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Robert Rich › Electric Ladder

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Phaedream      jeudi 19 octobre 2006 - 22:40

5 titres - 55:16 min

  • 1.Electric Ladder (10:32)
  • 2.Shadowline (8:45)
  • 3.Poppy Fields (7:16)
  • 4.Sky Tunnel (9:05)
  • 5.Concentric (6:27)
  • 6.Aquifer (6:42)
  • 7.Never Alone (6:29)

informations

line up

Robert Rich : MOTM modular synthesizer, TimewArp2600, Sculpture, Metasynth, steel guitars, flûtes. Paul Hanson : Bassoon et Sax soprano sur 3 & 4 Haroun Serang – Guitare acoustique sur 5

chronique

  • musique Électronique landscapes

Je n’ai jamais été trop friand de la sonorité ‘’landscapes’’ de Robert Rich et de ses compatriotes de même acabit. J’ai toujours trouvé qu’il y avait quelque chose d’abstrait, ou d’incomplet, au travers ses œuvres.
C’est donc avec une forme de paresse mentale que j’ai écouté son dernier cd, qu’un ami m’a prêté avec insistance, me disant que je devrais l’aimer. Et il ne s’est trompé qu’à moitié. La pièce titre est époustouflante. Après une intro très atmosphérique, un superbe tempo minimaliste en boucle séquentielle déploie un tempo minimaliste sur des complaintes de la ‘’steel guitar’’. L’atmosphère est sublime avec les tablas qui accélèrent la cadence sur un rythme souple qui se moule parfaitement avec l’atmosphère obsessionnelle des ondulations de la guitare. Une atmosphère tribale envoûtante à laquelle Rich a mis beaucoup de chaleur. Et c’est la force d’Electric Ladder. L’opus défile en mode minimaliste, embrassant les inspirations d’un Roach et les mouvements séquentiels de Philip Glass. Rien de nouveau vous allez me dire. Mais pas tout a fait. Electric Ladder renoue avec la chaleur et la sensibilité des mouvements minimalistes vifs qui ont fait sa renommée. Mais on sent que l’opus prend une tournure plus ‘’landscapes’’, à la saveur des longues plaines désertiques Texanes, lorsqu’ Electric Ladder se fond dans le suave Shadowline. Un beau titre qui se colle à cette même structure répétitive, mais avec un tempo plus doux, une tonalité plus claire et un synthé plus enveloppant. Toujours dans la force d’un minimalisme hypnotique, Poppy Fields défile avec originalité, lorsque les sonorités acoustiques d’un accordéon frôlent nos tympans.
Sombre, Sky Tunnel saisit avec la grosse basse de Paul Henson. Un titre plus obscur et plus agité. Un croisement entre Steve Roach et Philip Glass. Concentric continue le parcours tribal nerveux aux essences sonores de Steve Roach, qui s’atténue sur Aquifer et Never Alone, deux titres forts ambiants aux sombres reflets soporifiques. Le charme de Electric Ladder est la sensibilité des lamentations de la ‘’steel guitar’’ dans un monde d’atmosphères aux effluves d’une musique tribal minimaliste. J’ai bien aimé ce dernier opus de Robert Rich, surtout les deux premiers titres qui caressent les ambiances d’une Berlin School. Robert Rich consolide son emprise sur son style bien particulier en offrant harmonie et sensibilité sur des passages ambiants, teintés d’un minimalisme mélodieux. Une agréable surprise qui plaira aux amateurs de Robert Rich, de même que les fanas de la MÉ, Berlin School. Une œuvre musicale poétique,

note       Publiée le jeudi 19 octobre 2006

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    mangetout Envoyez un message privé àmangetout
    @ Wotzenknecht : Non je ne le possède pas, la discographie de Rich, tout comme celle de son ami et parfois collaborateur Steve Roach, étant assez importante, c'est le moins que l'on puisse dire, je n'arrive pas de front à suivre toutes les sorties, même en dl, je n'ai toujours pas, par exemple, fait le tour de son immense "Somnium", il faut juste que je dégage 7 heures (c'est sa durée) devant moi pour l'écouter en entier, si possible le soir, c'est ce qui est recommandé !!!
    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar
    @mangetout : as-tu le coffret 'Humidity' et si oui qu'en penses-tu ?
    mangetout Envoyez un message privé àmangetout
    Ces albums, que la frénésie commerciale nous oblige à affubler du logo "ethno-ambiant", "landscapes music" ou que sais-je encore, sont le théâtre de rencontres, la concrétisation d'une immatérialité qui torture les hommes, la peinture d'un monde sonore qui unie dans un élan syncrétique, un dedans de puces (les différentes synthèses électroniques) à un dehors de chair, de sang et de poussière (l'échantillonnage et les diverses lutheries exotiques et ésotériques). Ce télescopage est à l'œuvre depuis de longues années, elle surgit, ici dans les laboratoires de sons concrets ou là dans les studios d'individus en rupture (Brian Eno par exemple) et entraina avec elle une redistribution des cartes, un redéploiment des configurations humaines, une déterritorialisation des émetteurs et des récepteurs, opérant dans un temps suspendu, dématérialisé, elles font se rejoindre des mondes dont les distances les séparant, ont été pulvérisées sous l'effet macroscopique des jointures microscopiques de l'échantillonneur et du micro hf. Spectateur d'un fourmillement où l'inimaginable danse avec les furtivités du réel, la cacophonie du monde, de ce quatrième monde, nous apparait moins étrangère à nous même, nous commençons à en comprendre les racines et les devenirs, nous arrivons à détacher les sucs d'une plante vénéneuse qui nous semblait illusoire d'admirer et à nous délecter de ses arômes et calorifiques substances.