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Klaus Schulze › X

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Aladdin_Sane      mardi 27 février 2018 - 11:02
Himalia      samedi 27 août 2016 - 14:49
oeil de fée      vendredi 10 octobre 2014 - 16:21
SEN      jeudi 26 avril 2012 - 23:32
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AlainTernet      mardi 24 novembre 2009 - 23:59
snooky      vendredi 16 janvier 2009 - 19:53
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torquemada      dimanche 23 août 2009 - 22:46
Wotzenknecht      samedi 16 mai 2009 - 15:47
Parabole      jeudi 14 mai 2009 - 22:38
jolifuligule      jeudi 1 février 2007 - 20:36
Demonaz Vikernes      mercredi 28 septembre 2022 - 15:30
Karamazov      vendredi 26 juillet 2019 - 20:48
Klarinetthor      jeudi 16 novembre 2017 - 00:24
Punkfloyd      mardi 5 février 2008 - 15:03

7 titres - 159:28 min

  • CD 1
  • Friedrich Nietzsche| 24:50
  • Georg Trakl| 26:04
  • Frank Herbert| 10:51
  • Friedemann Bach| 18:00
  • CD 2
  • Ludwig II. von Bayern| 28:39
  • Heinrich von Kleist| 29:32
  • Objet d'Louis (Bonus Track Live 1978)| 21:32

informations

Enregistré à Frankfurt de Janvier 1978 à l'été 1978

line up

Klaus Schulze (synthétiseur, percussion, voix, mellotron, tom-tom, séquenceurs, ARP odyssey, mini moog, polymoog, korg, moog, claviers, cymbales, guitare)

Musiciens additionnels : Harald Grosskopf (batterie), Wolfgang Tiepold : Violoncelle sur Heinrich von Kleist B. Dragic : Violon sur Friedemann Bach

chronique

Dans une de mes chroniques sur GOD, j’avais créé un tollé lorsque j’avais comparé certaines œuvres de MÉ contemporaine à des grands classiques. X pour 10, la 10ième œuvre de Schulze est l’une de ces œuvres. Une symphonie grandiose à la mesure des ambitions de son auteur qui, faut l’avouer sans chauvinisme, est l’égal des grands maîtres de la musique classique.
Un vent sinueux, avec des chœurs bas, flotte dans une atmosphère vaporeuse. Nerveuses, des notes de synthé s’agitent alors qu’une séquence dresse le mur du rythme. Friedrich Nietzsche décolle avec douceur et vole avec rythme et fébrilité, tout au long des 20 minutes à venir. Sans répit Harald Grosskopf martèle ses peaux sur un titre monumental qui bouge avec lourdeur sur des strates synthétiques orchestrales qui font valser Friedrich Nietzsche. Un titre intense où les épais mellotrons et la chorale virtuelle forment une ambiance chaleureuse et harmonieuse. Au sommet de sa forme, Schulze multiplie les solos de synthé, sur des percussions qui roulent à fond de train. Un peu plus et nous serions dans les sphères de Moondawn. Une superbe pièce qui modifie son parcours, toujours aussi intense, vers la 16ième minute, où Schulze élabore ses plus beaux solos sur de superbes percussions. À écouter avec passion. Plus tempéré, Georg Trakl progresse dans une délicate ambiance groovy avec synthé dont les souffles de flûte des sables chevauchent une fine ligne de basse aux notes légèrement bondissantes. Des riffs et des percussions s’arriment à ce rythme flottant qui s’apparente à une douce rêverie. Vers la 6ième minute le tempo souffle avec un peu plus de vigueur avec des séquences aux frappes alternantes qui nous plongent dans l’univers poétique de Body Love alors que les séquences limpides qui y dansent nous immergent dans celui de Mirage mais avec une approche un peu plus progressive. C’est un long titre langoureux qui évolue dans une ambiance très envoûtante où les riffs de clavier/synthé s’harmonisent dans des séquences, tissant une étrange ambiance de free-jazz soutenue par les percussions méthodiques de l’homme d’Ashra. Une puissante traînée d’orgue pousse le rythme de Frank Herbert sur une pulsation bourdonnante. C’est un titre sauvage et débridé qui s’appui sur une superbe basse aux notes aussi galopantes que les séquences, un synthé orageux et des percussions soutenues qui martèlent un rythme infernal derrière un épais manteau mellotronné. Schulze rock! Et ses solos sont superbes.
Un lourd violon traîne les premières notes de Friedemann Bach. Les percussions martèlent et roulent sur une ambiance placide qui louvoie de ses accords de violon. Dense le Mellotron souffle une ambiance plus chaleureuse alors que le titre prend forme de façon sublime dans une anarchie sonore complète. Un synthé aux oblongues strates orchestrales fait voler ses violons sur des percussions éparses et indisciplinés pour former un ensemble désorganisé sur un tempo minimaliste qui évolue avec entêtement. Une cacophonie géniale. Il n’y a que Schulze pour harmoniser une cacophonie…et il y réussi! Schulze dans toute sa splendeur. Ludwig II. von Bayern démarre aussi dans un tintamarre musical. Gros synthé lourd aux sonorités intrigantes qui s’éclaircissent graduellement pour souffler une superbe ligne mélodieuse où Schulze sort l’harmonie de ses synthés avec de superbes orchestrations. Ludwig II. von Bayern est l’un des grands titres de Schulze. Une pièce remarquable. Tant par sa grande sensibilité que son aura mystique trappé dans des orchestrations monstres qui auraient pu sortir de la tombe de n’importe quel grand auteur classique. Tout est plus grand que sublime. Les effets sonores cosmiques nuancent le mouvement alors que Schulze multiplie les lignes de violons et violoncelles qui flottent dans un couloir aux méandres atmosphériques, un passage qui s’étire un peu dans la seule faiblesse de X, avant de renouer avec un tempo brassé avec Grosskopf dont les frappes à la batterie se perdent dans des effets sonores métalliques qui fusent d’un synthé survolté. Heinrich Von Kleist débute progressivement avec des arrangements orchestraux fluides qui coulent avec mélancolie et une passion retenue. Le violoncelle de Wolfgang Tiepold est suave et nous berce d’une illusion de nostalgie. Un titre flottant avec une densité mellotronnée qui n’a d’égale que les passions de Schulze. L’intensité augmente à l’ombre des chœurs virtuels lorsque l’on atteint la finale. Une finale animée par des coups de percussions et des effets sonores cosmiques d’un synthé qui enveloppe un tempo de plus en plus vivant. En approchant la finale, , des coups de percussions, des effets sonores cosmiques analogiques et d’un synthé enveloppant un tempo plus animé. Objet d'Louis est la pièce en prime offerte avec la ré édition de Revisited Records. C’est une version, un peu improvisée de Ludwig II. von Bayern, en concert en 78. Un délice pour les fans.
Pour plusieurs experts, X est le classique des classiques en MÉ. Klaus Schulze élabore des mouvements symphoniques avec passion et une folie créative. À la fois complexe et lucide X se déguste lentement, avec autant de passion que Schulze y a mise. Je ne dirais pas qu’il est facile à apprivoiser (c’est tout de même du vrai classique sur des mouvements électroniques flottants, séquencés et débridés) mais on se laisse aisément charmer, écoute après écoute, par cette beauté intemporelle qui n’a d’âge que son entré dans l’histoire.

note       Publiée le samedi 23 septembre 2006

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    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    C'est un sacré morceau celui-là, et un disque vraiment à part dans la discographie de Schulze. Les morceaux qui virent vers le classique sont plutôt réussis (quoique le dernier quart de Friedemann Bach, on aurait pu faire sans) mais ne sont pas ceux qui ont ma préférence, et la piste bonus ajoutée n'est pas super intéressante. Ce n'est pas pour entendre ce genre de musique que je sors un disque de KS. Heinrich Von Kleist est un peu à part, une sorte de bons entre les 2 morceaux qui précèdent et les premiers travaux de Schulze, une belle réussite.

    J'aime finalement mieux le début d'album, plus dans la veine des disques précédents. Surtout Georg Trakl (le meilleur morceau du disque, et pourtant celui qui se verra charcuté sur la version vinyle d'origine pour ne devenir qu'une bête interlude sans saveur !) et Frank Herbert|, deux pièces superbes.

    Message édité le 28-09-2022 à 15:36 par Demonaz Vikernes

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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    Putain... Georg Trakl... J'ai un recueil de poésies... Je n'avais jamais fait le rapprochement, quel gland :-p

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    Superbe, ce "Georg Trakl". En version CD du moins - si celle du vinyle dure vingt minutes de moins l'édition vinyle est tout simplement obsolète - c'est un des plus beaux voyages de tonton Klaus, pure musique cosmique. J'ai lu ça plusieurs fois, mais je trouve que ce X est le contraire du grand œuvre difficile d'accès, certes il dure 2h40 donc faut privilégier l'écoute canapéiste (on dit bien 'juilletiste', autant être grotesque à fond), certes il y a le mélodico-mégalo "Ludwig II" qui a à lui seul assez de matière pour un album, mais il est continuellement très rythmique, véloce, flottant, fluide (picorer dans le lexique phaedreamien à loisir...), pas du tout "pudding"... il "passe crème" comme on dit, comme ces grosses montées en puissance de synthé blade-runneresques avant l'heure sur "Frank Herbert", qui transporte nettement plus loin que du Toto & Eno ça va sans dire (du reste je crois que je préfère tout de même Dune l'album, même s'il est moins mélancolique que X, je le trouve aussi - sinon plus - dense, et encore plus mystérieux / extra-terrestre).

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    Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

    Un chef d'oeuvre dont je ne me lasse pas même s'il est plus court en version vinyle (Georg Trackl ne dépasse pas les 6 minutes).

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    les faces sont tellement longues, que là encore pas de problème au format 4 faces. Sinon, je viens de me reveiller d'un grand coma de 8 mois, je n'avais pas remarqué que Phadream avait arrêté de chroniquer.

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