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Last Exit › Iron path

cd • 10 titres • 36:30 min

  • 1Prayer4:37
  • 2Iron Path3:28
  • 3Black Bat [For Aki Ikuta]4:32
  • 4Marked for Death2:19
  • 5Fire Drum4:17
  • 6Detonator3:47
  • 7Sand Dancer1:55
  • 8Cut and Run2:30
  • 9Eye for an Eye4:53
  • 10Devil's Rain4:12

informations

BC Studio, Brooklyn, New York City, USA, 1988

line up

Peter Brötzmann (saxophone ténor), Ronald Shannon Jackson (batterie), Bill Laswell (basse), Sonny Sharrock (guitare)

chronique

  • free jazz > jazzcore

"Iron Path" est la mise en abîme d'un devenir volé. Cet unique album studio de Last Exit nous montre à quel point le contexte a une incidence considérable sur la musique - même si nous le savions déjà - mais plus particulièrement en matière de jazz, fusse-t-il aussi aventureux que celui-ci. Le sentiment d'urgence inhérent au groupe et à l'improvisation dont il se nourrit est toujours palpable, mais la construction des titres laisse à penser que, dans de telles circonstances, le trait se fait plus sûr et maîtrisé, là où d'habitude on s'en remet plus volontiers à un brouillon réalisé à main levée, quitte à affiner les traits du croquis au fur et à mesure. Celui qui en bénéficie sans doute le plus, c'est Sonny Sharrock ; le guitariste double ses pistes, juxtaposant riffs et nappes de sons inquiétants générés à partir d'effets larsens (plus sans doute de légères touches de synthétiseurs non crédités). Cela a pour conséquence immédiate de circonscrire Last Exit dans un espace prédéterminé où le groupe a l'occasion de tailler un costume sur mesure aux explorations thématiques qui leur sont si chères. Les titres s'enchaînent sans temps morts et se présentent souvent comme autant de manières différentes d'aborder le même problème à chaque fois sous un nouveau jour, seulement interrompus dans cette progression par l'ensoleillé "Sand Dancer". Moins hystérique et donc finalement beaucoup plus posé que les innombrables témoignages en concert qui constituent la charpente de leur oeuvre, "Iron Path" nous permet d'envisager le laboratoire Last Exit sous un angle inédit par choix, mais unique par raison, dessinant les perspectives d'un groupe qui visiblement pouvait être bien plus que simplement une bête aveugle et dangeureuse mûe seulement par la rage et la colère ; une bête en pleine possession de ses moyens et qui sait exactement quoi faire et comment pour parvenir à ses fins et assouvir ainsi ses plus bas instincts. C'est sans doute nettement moins spectaculaire, mais en tout cas beaucoup plus sournois.

note       Publiée le mardi 30 janvier 2007

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Heirophant c'est un peu notre Gérard Klein à nous. Jamais content, plus en colère qu'Henry Rollins et Stephen réunis. Dans une partouze avec 5 asiatiques bisexuelle, il pourrait te dire "bof, franchement, la branlette à 3 mains, y'avait trop de lubrifiant, elles astiquaient dans le vide, elles savent rien faire d'autre que couiner en rythme, et puis leur peau était trop douce, pas assez rugueuse, pas assez couillue, alors qu'elles étaient assez bien structurées. L'ambiance je te fais jouir à tout prix ne mène nulle part"

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    heirophant Envoyez un message privé àheirophant

    Tiens, je crois que cet album va devenir le premier (et sans doute unique) album que j'aime avec cette tarlouze de brotzmann, sans doute parce qu'il ne joue pas beaucoup ici. En fait, c'est quasiment de l'ambient avec une batterie. Meme si l'impro a sa place, les titres ont bien été composés et structurés, avec effectiement beaucoup de couches de guitares, et de clavier surtout. C'est pas le bordel branlatoire des autres enregistrements. Cela donne une ambiance parfois glauque, souvent juste étrange, à fort relent indus. On dirait la version smooth de painkiller. Le batteur est très bon, laswell est comme à son habitude, sharrock est beaucoup plus pertinent quand il compose que quand il tente d'improviser de vagues phrasés qui ne mènent nulle part. Cela aurait été sans doute meilleur avec un autre saxo à la place de brotzmann, car ce mec ne sait décidément rien faire à part astiquer les memes patterns étriqués dans le vide.

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    heirophant Envoyez un message privé àheirophant
    bisous!
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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    haha, j'vais en entendre parler pendant 107 ans... mais, oui. Et la liste est putain de longue
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    heirophant Envoyez un message privé àheirophant
    influencé par "musiques expérimentales"?
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