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The Gault › Even as all before us

cd • 7 titres

  • 1Ire (intro)
  • 2Obliscence
  • 3Bright white blind
  • 4Country road, six miles in
  • 5Outer dark
  • 6The shore becomes the enemy
  • 7Hour before dawn

informations

Louder studios, SECA par Tim Green.

Il s'agit ici d'une réédition par Amortout, le cd étant originellement sorti en 99.

line up

John Gossard (guitare), Ed Kunakemakorn (chant), Sarah Winter (batterie), Lorraine Rath (basse, chant)

chronique

Y a de ces groupes des fois, on ne sait vraiment pas comment en parler. Comme quoi finalement, en tant que choniqueur, je suis bien content de me cantonner à des choses finalement bien conventionnelles, quel comble pour un site sur les musiques expérimentales ! Quoiqu'il en soit, conventionnel, The Gault ne l'est assurément pas. Ce projet, enterré depuis 99, que Amortout a décidé de nous ressortir intelligemment, et comprenant en son sein des membres d'Asunder et Amber Asylum ne fait vraiment pas dans le facile d'accès. Pensez-donc, on navigue ici dans une sorte de metal parfois core, naviguant entre doom crade, post-rock ultra obscure (qui a dit Neurosis ?), breaks quasiment drone et ambiances de fin du monde. L'ambiance ! Le mot est laché ! Car derrière ce dépouillement musical, ce côté post-rock et déglingué de sa musique, The Gault propose une musique glaçée et glaçante, sur le fond franchement proche d'un Dolorian. Froid, carrément progressif par moment, les compos de "Even as all before us" s'étalent généralement sur plus de 10 minutes tout en tournant autour d'une même thématique de riff. Les morceaux progressent lentement, agonisent au gré des lamentations et autres hurlements de Ed Kunakemakorn (le chant y ets ici admirable, plurs, narrations, parties dérangées, tout est admirablement possédé), dérangeant parfois, grondant à d'autres, tout en conservant cette même atmosphère obscure et noire à couper au couteau. The Gault parvient à pleurer, à hurler, à provoquer d'intenses montées de sève et à e rendormir, ce disque est comme une bête finalement, elle demande à être apprivoisée. A vrai dire cela fait des mois que j'ai ce disque et je n'ai jamais vraiment su quoi en dire, et encore moins le noter. CE disque peut un jour me happer totalement et le lendemain m'apparaître insupportable passer deux titres. Il faut dire, si l'on est habitué des schémas traditionnels, ou nourris aux structures en 4/4, on peut se retrouver vite perdu dans cet enchaînement de riffs répétitifs à mort, dont la progression se fait à force de longs et efforts et laborieux changements... En d'autres mots, on peut autant se faire chier que d'être transporté. Pourtant, on se surprendra à dodeliner de la tête bêtement et à vibrer au gré de ces riffs dysharmonieux porteur d'une aura délicieusement attractive... Finalement, la note plus bas n'a pas grand intérêt, les curieux de musique sombre, glauque et experimentale seront ravis (normal en même temps, vu l'endroit où cette chronique est écrite), les amateurs de Dolorian aussi (c'est bien pour ça d'ailleurs que j'y trouve mon compte, un morceau comme "Country road, six miles in" rappelant vraiment le groupe nordique, en plus éthéré et dérangé, une vraie petite bombe)... Voilà bien un album qu'il aurait été effectivement dommage de laisser crever (sans jeu de mot), bonne initiative d'Amortout sur ce coup...

Très bon
      
Publiée le mercredi 27 décembre 2006

Dans le même esprit, pokemonslaughter vous recommande...

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Code-12 Envoyez un message privé àCode-12

Sur mon précédent commentaire, j'évoquais Don Bosco (!). Je voulais bien sur parler de Don Caballero. J'ai du trop regarder 'Shérif fais moi peur' quand j'étais jeune!

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Oui, je reconnais que MDB est plus pleurnichard que des trucs comme The Gault, qui sont plus sérieux, plus austères. Mais, et cela doit être mon côté fleur bleue, je suis touché par MDB mais pas par The Gault.

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Pas une question d'immobilité ou de lenteur. Juste de chiance. De mièvrerie, aussi.

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D'ailleurs, globalement, je me rends compte que je n'arrive pas du tout à accrocher à cet univers composé de groupes de rock de style doom, shoegaze, math-rock... Je parle de groupes comme The Gault, Don Bosco, Tool, Earth, Sunn)))o....

J'ai écouté des titres de tous ces groupes (grâce à Guts) mais je n'ai accroché sur rien. Pire, je m'ennuie à chaque écoute.

Alors que j'adore le doom-metal (MDB, Anathema...), l'ambient, le drone synthétique analogique ('Irrlicht' de Klaus Schulze, 'Timewave Zéro' de Blood Incantation...).

Je me suis donc dit que j'allais m'y retrouver avec ces groupes plus typés Rock mais qui pratiquent du doom, de l'ambient ou du drone. Mais non, pas du tout.

Étonnant, non ? Passionnant, je ne suis pas sur !

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Code-12 Envoyez un message privé àCode-12

Tout est question de ressenti. C'est vrai que la musique de MDB peut sembler encore plus immobile et plus lente que celle de The Gault. Et pourtant, j'adore les ambiances créés et aucun ennui ne se fait sentir (enfin, pas tout le temps😉). Alors que The Gault... pfff. C'est ennui du début à la fin.

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