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Goethes Erben › Tote Augen sehen Leben

cd • 12 titres

  • 1Trauma
  • 2Märchenprinzen
  • 3Bunter Rausch
  • 4Ich liebe Schmerzen
  • 5Rote Tränen
  • 6Flüstern
  • 7Mit dem Wissen
  • 8Gedanken
  • 9Warten
  • 10Es ist Zeit
  • 11Das Spiegelbild
  • 12Tote Augen

informations

Etage Studios, Allemagne, février 1993-janvier 1994

Il s'agit ici de la réédition de 1998 avec une pochette différente.

line up

Oswald Henke (voix, claviers), Mindy Kumbalek (claviers, saxophone, tambour), Troy (guitare), Vladimir Ivanoff (percussions)

chronique

  • dark wave/ cabaret noir

C'est sur un cri de désespoir qui tourne en boucle de manière obsédante que commence 'Tote Augen sehen Leben', un cri qui sert de pouls à une narration froide et précise qui n'est pas sans évoquer celles de Einstuerzende Neubauten sur 'Haus der Lüge' ; les Goethes Erben aiment frapper d'emblée au cœur. C'est passé ce petit choc que la marche entraînante, rapide et martiale de 'Märchenprinzen' nous happe comme un manège qui tourne un peu trop vite et donne un vertige dont l'adrénaline confère un plaisir malsain. La mélancolie angoissante de 'Bunter Rauch' (qui évoque beaucoup certains travaux de Das Ich) apparaît presque comme un refuge sécurisant et connu... mais c'était sans compter la fin du titre où le rythme se met soudain à s'emballer avec pour fond les chuchotements de Oswald qui se muent en véritables cris, des accélérations de piano répétitives, des nappes symphoniques lourdes qui s'apaisent une fois encore, laissant l'auditeur pantelant. Niveau atmosphère, nos Allemands connaissent leur affaire. L'instrument de base est comme toujours la voix de Oswald, tour à tour intimiste (le beau 'Ich liebe Schmerzen' et son saxo un peu lounge nocturne), triste, déchirée, hantée, froide... Puis la musique tisse la toile de fond, un écran encore fortement marqué par le sceau de la dark wave allemande des 90's, celle qui savait mêler romantisme noir, lambeaux symphoniques, touches cabaret... Pas mal des pièces ont d'ailleurs un pouvoir visuel assez marqué et auraient pu servir de B.O., notamment l'angoissant 'Flüsten' avec ses percussions glauques, ses samples hantés et sa récitation glaciale. Pour ma part, ce spleen oppressant est une pure jouissance, d'autant que la suite est de la même qualité, toute en alternance de froideur, de silences pesants, de nappes lourdes, petits sons tristes, expérimentations vocales... Voilà bien un CD à ne recommander sous aucun prétexte à un dépressif et si aujourd'hui, Goethes Erben s'est un brin éloigné de ce genre de climat, le duo est alors au summum de ses possibilités, distillant le spleen à coups de mélodies déchirantes, de poésie torturée... un peu à l'image de ce titre énigmatique qui ne cesse d'osciller entre le noir absolu et une touche de lumière, le plaisir que l'on ressent à l'écoute d'une telle musique.

note       Publiée le mardi 15 août 2006

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    illusion Envoyez un message privé àillusion
    Goethes Erben porte bien son nom, et particulièrement sur cet album. Un album très bien senti de bout en bout.