Velvet Acid Christ › Lust for blood

Précédé d'un single mou au possible et vraiment dispensable, "Lust for blood" déçoit les espoirs implicitement entretenus par son intitulé. Pas l'ombre d'un jet de sang, ni d'une envie frénétique de meurtres sous influence de substances illicites. Bryan Erickson avait annoncé que l'album serait le plus varié que V.A.C ait jamais enregistré. On peut y ajouter qu'il s'agit très certainement du plus ennuyeux et ininspiré. Certes "Wound" augure un retour aux effluves dépressives de "Twisted thought generator", "Discolored eyes" semble échappé de sessions inédites de "Calling ov the dead" et "Polyesther meth Zeus" redirige le projet vers des terres plus torturées et lourdes : alors "youpi !" vous exclamerez-vous, un bon coup dans les parties intimes de l'electro mollassone et clichesque qui n'offre relativement que peu d'intérêt depuis quelques temps. Malheureusement, et même si cet endroit stratégique est pourtant assez simple à viser, Velvet Acid Christ se complaît dans une quasi-parodie de son propre style. Sans vraiment déroger aux structures trance et autres dérivés de la techno mais sans entrain ni énergie le groupe y incorpore des éléments plus discrets autrefois (trip-hop, mélodies plus appuyées, tentative ridicule de chant clair sur "Parasite") mais qui visiblement éparpillent plus qu'ils ne synthétisent ou rendent cohérent l'ensemble. Un album qui s'écoute facilement peut-être, mais quand la facilité découle sur le laborieux elle ne provoque rien d'autre que l'envie de zapper.