Encore un nouveau Runemagick (le 4ème en 4 ans, et la suite est déjà prévue ainsi qu’un split CD, ces gens là ne dorment manifestement jamais…) et toujours par la moindre évolution en vue. Depuis le cap franchi aux alentours de 2002, le groupe évolue dans un registre Doomy alliant le morbide façon « Forest of equilibrium » avec l’optique Death d’un Winter. Old school à tous les niveaux donc, la musique des 3 suédois se base essentiellement sur des riffs… simplistes répétés jusqu’à plus soif et portés par une rythmique des plus… rudimentaires, sur lesquels viennent se poser les vocaux du Nicklas Rudolfsson, ultra… primitifs, histoire de ne pas dénoter avec le reste (là c’est le moment où je réalise que j’ai épuisé ma liste d’adjectifs supposés faire ressortir le coté un brin périmé du truc, dur…). Au rayon des nouveautés, on notera la production globalement meilleure que sur l’album précédent, « Invocation of magick » étant nettement plus gras et puissant que son prédécesseur, et l’adjonction de soli tendance groovy limite psyché sur certains titres - le morceau fleuve « Black magick sorceress » (14 minutes au compteur, quand même) tire d’ailleurs parfaitement son épingle du jeu, avec l’intégration d’une poussée complètement Stoner sortie tout droit d’un bon vieux Spiritual beggars entre les grosses ambiances putréfiées (il tue ce morceau, en fait…). A coté de ça, il faut quand même admettre que le tout se traine un peu sur la longueur, et si cet album n’a pas encore la carrure pour imposer le groupe en tant que membre majeur de la scène Doom, on sent que les suédois ont vraiment pris leurs marques dans ce style et pourrait bien parvenir enfin à accoucher d’un grand classique. Après 15 ans de carrière à jouer les seconds couteaux, il serait temps, d’ailleurs …