The Escape › House of mind

Ils me font bien rire les gars de The Escape avec leur look de Fields of the Nephilim du pauvre qui donnent plutôt l'impression qu'ils s'en reviennent d'une chevauché dans la pampa. En plus, à priori, nos lascars semblent pomper tous les clichés du style, bref le genre de formation sur laquelle s'acharner avec délice...Pas vraiment, en fait. Certes, niveau originalité, on repassera, l'ombre des Fields of the Nephilim n'est pas loin mais on sent néanmoins que The Escape cherche à personnaliser ses compos. Le plus beau est qu'ils ne s'en tirent pas mal du tout, leur mélodies sont bonnes, les arrangements efficaces (le jeu de clavier apporte un petit plus indéniable), les structures subtiles. Qui plus est, le groupe dispose d'un bon chanteur dont le timbre grave et profond évoquant un peu Deine Lakaien, s'il n'évite pas quelques envolées pompier ('Stranded'), parvient à créer une réelle émotion. Plus l'album évolue, plus le sourir moqueur disparaît et plus on se laisse volontiers séduire par leur rock gothique mêlant guitares pêchues, claviers mélodiques, une larmounette d'électro. Au final, s'ils ne révolutionneront pas le genre, The Escape ont réussi à fournir un bon album, malgré tout plus personnel qu'il n'y paraît, qui justifie amplement l'achat...comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences.