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Supersilent › 5

5 titres - 70:51 min

  • 1/ 5.1. (19:45)
  • 2/ 5.2. (11:17)
  • 3/ 5.3. (13:48)
  • 4/ 5.4. (8:25)
  • 5/ 5.5. (17:36)

informations

Purcell Room, Queen Elisabeth Hall, Londres, Angleterre, 16 novembre 2000 / ITC Teatro di San Lazzaro, Bologne, Italie, 26 septembre 2000 / Blå et Kulturkirken Jakob, Oslo, Norvège, 7 février 1999 et 8 octobre 2000

line up

Helge Sten (audio virus), Ståle Storløkken (claviers), Jarle Vespestad (batterie), Arve Henriksen (trompette)

chronique

Les membres de Supersilent ne se réunissent que lorsqu'ils doivent enregistrer un disque, sans répétitions au préalable. Ou en concert, comme c'est le cas ici. Bien sûr, rien, à aucun moment, ne trahit les origines de ce "5" aux qualités contemplatives. Peut-être est-il temps aussi de parler un peu plus de ceux qui donnent vie à ce projet incomparable, chose qui permettra de lever un coin du voile sur la mécanique interne du combo. Storløkken (claviers), Vespestad (batterie) et Henriksen (trompette) ne sont pas des jeunes premiers ; ils prennent tous parts à des tas d'autres formations aux accointances électro-jazz de premier ordre (Humcrush, Food). Mais le liant entre ces hommes, celui qui devient la figure centrale et emblématique du quatuor à l'écoute de cet inquiétant troisième album, c'est Helge Sten, manipulateur d'effets électroniques divers, que l'on avait pu découvrir à travers son tétanisant projet Deathprod. Aucun autre album de Supersilent ne partage à ce point avec Deathprod cette même mise en abîme du silence. Ce que le groupe avait tenté d'approcher timidement sur les plus courtes plages de son essai précédent prent désormais une place accrue, voire exclusive, dans leur univers hors du commun. Un côté irrémédiablement glacé s'exprimant à travers chacun des cinq titres contenus dans ce nouveau volume. Dans la brume épaisse qui les entourera dorénavant, la trompette de Arve Henriksen ressemble plus à un appel à l'aide, parfois même à un cri. L'esprit le plus expérimental des orgies sonores déployées autrefois par le Herbie Hancock de "Sextant" trouve enfin son écho contemporain fidèle dans l'esprit. La part du chaos inhérent à ce genre de procédé et qui était encore il y a peu la quintessence de leur art (le très bruitiste "1-3") se résume désormais en des explosions mesurées, savamment dosées, comme des brises-lames surgissant d'une mer pourtant rarement agitée. Dans leur lentes progressions, on retrouve un peu de ce post rock moribond qui autrefois nous faisaient trémousser. Supersilent est autrement plus extrême dans sa gestion des dynamiques. Autrement plus angoissant aussi.

note       Publiée le mercredi 9 août 2006

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    Rikkit Envoyez un message privé àRikkit

    Tellement un gros merci pour la découverte (en lien du Dale Cooper Quartet), c'est sacrément chouette.

    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin
    C'est le seul que je connaisse jusqu'à présent, mais je dois avouer que c'est grandiose !
    Note donnée au disque :