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Rodan › Rusty
- 1994 • Quarterstick QS24CD • 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
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kaplan | dimanche 20 mars 2011 - 20:24 | |
Bla | vendredi 23 janvier 2009 - 19:11 | |
vampirenu | lundi 11 décembre 2006 - 14:50 | |
Progmonster | jeudi 30 novembre 2006 - 18:01 | |
Seijitsu | mercredi 27 août 2014 - 16:29 |
6 titres - 42:42 min
- 1/ Bible Silver Corner (6:51)
- 2/ Shiner (2:38)
- 3/ The Everyday World of Bodies (11:55)
- 4/ Jungle Jim (7:31)
- 5/ Gauge (7:17)
- 6/ Tooth Fairy Retribution Manifesto (6:30)
informations
Louisville, Kentucky, USA, 20-22 octobre 1993
line up
Kevin Coultas (guitare, batterie, chant), Christian Frederickson (violon), Eve Miller (violoncelle), Jeff Mueller (guitare, chant), Jason Noble (guitare, piano, chant), Tara Jane O'Neil (basse)
chronique
- alternatif > math rock
Le qualificatif qui sied le mieux à "Rusty" est : séminal. Ce sont en effet des cendres de cet unique album des Rodan que naîtront des groupes aussi cruciaux - et c'est là mon humble opinion - que June of 44, Shipping News, Rachel's, voire The Sonora Pine. Quoi de plus logique dès lors que d'y retrouver cette violence sournoise, cette précision métronomique, cette atmosphère lourde, ces entrelacs de guitares faussement lisses, ce sens de la retenue et à la fois cette recherche d'équilibre commune à chacun des groupes précités bien qu'abordée de manières diverses ? L'album se déploie d'abord dans le silence par l'entremise de la pièce instrumentale "Bible Silver Corner", précieux mais poisseux, installant le cadre d'une tension de tous les instants qui ne connaîtra jamais de baisse de régime. Pour qui redécouvre le groupe à rebours après avoir tenté les expériences Shipping News, Rachel's ou June of 44, retrouver l'expressivité incomparable des guitares croisées de Jason Noble et Jeff Mueller est un sentiment de satisfaction exquise qui se partage plus qu'il ne s'explique. "Shiner", coup de griffe efficace, rappele au douloureux sens des réalités la dernière poche de doux rêveurs. Âpre, sec, furibard, Rodan n'aura de cesse dès lors de mettre en scène le décor brouillon d'une vie tumultueuse et sans objectifs précis qu'ils matérialisent pourtant sans peine avec une précision chirurgicale. Les guitares tranchantes, les rythmiques syncopées, les voix qui hurlent, les détours inattendus qui redynamisent des titres comme "The Everyday World of Bodies" ou "Tooth Fairy/Retribution Manifesto" au moment où l'on croyait que tout avait été dit, sont autant d'éléments au dossier qui font pencher sérieusement la balance plutôt du côté de June of 44 que des gentils Rachel's ; je précise à l'attention de celles et ceux qui se seraient égarés par ici en suivant à la trace le chemin ouvert par les projets liés. Cette rage désabusée et vicieuse n'a toujours pas pris une ride, plus de douze ans après sa sortie officielle.
note Publiée le jeudi 30 novembre 2006
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- Powaviolenza › Envoyez un message privé àPowaviolenza
- J'arrive pas trop encore à cerner ce disque, mais l'impression est ultra bonne, un beau disque post-Spiderland qui gueule parfois un peu trop mais qui remplit parfaitement son rôle de disque post-Spiderland...