Vous êtes ici › Les groupes / artistesTTangerine Dream › Le Parc

Tangerine Dream › Le Parc

détail des votes

Membre Note Date
snooky      dimanche 15 février 2009 - 19:41
gkar02300      vendredi 23 novembre 2007 - 09:27
Logosman      samedi 20 octobre 2007 - 18:06
Phaedream      dimanche 29 octobre 2006 - 16:35
Demonaz Vikernes      jeudi 18 mars 2021 - 17:08
tritium_v      lundi 9 février 2015 - 14:36
claudeorange      dimanche 2 décembre 2007 - 21:03
le mourm      samedi 21 avril 2007 - 00:42
ForceMajeure      lundi 30 octobre 2006 - 09:26
greenblue      jeudi 6 mai 2010 - 18:30

9 titres - 39:45 min

  • Bois de Boulogne (Paris)| 5:07
  • Central Park (New York)| 3:37
  • Gaudi Park (Guell Garden Barcelona)| 5:10
  • Tiergarten (Berlin)| 4:28
  • Zen Garden (Ryoanji Temple Kyoto)| 3:07
  • Le Parc (L.A.
  • Streethawk)| 2:56
  • Hyde Park (London)| 3:50
  • The Cliffs of Sydney (Sydney)| 5:20
  • Yellowstone Park (Rocky Mountains)| 6:10
  • Streethawk (Radio Remix)| 3:04

informations

Enregistré entre Janvier et Février 1985

line up

Christopher Franke (claviers & synthétiseurs), Edgar Froese (claviers, synthétiseurs et guitares), Johannes Schmoelling (Claviers, piano et synthétiseurs)

Musiciens additionnels : Clare Torry (Voix sur Yellowstone Park) Katja Brauneis (Voix sur Zen Garden) Robert Kastler (Trompettes sur Bois de Boulogne)

chronique

  • new berlin school

Ah…Le Parc! Après mures réflexions, ce n’est pas un vilain album. C’est comme accepter une nouvelle saveur amoureuse offerte par notre bien-aimée. On était heureux avant! On aimait ces longs coïts musicaux aux surprenants dénouements qui pimentaient une écoute abusive, amplement justifiée par autant de créativité. Mais notre amante aux cordes de diamants irisés décide autre chose. Et, comme tout bon amant conquit, on acquiesce et, oh surprise, on finit par aimer cela. Sauf qu’en catimini notre bien-aimée vient de jeter les canevas de nos futures relations; fini les longs ébats, place aux courts échanges harmonieux! Pour plusieurs fans de Tangerine Dream, Le Parc représente le chant du cygne d’une légende. Primo, c’est le dernier album du trio le plus électrique et électronique des multiples phases du Rêve Mandarin. Secundo, c’est l’album qui marque aussi un tournant majeur dans la carrière du mythique trio qui dorénavant abordera des compositions plus concises et plus harmonieuses. Et l’histoire démontrera que le Dream laissait tomber les longs et complexes voyages musicaux à la Berlin School pour frayer tranquillement dans le modèle électronique américain; le New Age. Pour expliquer le changement d’orientation musicale du Dream, Edgar Froese déclarait : “Tangerine Dream, c’est comme la respiration : les 12 ou 13 premières années on respirait dehors et l'autre décennie, on respire dedans. Le concept est simplement le monde intérieur et extérieur. Il est plus compliqué d’y enter, mais respirer à l’intérieur est un aspect naturel du respire. C’est en dedans et non dans l’espace. Ce n'est pas macrocosme, c’est microcosme. Je compare nos compositions à de la musique de voyage. De la musique d’aventure qui est beaucoup inspiré par les endroits que nous avons visités au cours des années.” Et c’est un peu l’idéologie derrière Le Parc; 9 titres pour 9 parcs qui ont séduit et inspirés Chris Franke, Edgar Froese et Johannes Schmoelling. Cet album transitoire du Dream a connu plusieurs éditions et remasterings. Une chatte y perdrait ses petits. Cette dernière (et ultime?) édition d’Esoteric Recordings offre une plus belle définition des séquences et percussions qui sont la pierre angulaire de Le Parc, découpant ainsi les rythmes avec plus de netteté sans pour autant altérer les belles mélodies qui s’y agrippent. En plus, cette version offre le Radio Remix de StreetHawk (Le Parc) dans un format commercial avec un rythme plus lourd et nerveux qui vise un public nettement plus jeune.
Bois de Boulogne débute ce voyage musical virtuel avec un rythme sobre brodé par un bon maillage de séquences et percussions aux tonalités hétéroclites. Le rythme est coulant, à limite sensuel, avec une bonne ligne de basse aux pulsations qui résonnent grossièrement autour des harmonies d’un synthé qui parsèment ses brises dans des tons multicolores, tantôt flûtés et tantôt austères. Avec ses percussions qui claquent comme des castagnettes éreintées et sa ligne de basse aux hâtives notes dévalant une rue bondée de trafic, Central Park en a dérouté plus d’un. La musique est rock avec des accords secs et un superbe clavier qui serpente ses notes avec légèreté, amenant un aspect mélodieux déroutant dans ce contexte rythmique violent qui est un peu à l’image de sa ville. Un bon titre qui prend son effet à haut volume. Gaudi Park est saisissant avec ses percussions de style tam-tam qui alternent ses frappes dans une faune musicale organique surréelle. Les séquences sont magiques. Virevoltant comme des coups de ciseaux dans une brume mélodieuse, elles tracent un schéma rythmique harmonique tout en nuance. De mélodieuses couches de synthé aux formes soloïques en enveloppent ce tempo enrichi de chœur et d’effets sonores de tout acabits (on a même droit à des clins d’œil gazéifiés de l’ère Poland), brodant les contours d’une ballade très électronique qui se fond au superbe et mélancolique Tiergarten et ses accords de piano qui flânent dans les brouhahas de chérubins. Le rythme augmente tout en musicalité sous ses notes de piano qui acceptent les caresses d’un synthé sifflotant sous un soleil rayonnant. Une autre belle mélodie qui mûrit très bien avec les années. Atonique, Zen Garden respire les valeurs traditionnelles chinoises. Les accords pincés de koto flottent avec légèreté dans le sillon de puissantes pulsations et de leurs échos résonnants, alors que des chœurs et des brumes argentés soufflent un genre d’apaisement sur un titre qui se démarque par une approche théâtrale dramatique. La pièce-titre atterrit avec vélocité sur un autre beau maillage de percussions et de séquences. Le rythme est franc. Tissé par ce maillage, il engraisse son approche rythmique avec une autre ligne de séquences, plus limpide, qui ondule avec frénésie sous les charmes d’un synthé très harmonique. C’est un titre fort animé qui trouve sa richesse dans une panoplie d’effets sonores (de loin la force de Le Parc) et qui est devenu l’emblème musical d’une émission de télé culte ainsi que le single de Le Parc.
Hyde Parc est un coup de génie. L’intro est alimenté par des percussions aux étranges tonalités hétéroclites, traçant le schéma d’un rythme mélodique qui sautille avec entêtement. Et sur un court laps de temps le trio Allemand réussi à construire un superbe titre aux intonations royales avec ce rythme si chérubin qui augmente son intensité et sa poigne hypnotique sur une mélodie en constante évolution. Superbe et stoïque… à l’Anglaise. Après des petits échantillonnages aux cris de mouettes, The Cliffs Of Sydney poursuit avec un tempo soutenu par de bonnes percussions roulantes et un synthé aux effets de violons légers. L’approche est très cinématographique et le rythme est lourd, voire noir, avec des accords résonnants qui sautillent dans les brumes argenté d’un synthé qui étend ses nappes harmoniques sur une croissante rythmique mélodieuse. Yellowstone Park est d’une infinie beauté. Cette très belle ballade démarre avec des brises flûtées qui égarent leurs lamentations dans la discorde d’un orchestre qui ajuste ses cors et cordes. Une fine approche mélodieuse éclot. Tel un tic-tac elle tambourine ses accords fragilisés qui se greffent aux lourds martèlements des percussions, tissant un rythme lourd et suggestif que la suave voix de Clare Torry caresse de ses chaudes lamentations sensuelles. La symbiose voix et synthé est sublime et l’ensemble offre une très belle ballade suggestive qui martèle dans nos tympans une mélodie lourde et lente dont chaque coup stigmatise une écoute aussi émerveillée que des yeux rêveurs contemplant les images qui capturent l’esprit et la beauté de ce magnifique parc aux milles trésors.
Différent certes, Le Parc n’en demeure pas moins un bel opus bourré de belles petites ballades à la fois mignonnes et bien cadencées. Nous sommes par contre très loin des longs titres aux structures évolutives et aux dénouements toujours aussi surprenants. Mais c’est la volonté d’Edgar et Le Parc marque ce début d’une nouvelle ère pour Tangerine Dream où les équipements et les technologies prendront le dessus sur la créativité d’antan. Et c’est dommage car l’histoire nous démontrera qu’il y avait encore de la place pour ce genre de structures aux dénouements aussi tortueux que les sillons d’une plage abandonnée à marée basse. Oui, j’aime bien ces nouvelles saveurs de ma blonde mais je m’ennuie de ces longs débats audacieux qui pimentaient ces écoutes prisonnières de tant de diversité et créativité.

note       Publiée le dimanche 29 octobre 2006

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Le Parc" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Le Parc".

    notes

    Note moyenne        10 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Le Parc".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Le Parc".

    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
    avatar

    Ah, tonnerre mécanique. Belle moto.

    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    J'ai vraiment une relation ambiguë avec cet album. D'un côté je ne reconnais plus le groupe qui m'a fait vibrer sur ses réalisations passées et j'ai envie de rejeter cet album, d'un autre côté je suis forcé d'admettre que ces compositions au style différent font mouche. Pas un titre à jeter sur cet album qui possède quelques pépites (Gaudi qui me rappelle Poland, Sydney). C'est juste toujours trop court, c'est assez frustrant. Moins de pistes avec une durée double, cela aurait peut-être mieux fonctionné ? Après quand j'entends les versions sur le Maxi Streethawk je me dis qu'on est pas passé loin du drame. Un gros 4.

    Note donnée au disque :       
    snooky Envoyez un message privé àsnooky

    Avec "Le Parc", le Dream poursuit sa nouvelle tendance amorcée avec "Exit". Morceaux plus courts, plus concis, mais finement ciselés.Musiques agréables, qui s'écoutent avec un réel plaisir, "Le Parc" regorge de moments inattendus comme "Central Park" et sa rythmique très "techno" ou même le splendide "Yellowstone Parc" et la superbe voix de Clare Torry.Vraiment un bon disque, mais peut être un peu court...

    Note donnée au disque :       
    Logosman Envoyez un message privé àLogosman
    A la ré-écoute, Le Parc s'écoute très bien et finalement, recèle pas mal de jolis coups de coeur. L'aspect radio FM des morceaux (entre 4 et 6 minutes) peut rebuter mais le trio parvient à capter l'auditeur par des mises en place très rapides et délicieuses d'univers différents. Sonorités qui oscillent entre l'avant-gardisme et les mélodies mignonnes qui restent dans les oreilles. Mais il faut saluer, les petits coups de génies de Hyde Park ou encore Central Park, aux sonorités presque techno. The Cliffs of Sydney est finalement la bête noire de l'album. Bon 8/9, c'est pas mal pour un groupe qui a radicalement changé son approche musicale.
    Note donnée au disque :       
    le mourm Envoyez un message privé àle mourm
    POur un premier album commercial, je trouve que TD s'en sort bien. Je dénombre quatre morceaux excellents : "Bois de Boulogne", "Cliffs of Sydney" "Yellowstone Park" (génial) et "Zen garden". 4 titres sur 9, c'est pas si mal si l'on se refère à ce qu'à pondu TD par la suite! Le reste de la tracklist est anecdotique, sans plus, mais ce n'est pas encore risible.
    Note donnée au disque :