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Mario Schonwalder › Hypnotic Beats

  • 2005 • SynGate CD-R 2052 • 1 CD

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Membre Note Date
gkar02300      vendredi 20 avril 2007 - 21:07

6 titres - 79:50 min

  • 1 Moogazyn (21:49)
  • 2 A Dream, Merely A Dream (7:45)
  • 3 The Garden of Sanssouci (21:46)
  • 4 Niemandsland (4:32)
  • 5 Hypnotic Beats (20:57)
  • 6 White Tower (3:00)

informations

Enregistré Novembre 1989 à Juin 1990 aux Orpheus Studio à Berlin

line up

Mario Schonwalder : Korg M1 Workstation Synth, Casio FZ1 Sampler, Roland D550 Synth, Yamaha TX81Z & OSCar Synth

Musiciens additionnels : Harald Grosskopf (Percussions sur Hypnotic Beats)

chronique

Mario Schonwalder est l’un des secrets les mieux gardés du merveilleux monde de la Musique Électronique Berlin School. Pas qu’il soit méconnu, au contraire. On le connaît surtout pour ses œuvres avec son compagnon de longue route, Detlev Keller (Keller Schonwalder) et Bras Broekhuis. Aussi, et plus récemment surtout, pour sa collaboration avec Thomas Fanger sur les Analog Overdose. Mais Mario Schonwalder roule depuis 1989, avec la parution de Eye of the Chameleon, et compose de la MÉ depuis la fin des années 80. Hypnotic Beat est son 2ième effort individuel. Écrit entre Novembre 1989 et Juin 1990, il est imprégné des sentiments des Berlinois suivant la chute du mur de Berlin. Les œuvres de Schonwalder étant discontinués, Syngate a entrepris de dépoussiérer son catalogue et de nous offrir cette réédition. Cette nouvelle version d’Hypnotic Beats possède un son plus feutré, donnant plus de luminescence à l’atmosphère hypnotique qui y règne. On a enlevé un titre (Spirit of Love), on l’a remplacé par un autre, plus court (White Tower) et on a inséré dans son entière intégralité le merveilleux The Garden of Sanssouci. Moogazyn ouvre Hypnotic Beats avec de légers tintements, comme des percussions sur fond de bouteilles, qui sortent d’une atmosphère statique nappée de petites couches de synthé immobiles. Au loin, une nouvelle forme de percussion surgit discrètement, initiant le minimaliste tempo de Moogazyn. La ligne de basse est pesante et superbement sensuel. Elle se dandine avec force sur un tempo groovy. Enregistré en concert, à la Cathédrale de Verden en Septembre 1989, Moogazyn résume en une seule pièce les profondeurs hypnotiques d’Hypnotic Beats. Un long titre qui vogue sur une ligne minimaliste, accompagné par de solides percussions et une bonne ligne de basse, à laquelle Mario Schonwalder ajoute subtilement différentes couches de synthétiseur et module les sonorités, allant de sombres vagues somnifères à des sonorités plus valsantes. A Dream, Merely A Dream est à peine plus animée. Le style est juste différent. La ligne de basse est coulante et roule avec sensualité, appuyée par un bon jeu de percussion. Suave, le synthé se promène avec aisance et souffle une superbe harmonie qui colle, avec sa sonorité du Moyen Orient. Une superbe mélodie, qui accroche instantanément, aux effluves des premiers mouvements digitaux de Schulze. L’intro de The Garden of Sanssouci est désordonné. Une basse bourdonne sur des effets sonores, des fracas et des souffles synthétiques qui régnaient sur la pièce précédente. Après une course indisciplinée la basse s’écrase avec lourdeur, donnant naissance à la phase deux d’Hypnotic Beats. Une ligne hypnotique, construite sur de discrètes, mais martelantes percussions, ainsi que sur une basse méthodique, souffle un beau synthé soyeux, toujours aux effluves Moyen Orient. Le rythme est plus rapide et intense que la pièce d’ouverture et avance sur les solos arabesques jusqu’à ce qu’il frappe un mur atmosphérique. Un intermède de cinq minutes où Schonwalder utilise les chœurs et percussions pour créer une ambiance statique qui insuffle plus profondeur à la poursuite hypnotique de The Garden of Sanssouci. Des sonorités arabesques, le synthé prend une superbe teinte sensuelle aux souffle d’un sax mendiant l’obscurité de la nuit. J’aime définitivement mieux cette nouvelle version. Après le vaporeux Niemandsland, la pièce titre nous replonge dans l’univers minimaliste d’Hypnotic Beats. Cette fois-ci, le tempo croise les agiles percussions d’Harald Grosskopf, le percussionniste d’Ashra Temple. Plus agité, le rythme bouge sur une subtile ligne de basse et les percussions à saveurs tribales. La cadence se modifie en douceur et subtilité sur les accords vaporeux du synthé de Schonwalder. Un synthé qui flotte lentement sur de fines strates atmosphériques, contrastant avec le jeu animé de Grosskopf. Deux contrastes et deux oppositions qui donnent une symbiose des plus étranges où la nostalgie est au rendez-vous. White Tower ferme Hypnotic Beats sur une onde ambiante. Le synthé est lourd et triste. Il vogue sur de fines percussions et prend une forme symphonique autour des notes éparses d’une guitare acoustique. J’ai toujours aimé Schonwalder. C’est un artiste brillant qui a contribué, et qui contribue encore, à l’essor de la Musique Électronique, style Berlin School. Hypnotic Beats est une variation sur le même thème, en trois étapes différentes, entrecoupée par des pièces un peu plus courtes qui cassent le rythme et modifie la perception de son évolution. Cette version de Syngate respecte en toute conformité la vision et la perception initiale de Mario Schonwalder. Donnant ainsi à cette superbe œuvre tout son sens, sa douceur, sa subtilité, et sa profondeur.

note       Publiée le jeudi 10 août 2006

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    Un artiste à découvir qui merite une place d'honneur au panthéon de la ME
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