé àMisquamacus

    Un de mes "Live" préférés. Pour ma part j'aime beaucoup les enchainements justement.

    Traummadawn Envoyez un message privé àTraummadawn

    Je trouve que cette œuvre gagne énormément quand elle est présentée dans sa véritable forme, soit des morceaux de 5-9 minutes bien distincts comme on les trouve sur la compil The Dream Roots. Le fait d'avoir voulu les assembler à tout prix donne une suite indigeste et décousue, alors que les morceaux séparés se tiennent plutôt bien et restent dans la ligne des quelques bonnes pièces que l'on trouve encore sur Tyger ou Optical Race.

    snooky Envoyez un message privé àsnooky

    LiveMiles est un album paradoxal car à double facette, le bon et le mauvais. Le bon c'est la musique,belle si si( impératrice), mélodieuse( parfois ça colle aux dents), écoutable même si tout celà n'est pas très innovateur.Le mauvais c'est que LiveMiles me fait penser à un avion sans ailes, un avion qui en désespoir de cause roulerait sur la piste sans jamais arriver à décoller.Paradoxe énorme.Car c'est bien de celà qu'il s'agit.Ça ne décolle jamais.Un peu comme Tournado que j'ai eu le courage d'écouter en entier( parce qu'il en faut du courage pour écouter ça ou être un brin masochiste).Une musique qui manque d'âme, de profondeur, d'une superficialité redoutable. Avec LiveMiles, TD inaugurait l'ère de la musique aseptisé, qui pue l'éther, aux effluves d"anesthésiant dont le sommet reste à on avis Lily On the Beach. Maintenant, quant à savoir, s'il s'agit d'un vrai ou d'un faux live, je m'en contrefiche parce que ça ne change rien au problème. A réserver aux insomniaques ou aux directeurs de supermarchés qui cherchent une bonne musique d'ambiance pour sonoriser leur surface.

    Note donnée au disque :       
    le mourm Envoyez un message privé àle mourm
    J'ajoute qu'à mon avis, il n'y a strictement rien de live dans ce disque.C'est du pur studio, un montage d'inédits et de chutes des albums Underwater et Tyger,avec des applaudissements rajoutés au début. Ce n'est pas dramatique en soi, mais pourquoi prétendre que ça vient des concerts d'Albuquerque 86 et de Berlin 87 ?! D'autant que dans le livret de l'album, Froese persiste et signe. Plus le bobard est gros et mieux ça passe ?
    Note donnée au disque :