Vous êtes ici › Les groupes / artistesEEinstürzende Neubauten › Tabula Rasa

Einstürzende Neubauten › Tabula Rasa

détail des votes

Membre Note Date
viandes      mercredi 10 février 2010 - 22:25
ProgPsychIndus      vendredi 6 mai 2022 - 14:33
Aplecraf      jeudi 1 juin 2017 - 11:52
novy_9      dimanche 10 mars 2013 - 10:20
Serge      lundi 5 novembre 2012 - 21:39
Vixn      lundi 10 octobre 2011 - 12:10
grinningFace      samedi 14 mars 2009 - 20:40
Key Field      vendredi 6 février 2009 - 15:54
Warsaw      samedi 26 août 2006 - 13:45
kuroikarasu      samedi 26 août 2006 - 12:45
taliesin      dimanche 30 juillet 2006 - 18:24
Klozer      mercredi 2 décembre 2020 - 23:56
systema      samedi 26 août 2006 - 19:45
torquemada      dimanche 30 juillet 2006 - 12:29

cd • 8 titres

  • 1Die Interimsliebenden
  • 2Zebulon
  • 3Blume
  • 412305(te Nacht)
  • 5Sie
  • 6Wüste
  • 7Headcleaner: I) Zentrifuge/Stabs/Rotlichtachse Propaganda/Aufmarsch II) Einhorn III) Marschlied IV) Lyrischer Rückzug
  • 8Das Gleissen Schlacht

informations

Conny's Studio, Wolperath, Allemagne, Tritonus, Hansa et Spliff Studios, Berlin, Allemagne, 1990-1992

line up

Blixa Bargeld (chant, guitare), Mark Chung (guitare), F.M. Einheit (instruments, percussions), Alexander Hacke (basse, guitare, instruments), Anita Lane (chant féminin), N.U. Unruh (instruments, percussions), Roland Wolf (orgue), Mathis Fischer (violon), Jan Tilman Schade (violoncelle), Reinhard Allenberg (viola)

chronique

'Tabula Rasa' marque un pas important de la carrière de Einstuerzende Neubauten et d'une certaine manière, le titre n'est probablement pas le fruit du hasard. Si 'Haus der Lüge' témoignait d'une approche plus accessible, le groupe la combinait avec des structures industrielles en continuité avec ses précédents travaux. Là, dès les premières notes de 'Die Interimliebenden', c'est un changement assez radical, non dans la démarche puisque le groupe continue de produire la majorité de sa musique par des éléments de récupération, exception faite des guitares, mais dans le ton général. Le feeling semble plus apaisé, calme, cette première pièce ayant presque un arrière-petit côté dub spécial. OVNI ? Non, car 'Zebulon' est lui-aussi beaucoup plus tranquille, dépouillé à l'extrême pour le chant, quelques pincements de corde...même si la dernière minute éclate en lignes de guitare dans une veine noisy. 'Blume' est peut-être l'un des morceaux les plus surprenants, une voix féminine, presque enfantine, celle de Blixa en arrière-fond, puis des guitares mélancoliques... Mais on est en plein feeling blues ! Ben oui. Attention néanmoins calme ne veut pas dire paix. 'Blume' est une pièce vénéneuse au parfum capiteux, 'Interimliebenden' a quelque chose de désespéré dans le chant...'12305(te Nacht) renoue avec une tension plus organique, les sonorités sont plus lourdes, nocturnes, le chant sonne un brin plus inquiet...Ce feeling est repris sur 'Sie'...A nouveau aucune violence mais une rythmique plus tribale, empreinte d'une certaine tension telle qu'on peut la sentir en parcourant le bitume humide d'une grande ville avec les lumières se reflétant dans les gouttes sur le sol...On se sent comme hypnotisé par ce roulement sourd qui gronde imperceptiblement à l'intérieur...'Wüste', ma pièce préférée, c'est comme se retrouver face au mur...Des nappes de violon mélancoliques et inquiétantes à la fois, des bruissements qui rongent comme le pus ronge une blessure...Ce titre baigne dans la fièvre, une fièvre urbaine, insomniaque, presque érotique qui enfle lentement et inéluctablement. 'Headcleaner', chanson finale, renoue avec du pur Neubauten old school...La plaie infectée, il faut amputer ! Guitares sifflantes et malsaines, beats appuyés et métalliques, voix torturées et hurlées, breaks secs, alternance de secondes de silence pesantes et explosions de bruit...jusqu'à une coupure après six minutes (sur 15 !)...quelques sons, des montées de grincements, un corps exorcisé qui se tord dans la douleur...une douleur qui monte, monte et explose totalement sur la reprise du thème de base qui à nouveau se brise, laisse place à un sifflement insupportable et continu comme celui de la mort clinique...et reprise du thème, et retombée...Les nerfs sont soumis à rude épreuve pour qui se laisse emporter dans cette tourmente industrielle. Album déconcertant, disque de la rupture dans la continuité, 'Tabula Rasa' ne fait pas totalement table rase du passé mais tourne clairement une page pour un groupe qui après avoir déchiqueté le membre pour mettre l'os à nu va maintenant prendre tout son temps pour le disséquer.

note       Publiée le dimanche 30 juillet 2006

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Tabula Rasa" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Tabula Rasa".

    notes

    Note moyenne        14 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Tabula Rasa".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Tabula Rasa".

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Perpetuum Mobile (comme d'autres de cette "époque d'après" oui), je le trouve... "De qualité mais quand-même sacrément chiant", effectivement. Dur à expliquer, le "paradoxe" mais ça résume l'effet que ça me fait. (En gros : j'entends bien qu'ils se cassent la nénette pour pas se répéter, y'a de la compo, le son est impecc' pour le propos mais... J'attends la fin en baillant, ouais, le plus clair de son temps).

    Kollaps Envoyez un message privé àKollaps

    Après "Tabula Rasa", les Neubauten ne sont plus Einstürzende. F.M. Einheit les quitte durant l'enregistrement de l'album suivant. Mark Chung fiche le camp aussi. J'ai été un grand admirateur de cette formation mais à partir de "Perpetuum Mobile", c'était fini, pour moi. En ai-je entendu des soupirs d'ennui, lors des derniers concerts auxquels j'ai assisté...

    Vixn Envoyez un message privé àVixn

    Exquis.

    Note donnée au disque :       
    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    "Headcleaner" en live, ça fait très mal aux oreilles !

    Note donnée au disque :       
    nordwaves Envoyez un message privé ànordwaves

    Vu en live aussi à la sortie de cet Album.. quelques appréhensions car j'étais resté sur ma faim lors de l'écoute du CD juste avant.. mais la vache.. "Headcleaner" en live a enlevé tous mes doutes quand à la qualité de ce disque.