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AIR › Talkie Walkie

cd • 10 titres

  • 1Venus4:04
  • 2Cherry Blossom Girl3:39
  • 3Run4:12
  • 4Universal Traveler4:22
  • 5Mike Mills4:26
  • 6Surfing on a Rocket3:43
  • 7Another Day3:21
  • 8Alpha Beta Gaga4:39
  • 9Biological6:04
  • 10Alone In Kyoto4:51

informations

Performed and produced by Air at Revolvair studio, Paris. Additional recordings & production by Nigel Godrich at Ocean Way, Hollywood. Mixed at Ocean Way, Hollywood by Darrel Thorpe & Nigel Godrich. Mastered by Bob Ludwig at Gateway mastering studios.

certaines edtions contiennent un dvd bonus refermant 5 titres live et des extraits d'interviews.

line up

Jean-Benoit Dunckel, Nicolas Godin

Musiciens additionnels : Michel Colombier (arrangements de cordes, piano sur la 9), Joey Waronker (percussions), Jason Falkner (basse), Brian Reitzell (batterie), Magic Malik (flute sur la 2), Jessica Banks (voix sur la 2), Lisa Papineau (voix sur la 2 et la 9), Yann Arnaud (ingé-son)

chronique

Quand je vous disais que la meilleure pop française de ces dernières années provenait du XVIeme ou bien de Versailles, vous vous en doutiez, je pensais – entre autres – à Air. Le classieux duo versaillais nous livrait en 2004 son fort attendu cinquième album (sixième si l'on compte le très atmosphérique projet City Reading/Baricco). Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel nous avaient plus ou moins habitués à changer de visage à chaque nouveau disque : ludiques et un brin rétro sur Moon Safari, sombres et psyché pour Virgin Suicides, et enfin mégalos et barrés pour l'immense 10 000Hz Legend, les voilà acoustiques et dévoilés sur Talkie Walkie. Tout en ambiances ouatées et confortables ; ce disque se veut rassurant, là ou certaines des précédentes créations de Air étaient parfois inquiétantes. Le groupe peut se targuer de réunir Nigel Godrich (qui a produit l'album aux mythiques studios Ocean Way à Hollywood) et Michel Colombier (le plus grand arrangeur de cordes au monde ?) sur un même disque, et le résultat ne déçoit pas. On a souvent comparé Air à Pink Floyd, ce qui ne manquait pas de les énerver; eh bien, ces comparaisons hâtives n'ont désormais plus lieu d'être : ils s'affranchissent ici de toutes les influences pour créer leur album le plus personnel. Oui, personnel. Après avoir intrigué par les textes étranges de leur précédent opus, ils dévoilent ici leurs sentiments et renoncent à tout cynisme. Ce qui donne un grand album romantique. Seul bémol : trop court ! On aurait aimé en entendre plus, surtout que Alone In Kyoto, la dernière chanson, figurait déjà sur la B.O. de Lost In Translation. D'ailleurs, la réécouter nous replonge dans cette scène magnifique où l'angélique Scarlett Johansson erre dans un univers qu'elle ne comprend pas. A noter que le gimmick d’intro peut rappeler « 5 Years » de Björk, ce qui est loin d’être une tare. Et puis il y a le tubesque Alpha Beta Gaga, incroyable siffloterie destinée à l'origine à Madonna! L'impudente bougresse (comme la nomme le rédacteur en chef d’un certain magazine français) a refusé le morceau. Tant mieux. Il trône bien mieux sur le velours de Talkie Walkie qu'au milieu de la rébellion en carton pâte de la vieille Ciccone. C'est assez incroyable de se laisser prendre au piège moelleux de ces mélopées archi-simplistes (presque tous les titres sont d’un dépouillement enfantin) après l'electro quasi progressive de 10 000hz. Venus, l'entrée en matière, captive à la première seconde avec ses quatre notes bien sonnées qui semblent vous regarder de haut. Cherry Blossom Girl séduit par des paroles touchantes (on ne pensait vraiment pas entendre ça de la bouche de Air après le désespoir de Virgin Suicides!). Il faut d'ailleurs remarquer que la plupart des paroles de ce disque sont destinées à la gent féminine. Run est le sommet du disque, poétique et intimiste, proche de Françoise Hardy ( ! ) à sa manière. Suit le lumineux Universal Traveler, l'instrumental baroque Mike Mills (dédié au graphiste du groupe), et Another Day, sorte de ballade qu'on ne peut plus se sortir de la tête après deux écoutes… et encore une mélodie simple comme bonjour, mais où les trouvent-ils? Je crois qu'on a fait le tour… Nous voici avec un autre chef d'œuvre. Peut être moins magistral que 10 000hz Legend (difficile de faire mieux), cet album confirme ce que l’on pensait déjà : les Air ont le don d'instaurer une ambiance unique en trois accords. Ils prennent en tout cas un sacré risque en dénudant leur chansons de tous les artifices et en se dévoilant bien plus que d’accoutumée dans les paroles. Ou comment faire un disque fleur bleue sans se ridiculiser et en gardant la classe.

note       Publiée le lundi 29 janvier 2007

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Note moyenne        20 votes

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Fryer Envoyez un message privé àFryer

Depuis le temps, je ne m'en lasse pourtant pas.

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No background Envoyez un message privé àNo background

Ce disque est de la barbe à papa. Léger, aéré, sucré, naïf. Agréable sur le moment mais vite digéré. Leur précédent m'a l'air plus consistant.

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Solvant Envoyez un message privé àSolvant

Je pense, et cet avis n'engage que moi, que Air a beaucoup souffert de l'avènement du Death in Vegas "Scorpio Rising" & du "Neveroddoreven" de I Monster en 2003.

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Fryer Envoyez un message privé àFryer

Tout l'album est sexuel. Run merde, si c'est pas chaud et humide comme titre.

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empreznor Envoyez un message privé àempreznor

moi ca correspond à une periode de merdre, en plus cet album est tres chiant quand tu l'ecoutes mais m'a obsédé en cours quand je ne voulais pas y penser. Je lui mets 3 pour cherry blossom girl qui est tres tres sex.

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