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Herbert › Scale

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jeanfi      lundi 25 février 2008 - 09:20
Daft van oZ      mardi 28 août 2007 - 16:43
Dariev Stands      jeudi 19 octobre 2006 - 23:25
wan      vendredi 20 octobre 2006 - 00:44
Cinabre      lundi 7 avril 2014 - 23:39

10 titres - 51:36 min

  • 1/ Something Isn't Right (3:44)
  • 2/ The Movers And The Shakers (4:15)
  • 3/ Moving Like A Train (5:52)
  • 4/ Harmonise (5:39)
  • 5/ We're In Love (4:43)
  • 6/ Birds Of A Feather (5:05)
  • 7/ Those Feelings (4:23)
  • 8/ Down (6:12)
  • 9/ Movie Star (4:14)
  • 10/ Just Once (6:15)
  • 11/ Wrong (1:02)

informations

Enregistré à Country Witness Orchestre enregistré à Abbey Road - Novembre 2005 Produit par Matthew "Never Enought Time" Herbert Ingé-son : Chris Bolster

line up

Matthew Herbert (sampling, machines, piano...), Dani Siciliano (vocaux), Neil Thomas (chœurs, vocaux sur la 2), Dave Okumu (guitare, vocaux sur la 1), Leo Taylor (batterie sur la 2), Phil Parnell (piano sur la 2), Pete Wraight (arrangements - flûte, bugle, Basse, Clarinette sur la 4), Diego Magallanes (Palmas sur Just Once)

chronique

Ce disque, on l'attendait depuis longtemps de la part de Herbert. Plus que la synthèse de ces précédents travaux, il constitue l'aboutissement de toutes ses recherches à ce jour. Le groove d'"Around the house", la soul et le chant suave de "Bodily Functions", l'ambiance jazz de "Goodbye swingtime", le travail dadaïste sur les sons de "Plat du jour", le tout réuni en une seule galette. On compte même quelques résidus de basses sub-aquatiques de "100lbs" ça et là (la ligne de basse du tubesque "The movers & the shakers"). Et la bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a nullement besoin d'avoir écouté les disques précités pour apprécier celui-là. Non, puisque notre habituel savant fou à tête de russe n'a gardé que les meilleurs éléments de chaque lp pour confectionner "Scale". Je dirais même plus : si vous ne connaissez pas encore le bonhomme, commencez par là. Voici son album le plus accessible, le plus pop, le plus mélodique ! Et pourtant l'un des plus expérimentaux. Exemple : pour son enregistrement, Matthew Herbert, alchimiste sonore devant l'éternel, a demandé à son batteur de jouer dans des endroits "inhabituels", afin d'obtenir une acoustique différente (ou plus vraisemblablement pour "voir ce que ça fait", expérimenter, tester, innover) : au fond d’une mine, à bord d’une mongolfière, dans un break lancé à 160 km/h... Mais ce n'est pas tout. La frénésie de sampling de l'anglais a repris son cours. Il continue donc d'utiliser sur tout le disque des sons bruitistes provenant d'objets aussi divers qu'une pince à linge, un toucan, une pompe à essence ou encore un jeu PS2. Soyons clairs, on ne discerne rien de tout ça à l'écoute, tant tout coule de source. Les 635 objets nécessaires à la création de l'album sont donc exposés dans le livret et sur la pochette, incluant tous les instruments - et il y en a pléthore - et le matériel (la jaquette représente en fait divers cables audio enroulés). L’avant-dernière piste, « Just Once », a été concue avec des sons envoyés par des fans, excepté pour la voix. Tout cela pour un disque de pop, finalement. Certainement pas electro et encore moins house, lorgnant par contre souvent sur le disco avec des cordes luxueuses à la Abba ou Boney M. Les 4 premiers morceaux sont autant de tueries comme Prince n’en fait plus. De la pop donc, ambitieuse, aventureuse, avec un big band planqué sous des arrangements stratosphériques (l'aérien "We're In Love"). 14 jazzmen pour être exact, ainsi qu’un orchestre de chambre de 23 personnes… Et toujours cette production parfaite, cette atmosphère jazzy super classieuse, cet entrelacs de cuivres et de voix souvent sur le fil de la justesse... Tout est donc minutieusement calibré, millimétré. Les sons "sauvages" capturés dans la nature sont domptés, coupés, compressés, trafiqués, et calibrés pour apparaître dans un ordre bien précis, au service d'un fastueux cirque pop dont Herbert serait le Monsieur Loyal et Dani Siciliano la gracieuse trapéziste en justaucorps à paillettes. Gracile, dédaigneuse, elle passe à travers des cercles de feu, doit parfois se contorsionner pour se frayer un chemin parmi les sons étrangers ("Moving like a train"), et pour finir, s’adapter à toute vitesse aux changements de tempos et de mélodies incessants (« Harmonise »), qui font toute la richesse de « Scale ». On pense à Peaches sur "Down", à M.I.A. ou Ms Dynamite sur le refrain de "Movie Star". Miss Siciliano est parfois accompagnée de discrets vocalistes masculins, Neil Thomas et Dave Okumu (de Jade Fox), qui tiennent le filet sous les acrobaties vocales de la demoiselle, comme dans une comédie musicale; improbable allusion lorsqu'on connaît les premiers travaux d'Herbert... La dernière chanson est une courte outro jazz, Herbert seul au piano savourant sa réussite... Sans doute épuisé (on imagine le travail colossal pour mettre au point un tel puzzle) mais heureux. Du lourd.

note       Publiée le jeudi 19 octobre 2006

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    Lapin Kulta Envoyez un message privé àLapin Kulta

    Olala celui là par contre il est ultra gay. Bon je ne note pas, on dira que j'ai "pas compris"...

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar
    Alors oui mais non. Tout ce travail, tout cet effort déployé pour ennuyer le pauvre Wotzenknecht. Et ça fonctionne. Je m'ennuie.
    matstriker Envoyez un message privé àmatstriker
    Etonnant, très étonnant. Il y a énormément de petits détails sonores qu'on ne perçoit qu'au fil des écoutes, et qui rendent ce disque bien plus intéressant qu'il n'y paraît au premier abord. A découvrir!