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Mournful Congregation › The monad of creation

cd • 4 titres • 60:41 min

  • 1Mother-Water, the great sea wept
  • 2As I drown in loveless rain
  • 3When the weeping dawn beheld its mortal thirst
  • 4The monad of creation

informations

non renseigné.

line up

Damon Good (voix, basse, guitare), Adrian Bickle (batterie), Justin Hartwig (guitare)

chronique

Avec Mournful Congregation, on rentre définitivement dans la sphère "haut de gamme" du doom extrême. Terminé les petits groupes gogoth tristounets, désormais on va attaquer direct dans le lard, avec du lourd. Du très lourd même. Car ce premier album de Mournful Congregation (faisant suite certes à un double cd reprenant toutes les démos du groupe), c'est un pavé immense de lourdeur et de mélancolie qui nous est jeté à la gueule. Le genre d'albums qui demande un certain temps d'adaptation, tant dans son style "funeral doom mélodique" il se montre ultra jusqu'auboutiste et refermé sur lui-même. Prenez rien que le tempo : il s'agit peut-être bien du disque le plus lent que je possède, chaque cymbale est frappée comme si le batteur souffrait le martyr à chaque coup. Les riffs sont bêtements faits d'un assemblage ingénieux de notes uniques, s'enchevêtrants chez chaque guitariste, le chant typiquement funeral, alternant parfois avec une voix claire très "anglaise", présente une facette profonde et abyssale du groupe, et pouyrtant tout cela respire une tristesse profonde, palpable, une douleur qui se dégage immédiatement de vos enceintes, une souffrance à chaque note jouée, qui se diffuse peu à peu dans votre pièce et vous atteint inexorbalement pour vous emmener dans des rêveries aussi noires que cette pochette est simple. Car, si j'utilise le terme Funeral doom ici, nous sommes loin des formations orageuses comme Tyranny, Catacombs ou autre, il s'agit ici comme son nom l'indique, d'une vraie procession funéraire, riche en émotion, avec son lot de riffs tous plus superbes les uns que les autres (les harmonies sont vraiment belles), d'obédience très doom anglais mais poussés plus loin encore. En témoigne cette magnifique pièce de doom acoustique qu'est "When the weeping dawn beheld its mortal fist", à la fois reposante et pesante. Parfois le groupe se fait plus sombre que mélancolique comme sur "The monad of creation" où l'influence Skepticism se fait alors beaucoup plus pregnante, mais tout ceci est amené avec une finesse et une maîtrise si impressionnate qu'il est difficile de ne pas succomber à cette entité désabusée qu'est Mournful Congregation. Pour ma part, ce disque fait partie des rares à me toucher en plein coeur. Son extrêmisme dans le fond et la forme, le côté attachant des mélodies, l'ambiance poignante, tout est là pour poser là un disque marquant. Bien évidemment, tout le monde ne réagira pas aussi bien, tant il faut à mon sens être rôdé à l'écoute du doom pour pleinement apprécier ce disque, son rythme ultra pachydermique (mais vraiment là), ses riffs qui s'enlisent dans leurs propres larmes, risquant d'ennuyer rapidement les gens un peu sceptiques quant au style. Pour le reste, voici un disque à posséder (pour ceux qui ne l'ont pas déjà), car "The monad of creation" est tout simplement un essentiel du doom extrême. Rien de moins.

note       Publiée le mardi 21 novembre 2006

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Note moyenne        10 votes

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Fryer Envoyez un message privé àFryer

Allez hop, le confinement le fait passer à 6 boules. Un classique !

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Richter Envoyez un message privé àRichter

Ce n'est pas le premier album de Mournful Congregation. Tears from the grieving heart est sorti largement avant, en 1999.

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michel rocard Envoyez un message privé àmichel rocard
Ahah, j'adore ce commentaire vraiment, je l'avoue, je suis passé à quelques reprises sur cette chro rien que pour le lire et m'en payer une bonne tranche. Sinon, très bon album, très poétique, un peu épique, kitsch, mais c'est le genre qui veut ça et ici pas de clavier. Bref mélodique, lugubre, facile et beau.
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yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
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encore une fois, la pertinence de ton commentaire t'honore... effectivement, y'a plus lent, c'est vrai.

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Hallu Envoyez un message privé àHallu
lol soit on a pas écouté le même disque soit t'étais sérieusement shooté quand t'as fait la chronique. Il s'agit juste d'un clone de Mourning Beloveth en légèrement plus lent. Et pour ce qui est de la lenteur, on atteint quand même pas des sommets, loin de là. Je trouve ce disque assez quelconque, et justement "gogoth tristounet" à cause de ses chants plaintifs et de ses soli de gratte pseudo-mélodiques.
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