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Bon, et bien c'est pas mal du tout ça! Interria a choisi de faire du metal, et d'avoir une chanteuse; pour autant, Interria ne fait pas dans le "metal à chanteuse". On peut même dire que le sextet français, entre néo metal à la Disturbed et une pointe parfaitement équilibrée de symphonisme, a su se créer une personalité évidente et qui semble familière dès la première écoute. Comme le montre "Splendide_unité", Interria sait construire ses harmonies et prendre aux trippes, et même si l'ensemble est synthétique et froid, le groupe a su tirer partie de ses conditions d'enregistrements pour se forger un son. On est mené de paysages electro atmosphériques tendus en riffs lourds, la voix séduisante de Jenni Signorino sachant trouver les inflexions puissantes et agressives pour retenir l'attention. Il faut par ailleurs souligner sa capacité à évoluer sur des lignes de chant légato assez surprenantes. Présent sans peser, le clavier est un des grands atouts de cette musique. Très précise dans l'installation de patterns atmosphériques et rythmiques, Julie Henau manie avec aisance et intelligence les nappes, les leads, assurant à la musique plutôt néo metal d'Interria une épaisseur et une densité qui affilie le groupe directement à la scène heavy et gothique. Travaillé, riche, évolutif, équilibré et personnel, ce premier E.P. d'Interria augure du meilleur. A titre tout à fait personnel et subjectif, je regrette la froideur du résultat, autant technique qu'artistique. Au delà de l'adhésion, on peut difficilement s'attacher à l'univers d'Interria... un monde incontestable lorsque l'on s'y promène, mais dont on a finalement du mal à ramener quelquechose, pour nous accompagner dans notre quotidien. Mais le groupe à l'avenir devant lui. Impossible de choisir entre un 4 qui attendrait la suite, et un 5 de félicitations pour un début si juste... allez, faisons leur confiance.