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Pyramid Peak › Caveland

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Phaedream      lundi 4 décembre 2006 - 15:46

9 titres - 73:44 min

  • 1 Caveland (13:03)
  • 2 Beasts of the Hill (9:46)
  • 3 Natural Shapes (3:17)
  • 4 Lord of Nature (10:50)
  • 5 In a Dark Time (13:01)
  • 6 Serpents of the Den (3:43)
  • 7 Flowing with Birds (5:19)
  • 8 The mind enters itself (5:30)
  • 9 Drifting (9:10)*

informations

* Enregistré en concert au Jodrell Bank, le 25 Avril 2001

Pour des échantillons sonores, visiter; http://www.pyramid-peak.de/

line up

Axel Stupplich, Andreas Morsch et Uwe Denzer: Korg Z1, Korg N5, Access Virus B, Waldorf Micro Q, Waldorf Microwave II, Yamaha AN1X, Kawai K5000S, Quasimidi The Raven, Quasimidi Technox, Roland JP8000, Roland MVS1, Ensoniq ESQ1, Clavia Modular

chronique

Il y a toute une histoire derrière cet album, le premier de Pyramid Peak depuis Fish’n’Love, paru en 2001. En cette même année le groupe donnait un concert dans une vraie cave à Iserlohn, en Allemagne. Malgré la lourde humidité, l’expérience fut un succès et le groupe décidait d’y retourner l’année suivante. Malheureusement, il y a eu des problèmes techniques de sorte que l’enregistrement des 2 concerts était inutilisable. Les membres de Pyramid Peak ont donc reconstitué certains éléments de ce concert en studio, donnant Caveland.
Des gouttes d’eau, tombant du plafond d’une caverne, tapissent la toile de fond de Caveland. Une strate synthétique y flotte, se moulant aux atmosphères en échappant de fluides striures plus aiguisées, plus aigues. Tout au fond de la grotte, une séquence spiralée progresse sur des pulsations de basses aux profondeurs résonnantes. Uwe Denzer récite un poème de Theodore Roethke; In a dark time. Le rythme s’accentue sur de superbes solos d’un synthé plaintif. Caveland évolue dans un tourbillon aux harmonies passives sur une splendide séquence qui devient plus musicale que minimalisme. Des bruits parasites synthétiques déchirent un silence noir en ouverture de Beasts of the Hill. Après une dernière clameur, une fine ligne tourne dans une ambiance statique avec une voix à la recherche de signes de vie. Les parasites bruitaux partis, une superbe onde synthétique flotte sur de fines pulsations, formant une symbiose harmonieuse d’une belle sensibilité. Un séquenceur épouse cette soyeuse impulsion sur une ligne bouclée minimaliste. Une ligne qui se décroise pour en former deux parallèles, aux diapasons contraires sur de somptueux solos de synthé aux souffles mélodieux. Une superbe pièce qui se termine avec fracas, initiant la sublime valse cosmique qu’est Natural Shapes. Un titre qui flotte lentement sur de fines pulsations et un synthé brumeux pour se fondre dans les méandres enivrants de Lord of Nature. Une superbe séquence émerge de cette brume synthétique, virevoltant parmi des strates aux souffles sinueux et envoûtants. Des riffs tranchants cassent la structure rythmique, laissant une séquence vrillée parmi des bruits épars, avant d’atteindre des frontières atmosphériques plus sereines.
L’intro de In a Dark Time est mue par des souffles froids qui bougent à peine, échappant une strate omniprésente qui flotte dans ses réfractions. Une séquence s’y forme et voltige sur l’onde synthétique jusqu’à ce qu’une percussion tombe et martèle le mouvement d’un tempo lourd et sec. La fusion est superbe, car la strate présente depuis l’ouverture du morceau se métamorphose en un dense violon enveloppant, qui engouffre le mouvement d’une lourde aura harmonieuse, d’où s’échappe une nuée des stries synthétiques. Ces raies synthétiques voltigent dans une noirceur glaciale, avant que le tempo assommant reprenne les guides de l’orchestration pilonnante, sur de superbes solos. Serpents of the Den reprend les atmosphères de Caveland où Uwe continue la suite du poème sur de superbes strates synthétiques aux souffles très particulier de Pyramid Peak. Un coup de percussion tombe avec résonance, annonçant Flowing with Birds. Un titre suave d’une extrême beauté où les percussions martèlent un rythme sensuel sur un synthé aux vapes amoureuses qui glanent au travers une impulsion incroyablement mélodieuse. Une superbe pièce qui atteint son paroxysme avec l’arrivée des tablas, et qui poursuit son tempo jusqu’à The mind enters itself où la récitation du poème se fait sur une voix lugubre noyée de ‘’oh et de ah…‘’
The Drifting ne sort pas tant que ça de l’univers de Caveland. Après une courte intro atmosphérique, une séquence voltige sur des pulsations lourdes et des percussions sobres. Des solos de synthé survolent cette séquence moulante qui épouse un rythme déviant. Une voix rauque souffle des bribes inaudibles, sur une séquence qui se love à de sublimes strates enveloppantes.
Complexe et mélodieux, Caveland demeure difficile à apprivoiser. C’est une histoire qu’il faut écouter les yeux fermés afin de mieux sentir la noirceur claustrophobique qui s’en dégage. Mais chaque segment musical contient une profondeur et une sensibilité harmonieuse qui facilite son écoute. Un album finement élaboré sur de belles structures aux rythmes variés et aux sonorités synthétiques distinctes à Pyramid Peak, qui vous séduira par la subtilité des variations séquentielles. Une des forces du Peak.

note       Publiée le lundi 4 décembre 2006

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