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Miles Davis › Decoy
- 1984 • Sony music SRCS9136 • 1 CD
7 titres - 39:12 min
- 1/ Decoy (8:33)
- 2/ Robot 415 (1:09)
- 3/ Code M.D. (5:58)
- 4/ Freaky Deaky (4:34)
- 5/ What It Is (4:31)
- 6/ That's Right (11:12)
- 7/ That's What Happened (3:30)
informations
Record Plant Studio, New York City, 30 juin - 11 septembre 1983
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
line up
Mino Cinelu (percussions), Miles Davis (trompette, synthétiseur), Bill Evans (saxophoniste) (saxophone soprano), Al Foster (batterie), Robert Ivring III (synthétiseur, programmation), Darryl Jones (basse), Branford Marsalis (saxophone soprano), John Scofield (guitare)
chronique
"Decoy", je le connais par cœur. Oh, au même titre que les autres, mais le fait est qu'il s'agit là d'un des tout premiers disques grâce auxquels j'ai pu me familiariser à l'univers du trompettiste, à l'époque bénie où je prenais encore le temps d'écouter sous tous les angles mes dernières acquisitions. Vous le savez, quand on en est aux prémices d'une collection de disques, ce sont souvent les mêmes titres qu'on écoute... Rétrospectivement, "Decoy" ne m'apparaît pas comme essentiel même s'il reste néanmoins un album que je recommanderais à fortiori à toutes celles et tous ceux qui veulent tenter l'aventure d'un jazz à l'esthétique résolument plus moderne. Sorte de suite logique à "Star People", cette nouvelle livraison de Miles souffre, contrairement à son prédécesseur, de quelques lourdeurs qui nous pousseront en tout bien tout honneur à dresser un bilan relativement critique. Heureusement, ce n'est pas encore la débandade de "You're Under Arrest" et son manque flagrant d'inspiration. Robert Irving III se donne pourtant un mal de chien pour essayer, bien malgré lui, de gâcher la fête avec des compositions plates et des sonorités ancrées dans l'époque qui le sont peut-être davantage. Non, ce qui sauve "Decoy" du désastre, c'est sa deuxième face avec à nouveau cette folle énergie qui se dégage de titres comme "What It Is" ou "That's What Happened", capturés en concert - on ne s'en étonnera pas - ce qui ne fait que décupler leur intensité. Dans ces (rares) instants là, on rejoint tout à fait l'approche rock de "Star People" et d'aucun peut-être de s'imaginer quelle bombe impérissable nous aurions eu entre les mains et les oreilles si les moments les plus furibards de ces deux disques avaient été réunis en un seul. Reste que le mystère reste entier... De quel type de leurre ("decoy" en anglais) Miles voulait-il nous parler ?
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notes
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commentaires
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- dukeboris › Envoyez un message privé àdukeboris
Les impros de Miles Davis sont portées par un duo basse/batterie implacable et hyper structurant.Les claviers, il est vrai un peu datés, ajoute du mystère à l'ambiance glaciale et synthétique.Miles est très grande forme sur ce disque.Il est vrai aussi que les trois premiers morceau n'ont que peu d'intérêt.Les trois derniers sont en revanche parmi les meilleurs de l'ange noir.
- Ayler › Envoyez un message privé àAyler
- Un disque très inégal en effet. Certains des arrangements ont terriblement vieilli. Par contre, je trouve que Miles joue bien, avec une énergie qui lui fera défaut sur la plupart des albums qui vont suivre. La trompette est, il est vrai, un instrument très exigeant physiquement.
- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
- Un peu moins rock que "Star People" effectivement, un peu moins bon mais bizarrement plus inspiré peut-être ou en tout cas disposant de plus d'inspiration. Le problème est la mise ne forme si on peut dire. "Star People" restait dans la continuité de "We Want Miles", ce qui lui assurait non seulement une solidité mais lui permit aussi de mieux vieillir que ce "Decoy" dont les sonorités synthétiques sont parmi celles qui ont le plus mal resisté au temps qui passe. Un disque qui laisse un sentiment très ambigu. Dernier acte avant la descente aux enfers.
- Note donnée au disque :
- Botherhood › Envoyez un message privé àBotherhood
- 'Decoy" est l'un des meilleurs disques de la période 80 de Miles. Même si le son des synthétizeurs a un peu vieilli, il n'en reste pas moins une pièce d'une structure exemplaire, où funk sec et pré-électronique se mêlent dans une danse folle, bercée par un dialogue constant entre les musiciens.
- Note donnée au disque :