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Sotos › Sotos
- 1999 • Gazul records GA 8619.AR • 1 CD
cd • 4 titres
- 1Tango21:56
- 2Gilgamesh16:07
- 3XXVIIIeme Parallele13:27
- 4L'Espoir du Clan des Huitres17:05
informations
Studio du Manoir, Léon, France, juillet 1998
line up
Michael Hazera (batterie, flûte), Yan Hazera (guitare, djembé), Bruno Camide (basse, djembé), Nicolas Cazaux (violon, flûte, tambourin), Nadia Leclerc (violon, violoncelle)
chronique
- post rock in opposition
Que nous apprennent donc les manuels scientifiques ? Le syndrome de Sotos est une maladie génétique qui associe croissance physique et maturation osseuse accélérée, déformation du faciès et retard mental. Si c'est bien là la source dont s'est inspiré la formation française pour trouver son nom de baptême, le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils n'ont pas été très tendre avec eux-mêmes. Certes, le groupe paraît incroyablement mâture pour son âge à l'écoute d'un premier album aussi riche et complexe à la fois, aussi ne vois-je aucune raison de leur attribuer une quelconque débilité. Si les Sotos sont progressifs dans l'âme, ils font surtout partie des rares téméraires qui ont osé se jeter dans l'aventure zeuhl et rock in opposition. À dominante acoustique (flûte dissonante, percussions africaines et omniprésence des violons et violoncelles), le groupe comble ses tendances plus rock par une section rythmique lourde où basse et batterie font la loi. La guitare est le seul autre élément électrifié de l'ensemble et si elle ne déverse jamais dans la brutalité pure et simple, elle trouve dans les dissonances et autres arpèges magnifiques son mode d'expression privilégiée. En son temps, on les a comparé à Art Zoyd et Univers Zero mais, à mon humble avis, c'est faute de mieux. Parce que leur musique n'est pas facile et possède indéniablement un goût prononcé de musique de chambre, ces lourdes références paraissent inévitables. Mais cela s'arrête là. Sotos pratique un art aux qualités cinématographiques évidentes, nécessitant de longues expositions pour pouvoir laisser le temps aux thèmes de s'installer. Pas de construction alambiquée pour faire intello donc, mais une progression naturelle qui ne met pas pour autant au placard les effets de surprises. Et puis la section rythmique est bien trop sèche et généreuse que pour ne pas faire songer plutôt au mythique Magma et au Crimson'74. Un effort de groupe exemplaire à situer quelque part entre Aujourd'hui Madame et Bound Deun, mais dans les deux cas, bien plus abouti.
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- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
- En écoutant Sotos, j'ai compris le Rock in opposition ! C'est du anti-rock, donc au lieu d'avoir un chanteur on a un violon, au lieu de 4/4 les rythmiques changent sans cesse, au lieu de solis de guitare on a des solis de basse et on a les intros au milieu des titres. Et le rock progressif, comme disait l'autre, ce sont des longs morceaux compliqués remplis de solis de guitare. Merci Progmonster !
- Potters field › Envoyez un message privé àPotters field
- des croulants au PF...tres drôle. the sound of white zombies, quoi
- juj › Envoyez un message privé àjuj
- bah justement, tout le contraire ... mais capricieuse, quoi ; et puis t'as un pseudo qui s'oublie pas, quand on a découvert certain groupe avec certain Sound of White Noise, et entre croulants faut se serrer les coudes
- Potters field › Envoyez un message privé àPotters field
- alors à la tienne... t'as une sacrée bonne memoire, toi quand même.
- juj › Envoyez un message privé àjuj
- ooooh c'est crognon ça, justement je pensais m'écouter un chti coup d'Icepick juste après