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Columbia 30th Street Studio, New York City, 19 novembre 1969 - 12 juin 1972
Khalil Balakrishna (percussions, sitar, tabla, tamboura), Harvey Brooks (basse), Ron Carter (contrebasse), Billy Cobham (batterie, triangle), Chick Corea (piano électrique), Miles Davis (trompette), Jack Dejohnette (batterie), Sonny Fortune (saxophone soprano, flûte), Al Foster (batterie), Carlos Garnett (saxophone soprano), Steve Grossman (saxophone soprano), Herbie Hancock (piano électrique), Billy Hart (batterie), Michael Henderson (basse), Dave Holland (basse, contrebasse), Bennie Maupin (clarinette, flûte), John Mclaughlin (guitare), Airto Moreira (percussions, berimbau, cuica), Mtume (James "Mtume" Forman) (percussions africaines), Badal Roy (tabla), Wayne Shorter (saxophones soprano et ténor), Lonnie Liston Smith (piano), Harold "ivory" Williams (piano, sitar), Larry Young (orgue, céleste), Joe Zawinul (orgue, claviers, piano électrique, farfisa), Bihari Sharma (percussions, sitar, tabla, tamboura)
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
Et si "Big Fun" était sorti à la place de "Bitches Brew", aurait-il eu le même effet ? Album artificiel construit autour des sessions d'enregistrements du mythique album précité, ainsi que de celles plus tardives de l'hommage à Jack Johnson, cet autre imposant double album aux quatre longues plages (huit si l'on compte les bonus inclus depuis la remasterisation du disque) résume à lui seul toutes les options qui se sont offertes à Miles dans ce court laps de temps. "Great Expectations", incluant non sans amusement le thème de "In A Silent Way", possède le même pouvoir de fascination que "Bitches Brew", à ceci près que Miles y adjoint déjà les interminables nappes de sitar et de tabla qui annoncent les couleurs plus transcendantes que l'ensemble va adopter d'ici peu. "Ife", seul titre de cette collection à avoir été composé en 1972, poursuit clairement dans cette voie. La deuxième face avec "Go Ahead John" et "Lonely Fire" développent la facette plus rock du combo, se reposant une fois encore sur la paire John McLaughlin/Billy Cobham. À choisir, je préfère même de loin ces deux titres à ceux présents sur "Jack Johnson", trop carrés à mon goût. "Lonely Fire" particulièrement parvient à déployer cette grammaire sur ce qui pourrait être perçue comme une antépénultième déclinaison de "Sanctuary" et "Shhh/Peaceful". Si la tentation est grande, en raison du contexte, de se faire son opinion sur ce disque en soumettant à la critique individuellement chacune des compositions qui le constituent, la grande réussite de "Big Fun" est d'avoir réussi à produire un tout homogène qui s'écoute comme s'il avait été préconçu dans cette forme. On y trouve un souci constant quant à la création d'atmosphères prenantes où l'on veille en permanence à l'équilibre des dynamiques, malgré la quantité incroyable de musiciens mis à contribution. Définitivement, "Big Fun" est bien plus qu'un complément idéal à "In A Silent Way" et "Bitches Brew" ; il est une pierre angulaire de la période électrique de l'artiste.
note Publiée le jeudi 9 novembre 2006
Note moyenne 11 votes
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En découvrant cet album, j'ai mis quelques minutes à capter où j'avais entendu "Great Expectations". Chez Jesus Lizard ! Marrant.
Marrant cette synchronisation, je me fais une grosse période Miles aussi, je dig le gus à fond, je l'ai censuré trop longtemps pour cause de préjugés, mais il est tellement bon...!
Miles. Le mec que avec des chutes de studios, il te fait des albums classiques. Sublime et beaucoup plus décontracté que les frénétiques Bitches Brew et On the Corner, ça flotte presque aussi paisiblement parfois que sur "In A Silent Way". Les instruments indiens rendent tout ça d'un planant délicieux. Et puis les bonus du CD, sortis des sessions BB, sont tout aussi magnifiques. Avec Miles, plus tu creuses, plus tu t'élèves.
Album remarquable, organique et méditatif.