Gronibard › Gronibard

Voilà ce que j'appelle un album piège : vous croyez que c'est tout pourri alors qu'en fait c'est tout bon. Car c'est bien simple, cet album de Gronibard (quel nom ! mais quel nom !) est un véritable ovni dans le monde du grind. À vrai dire, pas un groupe n'était allé si loin dans son délire "sexe", surpassant même Anal Cunt (et ça il faut le faire !). Le résultat ? Une boucherie sonore incroyable, dégoulinant le grind par tous ses orifices (!) et doté d'une production ultra puissante (et pourtant enregistré avec peu de moyens). Mais là où le disque devient réellement excellent, c'est dans ses voix distordues, imitant pathétiquement la voix d'une femme, et qui vous fait surtout hurler de rire lors des premières écoutes. Une autre "subtilité" consiste en la présence d'extraits de films (dont j'ai pu reconnaître un de "Brain dead") pour lesquels je donnerais beaucoup pour les voir en intégralité ! En fait il est très difficile d'arriver à décrire le délire constant qui est dégagé sur cet album : entre les clins d'œil idiots à Belenos, les samples d'une bêtise à vous pendre au radiateur ("Qui ? Le jus de tomate ?"), les voix hilarantes, les titres, dont je tairai les noms par décence envers nos (rares) lecteurs (et pour les caissières d'Auchan), on ne sait plus trop si l'on a affaire là à une blague monumentale ou à un véritable disque. Et pourtant, musicalement, le groupe se porte bien : du grind extrême, pur et dur, avec des passages en son clair (!) et délire espagnol !("Olé") ! Du coup, si j'étais purement objectif, je n'y mettrais qu'un 4/6 mais le fait de m'avoir fait délirer comme aucun disque encore me pousse à 5/6. Merci, Bones Brigade de nous envoyer des groupes aussi déjantés... et expérimentaux ! Au fait, vous savez ce qu'est le scrotum ?