His Hero Is Gone › Monuments to thieves

N'y allons pas par 4 chemins, ce "Monuments to thieves" et purement et simplement l'album le plus noir, mélancolique et suicidaire qu'il m'ait été donné d'entendre. Sorti à peine dix mois après son prédécesseur, tous les ingrédients qui ont fait de "Fifteen counts of arson" un album excellent sont toujours là (à savoir une voix hurlée, des riffs violents/larsens tous azimuts, et une ambiance très lourde), et servent des compos sans égales. Le rythme est quelquefois beaucoup plus lent, laissant planer quelques riffs terrorisants ("Like weeds", "Cavities", "Stacks", et surtout "The unwanted child"), et parfois beaucoup plus rapide ("Paranoia secured", "Automation"...). Certains morceaux, du fait de leur atmosphère, feraient presque penser à du black ("Sin and vice"). La production n'a rien d'extraordinaire, mais meilleure que sur la précédente galette du groupe, les vocaux , un peu lointains sur le premier opus, sont ici, bien plus mis en avant. A vrai dire, j'ai bien du mal à m'imaginer du grind avec une production excellente... mais là n'est pas la question. Que dire de plus sur cet album ? His Hero is Gone pose ici, les bases du hardcore tel qu'il aurait du être, et tel qu'on aimerait qu'il soit plus souvent. Un des premiers albums, en tout cas, qui m'aura initié, et fait apprécier le milieu extrême. Dommage que le groupe se soit à l'heure actuelle séparé.