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Klaus Schulze › En=Trance
- 2005 • Revisited Records SPV 085-304092 CD REV 007 • 1 CD digipack
détail des votes
Membre | Note | Date |
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snooky | dimanche 28 juin 2009 - 19:42 | |
Parabole | jeudi 14 mai 2009 - 22:41 | |
jolifuligule | mercredi 28 février 2007 - 20:17 | |
gkar02300 | dimanche 28 janvier 2007 - 19:49 | |
Demonaz Vikernes | mardi 8 septembre 2020 - 23:26 | |
üflrü dü zbrrü | lundi 29 janvier 2007 - 19:25 | |
Trimalcion | dimanche 28 janvier 2007 - 21:59 |
5 titres - 78:49 min
- En=Trance| 18:53
- @-Numerique| 16:26
- Fm Delight| 17:28
- Velvet System| 17:47
- Elvish Sequencer| 8:02
informations
Enregistré au Studio Hambühren, à l'automne 1987
line up
Klaus Schulze (claviers, électronique et effets)
chronique
- musique Électronique berlin school
Ce n’est pas pour rien qu’En=Trance ressemble étrangement à X. Vingtième album de Klaus Schulze, il présente, à l’origine, 4 longs titres répartis sur deux vinyles dont les envolées orchestrales tentent d’emprunter les vertigineuses spirales du 10ième album de Schulze. Mais là s’arrête tout point de comparaison. Pour moi, En=Trance est un album inégal. La chaleur et les subtilités de X font défauts. Mais les puristes, les fans sont charmés par un Schulze qui affiche une hargne insoupçonnée avec des tintamarres qui agressent les oreilles. Une fois ces tintamarres dissipés, la musique défile en de violentes spirales avec des nuances à peine senties, créant un effet de redondance qui agace avec cette tonalité froide qu’est le numérique. À l’époque c’était un album qui a reçu un bon accueil, à cause de la très belle pièce FM Delight, mais surtout parce que Klaus Schulze enveloppait ses délires numériques de superbes arrangements et orchestrations. Un peu comme si l’ami Klaus voulait nous faire entendre du X dans une enveloppe plus digitale.
C’est en pleine cacophonie statique que débute la pièce titre. Un tintamarre métallique hostile à l’oreille où l’analogue et le digital se meurtrissent avec des lignes de synthé qui beuglent et crachent des grésillements, des rondeurs caustiques et des chœurs lugubres que notre ouïe peine à entendre, tant le goût de métal est ancré dans cette lente intro agonisante de En=Trance. C’est assez indigeste, mais c’est du Schulze. Une belle spirale de rythme émerge de ce chahut bourdonnant un peu après la 4ième minute. Le rythme est très Schulzien: sec et lapidaire et répétitif. Il hoquète de ses soubresauts tournicotés qui miment un éternel chassé-croisé rythmique basé sur trois accords circulaires qui virent sur un lit de percussions grouillant de frappes rebelles et indisciplinées. Ce rythme tournoie sans cesse avec de fines subtilités dans son mouvement de carrousel endiablé qui emmagasine tout le bataclan usuel de Schulze; tam-tams claniques, essoufflements flûtés, voix errantes, accords de piano à la mélodie déroutante et accords fracturées dans des nappes de synthés sibyllines et philarmoniques qui volent comme des esprits. Même si répétitif à l’ennuie, les variations sont assez minces faut avouer, En=Trance respire de cette étonnante cacophonie babélienne de Schulze qui trouve toujours une excuse à nos oreilles. Je ne peux pas en dire autant de @-Numerique. Pourtant, les lourdes strates symphoniques qui l’ouvrent semblent prometteuses. Elles projettent une atmosphère dramatique où l’intrigue est au rendez-vous. C’est un bref mouvement intense qui s’efface pour laisser la place à un piano dont les airs répétitifs sont enveloppés par des nappes de synthé aux persistants arômes de violon. C’est le piano qui forge le rythme. Un rythme minimaliste rogné par une ligne de basse aux accords furtifs. Et la mélodie se dilue avec des accords carillonnés qui copient les moindres ombres d’un clavier aux mains exploratrices. Le rythme est comme un chien fou qui court après le temps. C’est de la cacophonie créative mais après la pièce-titre c’est un peu trop. J’ai comme l’impression d’être sur la même musique depuis l’ouverture de En=Trance. À la mi-temps, @-Numerique emprunte une trajectoire plus reposante avec un passage ambiant où une ligne de basse moule des pas de loups sous le couvert des cliquetis des cymbales et des strates de violons soporifiques. C’est un bref moment d’ambiance avant que le rythme fragile ne tinte à nouveau de cette fusion entre clochettes et notes de piano qui cette fois-ci sont harponnés par de bonnes percussions, entraînant @-Numerique dans un duel inégal où le rythme ne vit que par les frappes éparses et la mélodie se meurt de son désintéressement.
Composé en une nuit, soit à l’occasion de son 40ième anniversaire, FM Delight est la perle de En=Trance, quoique Velvet System ne soit pas en reste. C’est du délice et du pur bonheur musical. L’ouverture est mielleuse avec ces nappes de synthé qui étendent une brume violonée. Le mouvement est lent, flottant. Il nous apporte aux portes de la mélancolie renouvelée avec une harmonie triste qui fige le temps. Des voix astrales épousent les oblongues courbes des arrangements orchestraux. Est-ce que je rêve ou ça ressemble aux virtuels ensembles à cordes de Software? Mais peu importe, c’est très beau. Et le mouvement se met à tournoyer. Subtilement, Schulze détache sa ligne harmonique pour en créer une autre qui tournoie dans les rondeurs d’une ligne de basse. Mis à nue sur deux mouvements latéraux, FM Delight étreint ses deux mouvements qui s’entrelacent; l’un doux et l’autre violent, dans un superbe paradoxe musical où la douceur est assombrie par des percussions manuelles et des accords de piano qui régissent un une incroyable dualité philarmonique avec un rythme de plomb constamment étreint par le romanesque de son intro. Superbe! Oh qu’il s’en est versé des larmes sur ce mouvement d’une tristesse inexplicable. Pourtant c’est tellement enjoué, mais aussi étrangement troublant. Un classique qui fut voté ‘’ Hit Of The Year‘’ sur les ondes d’une radio Allemande, en 1988. En douceur, et un peu à l’image de FM Delight, Velvet System suit la courbe mélodieuse des strates violonées jusqu’à l’éclatement. Le rythme est lourd, puissant. Arqué sur une ligne de basse lourde et de bonnes percussions, il transporte avec fureur les airs violonés qui ressuscitent de la finale de FM Delight. Tranquillement, la candeur harmonieuse se permute en mouvement plus agressif dont la fureur des percussions et l’acharnement des accords flûtés facilitent une évolution qui change constamment de peau, alliant accords répétitifs et percussions festives pour un rythme aussi sec et lapidaire que En=Trance. Les échantillonnages baroques imposent une finale éclatante avec d’onctueuses strates nettement plus musicale que discordantes.
Enregistrée en 75, alors que Klaus Schulze s’exerçait sur un prototype de séquence, Elvish Sequencer est un cours sur l’art du séquençage rythmique. C’est une pièce intacte qui démontre la vraie nature d’un séquenceur, sa portée et son utilisation. Le rythme est stationnaire, comme un tourbillon sonique où cogitent et gambadent des milliers de ions forgeurs de rythmes. Et si on écoute attentivement on peut entendre des mouvements, des tonalités et des structures de séquences qui ont servi pour des albums comme Timewind et Picture Music. C’est un titre assez intéressant pour un titre offert comme boni.
Écrit et réaliser en seulement 3 semaines, En=Trance a le défaut de ses qualités. Certains diront que la redondance tue l’intérêt, alors que d’autres diront que cette approche sérielle en fait tout le charme. Moi je suis un peu partagé. Je dirais que la moitié de l’album est superbe alors que l’autre moitié me laisse aussi perplexe que de glace. Et ma moitié préférée est souvent celle que les puristes des œuvres de Schulze aiment moins. Vous voyez le topo!
note Publiée le dimanche 28 janvier 2007
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- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
Le Schulze le plus "récent" que je possède, et j'ai bien du mal à me faire une opinion tranchée sur cet album. Les premières faces de chaque LP ne sont pas déplaisantes mais ne semblent aller nulle part. Les secondes faces m'apparaissent plus inspirées, je me dis qu'avec des sonorités de la décennie précédente le rendu aurait pu être superbe.
- Note donnée au disque :
- snooky › Envoyez un message privé àsnooky
Apparemment, d'après vos dires, le IX serait le meilleur.Je vais peut être me laisser tenter.En tout cas, merci pour vos conseils...
- Note donnée au disque :
- ForceMajeure › Envoyez un message privé àForceMajeure
@Snooky : essaye le 9 (le 1er morceau est génial!) et évite les autres : ils risquent de prendre la poussière sur tes étagères...
- snooky › Envoyez un message privé àsnooky
A Phaedream : Merci pour ta réponse.Tes appréciations sont toujours extrêmement précieuses.Encore merci !
- Note donnée au disque :
- Phaedream › Envoyez un message privé àPhaedream
C'est une question assez ambigue Snnoky, selon le type de MÉ que tu aimes. Si l'ambiant et l'amplitude magnétique t'attirent, les premiers volets te plairont. Sauf que moi je les ai trouvé vides d'originalité. En fait, on dirait que plus la série avance et plus le duo semblait être plus à l'aise, plus complice. À cet égard,The Dark Side of the Moog VIII - Careful with the AKS, Peter est un petit bijou, sauf que le IX est nul. Donc, quoi penser??? En ce qui me concerne The Dark Side of the Moog IX - Set the Controls for the Heart of the Mother est un chef d'oeuvre. Le XI (pas encore chroniqué est aussi superbe. Évite le Best of....il est un pale reflet de la série. J'ai bien aimé The Dark Side Of The Moog 6: The Final DAT et The Dark Side Of The Moog 7 - Obscured By Klaus, quoiqu'assez timides et simplistes. En espérant que ça réponde adéquatement à tes attents....
Phae... de sa tanière électronique