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Klaus Schulze › Dune

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Raven      mardi 15 février 2022 - 19:27
taliesin      jeudi 8 septembre 2016 - 08:23
SEN      mardi 27 décembre 2011 - 19:08
Thierry Marie      dimanche 15 août 2010 - 11:01
Amarok      mercredi 19 janvier 2011 - 01:10
snooky      lundi 19 janvier 2009 - 20:08
ForceMajeure      lundi 25 septembre 2006 - 13:52
Demonaz Vikernes      samedi 23 juillet 2022 - 18:33
Phaedream      mercredi 27 juin 2012 - 21:18
Pingshifu      lundi 21 décembre 2009 - 21:12
Parabole      vendredi 8 mai 2009 - 21:25

3 titres - 79:26 min

  • Dune| 30:28
  • Shadows Of Ignorance| 26:20
  • Le Mans| 23:03 (Bonus Track Live 1979)

informations

Enregistré à Hambühren au printemps 1979

line up

Klaus Schulze (mellotron, tom-tom, séquencerus, ARP odyssey, mini moog, polymoog, korg, moog, claviers, cymbales)

Musiciens additionnels : Arthur Brown (chant), Wolfgang Tiepold : Violoncelle

chronique

  • musique Électronique berlin school

Klaus Schulze continue à rendre hommage à des auteurs qui ont influencés sa culture. Sur X, il avait composé le très rythmé Frank Herbert, avec Dune il compose une musique atmosphérique en étroite relation avec le livre. C’est aussi le dernier album à saveur analogue de Schulze, par la suite c’est l’ère digitale.
La pièce titre est hyper flottante. Pas de rythmes, ni de fines pulsations. Un 30 minutes d’atmosphère sombre et mystique qui débute avec une anarchie orchestrale typique des introductions improvisées de Schulze. Des chœurs recouvrent cette terre de désolation avec des chants stériles qui se fondent aux lamentations des cordes du violoncelle de Wolfgang Tiepold qui crée une ambiance intimiste avec un doigté qui épouse à merveille les pensées d’un Schulze perdu dans les brumes de son Mellotron. Lent et tranquille Dune est le summum de la “soporification” avec un Mellotron qui respire encore les souffles de X et des chœurs célestes qui chantonnent au-dessus d’un superbe amalgame violoncelle/Mellotron, dessinant les axes d’un beau duel orchestral. Plus animé Shadows Of Ignorance danse sur un rythme léger, labouré par des coups de violoncelle et tambourinée de percussions aux frappes alternantes qu’un synthé musical recouvre de solos très mélodieux. Ce titre introduit pour la première fois le chanteur préféré de Schulze, Arthur Brown. Et c’est là que je m’éloigne de ce titre au potentiel des meilleurs rythmes de Schulze. Si la musique envoûte, les vocalises de Brown sont sans expressions. Et franchement je ne comprends pas l’envoûtement de KS pour Arthur Brown. Sa voix, bien que poétique par moments, ne colle pas aux structures de Schulze. À moitié entre le chant et l’oraison, elle discorde sur les rythmes secs et saccadés et entache la complicité entre Schulze et Tiepold qui tissent une savoureuse empreinte rythmique pour l’époque. Une voix que je trouve sans âme et qui n’arrive pas à enrichir la profondeur de l’ombre de l’ignorance. Dommage car Shadows Of Ignorance est tout un titre. Enregistré en concert à Le Abbaye de l’Épeau, LeMans est typique des envolées improvisées de Schulze. C’est un titre dynamique qui s’amorce avec des percussions séquencées qui roulent un rythme ondulant sous de superbes solos torsadés. Les percussions minimalistes roulent en boucles continues sur une structure aléatoire où le rythme musical s’estompe pour laisser place à un discours incohérent des synthés, qui ont sans doute inspirés les langages robotiques des jeux d’arcades, avant de tomber dans une phase morphique et une finale des plus atmosphériques où d’intenses voiles mellotronnés couronnent une finale atonale.
Contrairement aux œuvres qui ont suivies Picture Music à X, Dune n’a pas cette étincelle qui envoûte dès la première écoute. Il n’y a pas de ses séquences qui captivent et enchantent, de même que ses synthés qui ensorcèlent et magnétisent. J’ai dû le réécouter plus d’une fois avant de me laisser subjuguer par la pièce-titre alors que je suis toujours incapable de supporter la voix d’Arthur Brown sur la 2ième. Ceci étant écrit, on ne doit par contre taire la musicalité derrière Shadows Of Ignorance et la poésie silencieuse de Dune qui est la pièce charnière de ce 11ième opus de Schulze; un titre dont on reconnait les influences sur plusieurs musiciens de MÉ atmosphérique. Quoiqu’après X, je maintiens qu’il tombe plutôt à plat. En fait je ne le recommanderai pas pour introduire un néophyte dans l’univers de Schulze car Dune n’est définitivement pas l’album odomètre de la qualité de ses œuvres.

note       Publiée le samedi 23 septembre 2006

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    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    Bon, celui-ci il est un peu particulier. La première piste à du mal à démarrer, et une fois que c'est fait, ça ronronne un peu. J'aime mieux la deuxième face, même si ça ne vaut pas leur collaboration sur le live. 3,5/6, arrondi vers le bas pour changer parce que pas à la hauteur de ce qu'à pu produire l'artiste sur cette décennie.

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    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Mais noooooooooon !!!!

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    Repose en MÉ, Klaussie.

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    "A keeper" comme disent les angliches. Bien m'en a pris de l'inclure dans mes rayons, celui-ci. Il est d'une grande austérité, à l'image de sa pochette, il a ce quelque chose d'insaisissable, comme un mirage en perpétuelle métamorphose (description valable pour pas mal de KS de cette période, certes). Et beau. J'avais déjà senti quelque chose de pas commun aux premières écoutes (alors resté sur le souvenir dune complainte type Dead can Dance troisième époque en beaucoup plus diffus), mais elles étaient trop distantes pour être réellement ensorcellé. Je reste encore assez partagé concernant la seconde partie avec Arthur Brown, ce rituel ne m'accroche pas sur toute sa durée. Mais ce morceau-titre, l'un des plus beaux de KS à n'en pas douter - et des plus étranges aussi - fait dans ses meilleurs moments imaginer des images sublimes ; par Jodorowsky ou non, d'ailleurs (en tout cas pas par Lynch, c'est certain). Musique de film du plus haut rang. M'inviterait à lire Dune, même. Le violoncelle se fond parfaitement dans la musique de Klausie, plus que jamais à la lisière du pathos ; majestueuse, profonde, nuancée, "miragesque", jusqu'à son soulèvement final qui sonne comme un adieu au monde... C'est magnifique.

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    Phaedream Envoyez un message privé àPhaedream
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    Je me suis encore essayé ce week-end et non, je n'ai toujours pas embarqué dans Dune. J'ai joint 2 liens vidéo de YouTube, mais je comprends qu'il y a un lien où l'on peut entendre l'album au complet...sauf qu'il est interdit au Canada! :-(

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