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Chansons composées entre 2000 et 2001, enregistrées et arrangées entre 2002 et 2004 au studio Octopussy par Andrea Garavaglia (Mesmerize). remix.a034.it réalisé en novembre 2004
Paola Bianchi (voix, lyrics), Luca Valisi (basse électrique, batterie electronique), Mirco Rizzy ("noizeguitar" sur pistes 1,4,6 et 8), a034 (remix de "Meteoropatia)
Artwork par Elsa Dorella, 2005
Le Heavenly – merveilleux style inventé pour décrire la musique atmosphérique de Cocteau Twins lors des années 80 – est un genre musical extrêmement reconnaissable. Il se trouve à la croisée de plusieurs courants (New Wave bien sur, Gothique, New Age, Ambiant, World, Musique Electronique...), tout en dégageant quelque chose d’unique qui semble ne provenir que de lui-même. Depuis son avènement populaire avec Dead Can Dance (Forte influence du groupe chroniqué ici, avec Echo & The Bunnymen), on ne compte plus les multiples projets qui s’en inspirent, lui empruntant son chant éthéré si typique. C’est ainsi que Ludmila a été créé il y a presque dix ans, à Milan. Réunissant un producteur et une chanteuse soprano à la voix incroyable (la formation-type du style, comme les Cocteau Twins), ce groupe nous sert ici un premier véritable album à la pochette onirique et attirante. Et c’est une sacrée réussite. Jamais redondant, toujours superbe, le chant de Paola se déploie avec majesté tout au long de 9 titres aux tempos assez rapides pour le genre, emprunts d’une nostalgie latente et d’une ornementation sonore parfaitement dosée. Les morceaux se structurent principalement autour de la basse, rivalisant d’inventivité avec les joyaux mélodiques ciselés par la voix de Paola comme si tout coulait de source. La dessus s’ajoutent des rythmes trip-hop, des samples, et des parties de guitares qui ornent le tout comme du lierre qu’on imagine s’enrouler autour des ruines d’un temple romain, perdu dans une campagne italienne abandonnée... Il se dégage de ce « trip hop ethnique » une atmosphère médiévale (certaines polyphonies ajoutent à cet effet) et brumeuse, comme un matin humide perdu dans une époque oubliée, au creux d’une nature fantasmée… Ainsi se prend-on à rêver de mythologie à l’écoute de ce « Disadorne » (« nudité ») flâneur, notamment grâce à une production remarquablement immersive que n’aurait pas reniée certains sorciers de studio (Kate Bush en tête). Un disque injustement passé inaperçu, qui s’écoute en boucle ; en suivant des oreilles les volutes de cette voix qui semble vouloir tracer un chemin secret...
note Publiée le mercredi 3 janvier 2007
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