Vous êtes ici › Les groupes / artistes › Z › John Zorn › Moonchild : Songs Without Words
John Zorn › Moonchild : Songs Without Words
informations
USA, 2005
line up
Joey Baron (batterie), Trevor Dunn (basse), Mike Patton (chant)
chronique
- jazzcore
Zorn n'est jamais aussi bon que quand il met ses idées en pratique grâce aux autres. Et pour "Moonchild", les autres ce sont Mike Patton, Trevor Dunn et Joey Baron. Belle affiche. Sur papier, le compositeur américain nous raconte que son inspiration pour le projet, il a été la puiser du côté d'Aleister Crowley, Antonin Artaud et Edgard Varèse ; une autre belle brochette de références qui titillera notre curiosité mais, très franchement, à part alimenter son côté artiste sérieux qu'il prend parfois plus de soin à entretenir que ses propres disques, je n'y attache aucune importance. Devrais-je ? Je ne vais pas perdre mon temps - ni faire perdre le vôtre - à essayer de voir de quelle manière les enseignements laissés par les trois maudits se retrouvent dans ses onze nouvelles compositions. Qui dit Zorn en trio pense Painkiller. Qui voit Dunn et Patton pense Fantômas. Ce sera en effet du côté de ce dernier qu'il faudra aller chercher un parallèle. Le saxophoniste ne participe pas mais dirige le groupe, à l'instar de ce qu'il a toujours fait avec Naked City. Et on sent bien cette main mise au détour des chemins obliques qu'empruntent parfois les morceaux ("Ghost of Thelema", "616", le très Ruins "Le Part Maudit"). De ce point de vue, "Moonchild", contrairement à un "Amenaza Al Mundo", possède une cohérence et un aplomb que tous les essais à moitié réussis de Fantômas n'ont jamais eus. En digne héritier de Bill Laswell, Trevor Dunn occupe l'espace et utilisant sa basse pour générer des ondes de choc. Joey Baron se montre prodigieux en maître vaudou guidant cette procession cabale. Quant à Patton, à part éructer comme il le fait d'habitude, il en surprendra plus d'un à donner sa meilleure personnification de Captain Beefheart ("Possession"), voire Tom Waits (cf la plage titre). Sur "Moonchild", John Zorn et les siens jouent à se faire peur, à nous faire peur aussi. Le résultat est à la hauteur, plus noir, malsain et malade que purement agressif.
Dans le même esprit, Progmonster vous recommande...
dernières écoutes
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Moonchild : Songs Without Words" en ce moment.
tags
- basse qui claque (44)
- moonchild (5)
Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Moonchild : Songs Without Words".
notes
Note moyenne 24 votes
Connectez-vous ajouter une note sur "Moonchild : Songs Without Words".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Moonchild : Songs Without Words".
- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
Le riff d'intro de Possession, c'est les mêmes accords que le thème de Tchao Pantin. J'adore ce truc.
- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
Ah, l'avalanche de coms blasés sur Patton/Zorn d'il y a dix ans ! Comme quoi, Guts, c'était pas mieux avant. Et dire je moi-même je l'avais en vue à l'époque. Le temps file, bordel. Mais c'est vraiment bon ce bidule. 616, pfffiou. Et puis on en pense ce qu'on en veux (toujours beaucoup de bien pour ma part), mais sur le morceau éponyme, Patton est diabolique. De quoi se fouetter un peu les sangs.
- DesignToKill › Envoyez un message privé àDesignToKill
Vraiment bon celui la.
- Note donnée au disque :
- ericbaisons › Envoyez un message privé àericbaisons
bnouais, je serais pas tellement cassant comme heiro ou gulo. On se demande simplement à quoi ça sert, ça fait du bruit agreablement sauf coté chant evidemment
- Eas › Envoyez un message privé àEas
ça veut dire qu'il fait caca