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Ebia › Elosophy

  • 2006 • SynGate CD-R 2107 • 1 CD

8 titres - 66:18 min

  • 1 Elosophy I 8:17
  • 2 Elosophy II 6:04
  • 3 Eternity 8:51
  • 4 E-motion 6:50
  • 5 Electron 7:53
  • 6 Emage 11:38
  • 7 Etopia 9:06
  • 8 Equalizer 7:35

informations

Composé, joué et produit en 2004 par Jörg Bialinska Au studio E/BIA à Bremen/Allemagne

line up

Ebia : Synthétiseur, Électroniques & FX.

chronique

  • musique Électronique progressive

J’aime bien découvrir un nouvel artiste, surtout lorsqu’il possède sa propre signature sonore. Ebia est un synthésiste Allemand qui fait partie de cette catégorie. Composé en 2004, Elosophy est une superbe sculpture musicale, moulée sur des atmosphères insolites, des synthés onctueux et enveloppants, des pulsations hétéroclites, des percussions aux tonalités variées. Bref, un album fascinant, loin des mouvements séquencés de la Berlin School. Ici le rythme est imaginaire. Il est façonné sur des mouvements circulaires, à la fois contradictoire, mais toujours harmonieux.
L’intro d’Elosophy I résonne de froideurs avec des coups sourds qui filtrent de lourds bourdonnements. Des tonnerres sous une pluie invisible. Mais un vent froid qui fait pousser de légers tintements métalliques. Une étrange ligne pulsative flâne parmi des striures synthétiques stridentes Platonique et froide, l’intro est noire et sans âmes. Une belle strate se dépose et réchauffe l’ambiance sur un long mouvement mélodieux et flottant, soutenu par l’étrange pulsation. Un silence placide brise cette symbiose embryonnaire, où seuls les pulsations se font entendre. Elles amplifient les battements d’Elosophy I qui flotte avec grâce sur un léger séquenceur uniforme où des notes basses et lourdes voltigent sur un rythme statique et circulaire. Le synthé multiplie les coussins planants qui flottent sur d’étranges riffs sèches synthétiques, donnant une lourdeur à une impulsion animée par des percussions feutrées et de belles strates harmonieuses. Un mouvement séquentiel aux pulsations nerveuses, qui voltigent avec des notes multisonores ouvre Elosophy II. Circulaire, le rythme est ceinturé de notes qui virevoltent sur des cymbales ordonnées. Tranquillement, un effet crescendo s’installe et bouscule le tempo sur un mouvement de percussions séquencées à fréquences hachurées. Un moment génial qu’un synthé entoure de brève strates harmonieuses, parfois stridentes, sur un mouvement sphéroïdal inondé des notes séquentielles aux réverbérations pulsatives. Tout un morceau. Une excellente entrée qui dépeint assez bien l’univers sonore de Ebia..
Eternity est un long mouvement ambiant aux évolutions synthétiques fragmentées. Sur de courtes harmonies et striures flottantes, le synthé souffle des lignes où les voix se mêlent aux exhalations des strates au violon acéré. Un beau titre flottant qui tire sa richesse d’un synthé ambivalent. À l’opposé E-motion brasse la cabane. Une marche militaire à deux tons sur un rythme soutenu. Un rythme entraînant, sur une bonne séquence ondulante bouclée, assortie d’un synthé aux strates enveloppantes et harmonieuses. Le mouvement oscille entre deux tempos, sur une même séquence. Un tempo tempéré, guidé par des percussions métalliques et un tempo plus lourd, plus accentué, martelé par des percussions et des pulsations pilonnantes. Un tempo décousu en rythme nerveux dans une atmosphère angoissante ouvre Electron. Des pulsations lourdes, sur un synthé austère, voltigent en notes papillonnées créant un cercle harmonieux convulsif. Le dernier rond ne se ferme pas. Il laisse filer une strate qui s’entoure sur elle-même, éteignant tranquillement ce cercle hypnotique. Emage est un titre sans mouvement, mais en rythme. Un grand cercle circulaire drapée de strates moulantes, harmonieuses et parfois stridentes, sur des percussions et des pulsations aux rythmes sobres ou soft techno sur des cymbales à la ‘’tschitt tschitt‘’. Une basse ondulante, aux pulsations de tam tam tribaux ouvre Etopia. Les notes voltigeantes d’Ebia dansent sur des cycles circulaires pulsatifs, sombres et limpides. Les souffles du synthé sont sublimes et pénétrants. Ils harmonisent une impulsion repliée, hypnotisée. Equalizer termine ce 1ier opus sur une intro planante, Le synthé se dandine sur de superbes arrangements, lorsque que les percussions animent un mouvement qui devient plus fluide, plus sensuel, jusqu’à sa dernière frappe.
Elosophy est un long voyage atmosphérique. Un opus étrangement beau où Ebia multiplie les impulsions stagnantes qui forment des cercles étroits, où tout tourne en mouvements circulaires harmonieux. Un titre fascinant, qui fait sourciller par ses permutations subtiles et ses impulsions imprévisibles. Un album difficile à décrire, tant la flore musicale y est dense. Ebia! Un nom à retenir.

note       Publiée le mardi 2 janvier 2007

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