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Klaus Schulze › Cyborg

  • 2006 • Revisited Records Revisited Records SPV 305252 DCD - REV 058 • 2 CD digipack

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Membre Note Date
Scissor Man      vendredi 11 août 2017 - 23:13
Raven      mercredi 11 mai 2016 - 02:04
SEN      jeudi 23 mai 2013 - 21:59
CrystaLake      dimanche 5 septembre 2010 - 18:53
snooky      lundi 19 janvier 2009 - 19:43
systema      samedi 30 décembre 2006 - 19:47
Phaedream      dimanche 17 décembre 2006 - 19:57
Demonaz Vikernes      lundi 23 décembre 2019 - 23:13
Pacific231      dimanche 18 janvier 2015 - 07:09
Horn Abboth      dimanche 3 février 2013 - 13:14
Int      lundi 4 octobre 2010 - 21:20
Grandgousier      mercredi 1 juillet 2009 - 19:44
Bashert      mercredi 2 mai 2007 - 20:47
poppy      dimanche 6 mai 2018 - 18:52
Coltranophile      jeudi 19 août 2010 - 18:31
Thierry Marie      mercredi 23 juin 2010 - 18:54
Pingshifu      jeudi 28 janvier 2010 - 20:46
AlainTernet      mardi 24 novembre 2009 - 23:59
cyprine      mercredi 23 avril 2008 - 14:13
Parabole      vendredi 8 mai 2009 - 20:43
Spektr      dimanche 11 mars 2007 - 12:23

cd 1 • 3 titres • 72:14 min

  • 1Synphära22:49
  • 2Conphära25:52
  • 3Chromengel23:49

cd 2 • 2 titres • 75:28 min

  • 1Neuronengesang24:57
  • 2But Beautiful50:45 [Concert in Brussels, 1977] [Bonus Track]

informations

Enregistré de Février à juillet 1973, à Berlin But Beautiful: À Bruxelles 17/10/77

line up

Klaus Schulze (orgue farfisa, synthétiseur VCS3 et effets)

chronique

  • musique Électronique progressive

Il faut savoir comment Cyborg fut fait pour en apprécier le génie de Schulze. Sans le sou et sans équipement, mis à part un orgue, un synthé VC3 et une machine Revox, Le jeune Schulze démontre tout son génie en triturant des enregistrements de musique classique, pour réaliser la portion cosmique et atmosphérique de Cyborg.
Cette étrange aventure musicale débute avec Synphära, l’infinie tendresse. Sur un mouvement linéaire très lent, aux subtiles variations dans les tons, l’orgue progresse dans une mer de bourdonnement, de longs bips bouclés ou hachurés et d’un vent lourd éthéré. Tout au long, Klaus Schulze maintient cette ambiance claustrophobe où l’orgue se déplace de manière spectrale dans un environnement déroutant. Un titre superbe. C’est dans un tumulte hétéroclite que débute Conphära; bourdonnements intenses qui se transforment en sirène apocalyptique sur un orgue pulsatoir. Tranquillement le chaos s’éteint pour laisser libre cours à un orgue spectral aux ondulations envoûtantes, dont les pulsations résonnent comme des percussions sourdes. De son orgue, Schulze arrache de belles strates sombres et flottantes qui accompagnent Conphära jusqu’à ses dernières pulsations où des souffles de flûtes, des arches de violoncelle apaise ses derniers tourments.
Chromengel est un titre lent où la procession du Farfisa est solennelle. Moulant, le mouvement est submergé d’effets sonores qui ressemblent tant à des nuées de chauve-souris et d’accords d’archets de violon et violoncelle sur les oscillations rythmique du VCS3. L’atmosphère est sombre et austère. Par moment, j’ai l’impression d’être dans les couloirs déments de Phantasm. Les dernières minutes sont noyées de vent et de pluie synthétique. Neuronengesang présente un mouvement linéaire atonique, traversé par des pulsations rotatives dont la pointe sonore émet des sonorités de laser. Très sombre, les couches synthétiques se juxtaposent l’une sur l’autre, créant une impulsion intensément statique, un peu comme Nebulous Dawn de Tangerine Dream sur Zeit.
Enregistré en Octobre 77, lors d’un concert à la cathédrale de St Michel à Bruxelles, But Beautiful possède l’âme et la noblesse des longs mouvements improvisées de Schulze. Une intro atmosphérique avec effets sonores à la Body Love et Mirage et une petite séquence alternative coule sous un coussin synthétique flottant. Les subtilités dans les variations sont toujours présentes et imposent un tempo flottant aux délicates permutations. Les solos de Schulze agrémentent But Beautiful avant qu’une séquence plus lourde secoue les colonnes du temple avec une lourdeur progressive sur un tempo débridé. Un superbe morceau qui recoupe toute la panoplie des compositions du Schulze à cette glorieuse époque.
Un beau livret, une belle présentation et de la belle musique, cette ré édition de Cyborg est sublime. Moi qui avais une délicate répulsion à écouter cette fresque pour orgue ayant la sinusite, j’ai été frappé par la beauté structurale de Synphära et Conphära. La complexité de Chromengel et Neuronengesang est étonnante, considérant l’époque et la technologie. Malgré le caractère très sombre et progressif, Schulze réussit à y maintenir un intérêt harmonieux. Quand à But Beautiful, comment ne pas aimer les élans passionnels de Schulze en 77? Cyborg est un chef d’œuvre intemporel d’une musique ambiante, syncrétique et innovatrice, qui a sa place au côté des grands noms contemporains comme Steve Reich, Charlemagne Palestine, Philip Glass et John Adams.

note       Publiée le dimanche 17 décembre 2006

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Note moyenne        21 votes

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Le concert de 77 à Bruxelles dans les bonus est sensationnel... J'ai choppé la mauvaise édition CD (celle avec la pochette Christian Vander), argh !

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dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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Je le trouve beaucoup moins beau et planant qu'Irrlicht celui-là, c'est toujours amusant ces différences de ressenti.

Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Contrairement à d'autres œuvres "difficiles" comme Irrlicht ou Zeit, le coup de foudre avec Cyborg a été immédiat. Pas la meilleure porte d'entrée, mais une fois que l'esprit est prêt, c'est un album fabuleux.

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Scissor Man Envoyez un message privé àScissor Man

Oui, on peut planer sans pétard ! Presque 3 heures… Je préfère la pochette rouge.

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SEN Envoyez un message privé àSEN

Et les diamants sont éternels...

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