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Charlemagne Palestine (b. 1945) › Alloy

3 titres - 53:27 min

  • 1/ Holy 1 (20:04)
  • 2/ Holy 2 (10:51)
  • 3/ Alloy (22:30)

informations

Holy 1 & 2 : N.Y.U. Intermedia Center, New-York, Etats-Unis, 1967. Alloy : Free Music Store, radio station WBAI, New-York, Etats-Unis, 1969.

line up

Charlemagne Palestine (électronique, alumonium, voix, carillons, autres percussions), Tony Conrad (long string drone), Robert Feldman (carillons, conque), Deborah Glaser Palestine (voix, carillons).

chronique

Alga Marghen a eu la bonne idée d'éditer en CDs, sous l'intitulé "the Golden Research", l'oeuvre de Charlemagne Palestine (pour une large part introuvable jusqu'alors), et ce en optant pour un ordre chronologique (autre bonne idée). Voici le premier volume de cette série de digipacks. Il regroupe deux pièces pour "late night electronic sonorities", Holy 1 et 2, utilisant les oscillateurs (ou "générateurs") de l'époque (1967), sortes de synthétiseurs produisant des ondes périodiques et donnant l'impression d'un son fluctuant, dont le volume suivrait une courbe sinusoïdale. Le compositeur décrit ces pièces comme une tentative expérimentale de créer une texture sonore riche, épaisse, inspirée de certaines atmosphères urbaines, par la superposition de couches de sons, recréant une sorte d'énorme bourdon tibétain synthétique. Force est de constater que l'effet de transe escompté n'est pas au rendez-vous. Cette musique a pris un énorme coup de vieux, à l'image des oscillateurs qu'elle utilise, qui, s'ils ne parviennent pas à établir une atmosphère sacrée qui emploierait des techniques modernes, s'y entendent en revanche très bien pour nous coller un terrible mal de tête. La troisième pièce de ce volume, qui lui donne son nom, est heureusement d'un tout autre calibre : "Alloy" (1969), enregistrée en public (le son est absolument dégueulasse, mais ça participe assez bien de l'ambiance générale), reprend "Holy" en fond sonore, mais lui ajoute des sons percussifs (carillons, "alumonium" : un instrument inventé par le compositeur fait de rails en alu de différentes longueurs), et surtout une trame sonore bien plus riche et profonde, grâce aux voix psalmodiant, et grâce à l'emploi d'une conque et du "long string drone" amplifié de Tony Conrad (commanditaire de l'oeuvre, qui devait accompagner un de ses films). Le résultat est une sorte d'ambient-indus avant la lettre, glauque et rituelle, qui reprend à son compte la profondeur sépulcrale des trompes et autres instruments de cérémonie tibétains, pour en tirer une atmosphère sombre et cauchemardesque du meilleur effet. Là encore, Charlemagne Palestine explore jusqu'à plus soif certaines sonorités bien précises, qu'il étire aux dimensions d'un rite sacré.

note       Publiée le jeudi 27 juillet 2006

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