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Tangerine Dream › Inferno (Dante Alighieri - La Divina Commedia)

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le mourm      samedi 19 mai 2007 - 17:51
Phaedream      vendredi 17 novembre 2006 - 01:01
Logosman      dimanche 29 juillet 2007 - 14:29

18 titres - 79:02 min

  • 1 Before the Closing of the Day 4:50 - 2 The Spirit of Virgil 2:39 - 3 Minotaurae Hunt at Dawn 3:24 - 4 Those Once Broke the First Word 3:38 - 5 Dante in Despair 3:25 - 6 Io Non Mori 5:49 - 7 Vidi Tre Facce 4:41 - 8 At the Deepest Point in Space 2:38 - 9 L'Omperador del Doloroso Regno 4:45 - 10 Voices in a Starless Night 4:14 - 11 Fear and Longing 3:06 - 12 Fallen for Death 4:38 - 13 Where All Light Went Silent 3:39 - 14 Charon, Il Barchere 3:59 - 15 La Grey de los Almas Perdidas 7:28 - 16 Justice of the Karma Law 3:02 - 17 As the Sun Moves Towards Heaven 7:57 - 18 Beatrice, l'Âme Infinie 5:10

informations

Enregistré le 7 Octobre 2001, à l'église St. Marien à Bernau, Allemagne

line up

Edgar Froese (keyboards, synthétiseurs, séquenceurs), Jerome Froese: Keyboards, synthétiseurs, séquenceurs Iris Kulterer: Percussions et voix Jayney Klimek, Barbara Kindermann, Claire Foquet, Jane Monet, Bianca Acquaye & Bry Gonzales : Voix

chronique

  • musique Électronique symphonique

Inferno est un projet qui trottait dans la tête d’Edgar Froese depuis une couple d’années. À la fin des années 90, Edgar avait mentionné son désir d’écrire une saga musicale sur l’œuvre de Dante Alighieri; La Divina Commedia. Projet ambitieux qui débute par deux concerts à l’église de Bernau, en Allemagne le 7 Octobre 2001. Edgar a mixé et retouché les bandes de ces concerts pour la sortie du cd en Mars 2002. N’étant pas encore membre de GOD, à cette époque, j’ai attendu la sortie du 3ième et denier volet, avant d’en faire une chronique.
Tout d’abord, faut souligner l’audace et la ténacité de Froese; père et fils. À eux deux, ils réussissent à créer une ambiance austère et symphonique, tout en dirigeant une demi douzaine de chanteuses, en concert. Faut être aussi honnête; j’ai l’enregistrement de ce concert et le mixage, ainsi que les retouches sont peu significatives. Ce qu’on entend sur Inferno, n’est pas loin de ce qui c’est produit le 7 Octobre, sauf à quelques endroits où c’est plus évident, mais dans l’ensemble c’est assez fidèle. Donc, chapeau aux Froese.
Des applaudissements bien nourris ouvrent cette première partie. Sous harpes et violons, des voix multi octaves coulent suavement sur un tempo lent qui pulse sur des tambours lointains. Des synthés symphoniques ajoutent un côté mélodramatique à Before the Closing of the Day, avant que s’ouvre The Spirit of Virgil sur une harpe qui serpente les strophes théâtrales. Un piano plus allumé sur un séquenceur et des tablas agressifs donne à Minotaurae Hunt at Dawn un esprit félin, sauvage, qui retrouve sa quiétude dans les souffles lents des trompettes criardes de Those Once Broke the First Word. Un titre saisissant avec ses cors célestes et son piano mélancolique qui débouche sur Dante in Despair, un beau titre empreint d’une tristesse que les voix rendent avec justesse. Io Non Mori est un gros titre. Plein de tendresse, la voix est superbement haute et épouse à perfection le fin mouvement séquentiel qui coule en arrière plan. Ses superbes voix continuent de nous hanter sur Vidi Tre Facce. Un titre plus lent, très vocal avec un séquenceur léger au fin balancement d’horloge, qui augmente sa cadence, comme la voix hausse ses octaves. Très vocal At the Deepest Point in Space est atonique et puise son intéressement sur les chœurs mielleux qui entoure une superbe voix théâtrale. Une belle ligne de basse ondulante accompagne un bel ensemble vocal, un peu à la Cadillac in the Sky de l’Empire du Soleil, sur L'Omperador del Doloroso Regno. Un léger séquenceur frivole et des percussions Africaines soutiennent la partie rythmique. C’est le truc qui m’agace le plus sur Inferno. Les percussions tam-tam et tablas débalancent l’ambiance. J’essaie de comprendre la pertinence de leurs présences, et il me semble que de vraies percussions (batteries) auraient apporté un meilleur support rythmique. Voices in a Starless Night est un titre flottant avec une voix suave sur de beaux synths violonés et une belle flûte mellotronnée. Un instrument qui fait toujours son effet. Atonique Fear and Longing flotte sur des percussions, pour une rare fois, bien ajustées avant de poursuivre sa dramatique route sur les pulsations séquentielles de Fallen for Death. Un titre à l’intro sombre qui se rebelle avec un passage agressif séquentiel. Un des rares moments où la musique a un impact sur un titre. J’essaie de voir la mort, au travers l’atmosphère, mais je n’y arrive pas. Je vois une rébellion, mais pas de souffles de la mort, mis à part la petite ligne funèbre vers la fin. Un passage qui se poursuit sur Where All Light Went Silent, où la quiétude règne sur un jeu sobre des claviers. Et ainsi continu Inferno qui se déroule dans la même atmosphère jusqu’à la toute fin, sauf pour Justice of the Karma Law. Un titre sans vocal (un peu de vocalise à la fin) où les percussions martèlent, à une vitesse infernale un rythme vivant et dramatique avec ses strates intrigantes. Le meilleur sur Inferno. Du TD audacieux et, ma foi, ingénieux sur ce court morceau. Démontrant hors de tout doute qu’Edgar a encore du jus. Faudrait juste l’exploiter. As the Sun Moves Towards Heaven est un autre beau titre avec une structure musicale étonnante. Le meilleur sur Inferno, qui se termine sur le larmoyant Beatrice, l'Âme Infinie.
Sans la notoriété de Tangerine Dream, Inferno aurait passé totalement inaperçu. C’est une œuvre drable, qui repose son succès sur un nom. Et ce nom est en perte de prestige, une maladresse monumentale et irréparable qui s’aggrave au fil des dernières parutions. Avec ce virage symphonique, très cher à Edgar, il me semble que notre vieil ami aurait du prendre son nom pour porter la légèreté d’Inferno. Je veux bien reconnaître la valeur d’Edgar, en tant que musicien, arrangeur et compositeur, car il y a tout un travail derrière ce début trilogique, mais Inferno manque de profondeur, de chaleur. Il y a de bons moments, c’est indéniable. Peu importe les circonstances, le talent fini toujours par ressortir, et les 2 Froese en ont, c’est certain. Sauf que l’œuvre est trop austère. Elle est trop encadrée, laissant peu de place à la frivolité, à l’insouciance. Pas de coup d’éclats, rien! Sur Inferno, la musique est secondaire, l’important est le texte, le chant. Les voix sont belles, mais c’est TD que le public veut entendre, d’où la questionnement sur le nom. C’est pas du TD. C’est un gentil opéra synth pop qui s’écoute bien, sans plus.

note       Publiée le vendredi 17 novembre 2006

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    Logosman Envoyez un message privé àLogosman
    Chiant, oui je l'avoue au même titre que Paradiso. Finalement seul le second épisode Purgatorio vaut reelément le détour dans cette trilogie qui aura surtout ressemblé à une promesse avortée de grand opéra apoclayptique On est en tout cas loin de la puissance des écrits de Aligheri Dante.
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    le mourm Envoyez un message privé àle mourm
    Mis à part l'instrumental Justice of the karma law, assez intriguant,et le superbe "As the sun moves towards even" qui comporte une réelle progression dramatique,tout le reste se dilue dans un magma sonore monotone et indigeste, où tout se ressemble. Même après plusieurs écoutes, rien ne ressort particulièrement. C'est... chiant.
    Note donnée au disque :