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Egberto Gismonti › No caipira

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Progmonster      jeudi 27 juillet 2006 - 10:43

14 titres - 61:20 min

  • 1/ Saudações (3:16)
  • 2/ Nó Caipira E Zabumba (8:31)
  • 3/ Noca E Garrafas (0:53)
  • 4/ Pira E Bambuzal (1:54)
  • 5/ Palácio de Pinturas (7:45)
  • 6/ Maracatu (3:27)
  • 7/ Frevo (3:24)
  • 8/ Esquenta Muie' (2:44)
  • 9/ Frevo Rasgado (3:41)
  • 10/ Sertão Brasileiro (3:46)
  • 11/ Selva Amazônica [homenagem a Villa-Lobos] (5:48)
  • 12/ Uana Lua E Kalimbas (1:57)
  • 13/ Canção da Espera (3:15)
  • 14/ Danca das Sombras (10:59)

informations

Rio de Janeiro, Brésil, 1978

line up

Egberto Gismonti (guitare, chant, flûte, percussions), Mauro Senise (saxophone contralto et soprano, flûte), Zeca Assumpção (basse), Ze Eduardo Nazario (batterie, percussions), Roberto Silva (percussions), Zézé Mota (chant), Benito Juarez (orchestration)

chronique

L'album commence sur un air suave de bossa nova pour guitare et voix et à cet instant, on se dit alors que Gismonti a beaucoup de chance d'échapper ainsi à la schizophrénie... Car entre ses productions destinées au marché brésilien où la volonté de rester affilié à un style est manifeste et ses productions européennes, beaucoup plus introverties, qui jetent à leur manière les bases d'une world fusion qui n'a pas encore conscience de son identité, il y a de quoi développer des troubles de la personnalité. Cependant, le cru 1978 d'Egberto Gismonti est sans commune mesure avec les coudées franches et conquérantes que s'était permis "Carmo". L'équipe n'est pas la même, beaucoup moins éparpillée qu'à son habitude, constituant même avec les désormais fidèles Mauro Senise au saxophone, Zeca Assumpção à la basse et Ze Eduardo "Néné" Nazario à la batterie, le groupe Academia de Danças que le compositeur prendra le choix délibéré de mettre plus en avant dans un proche avenir. Benito Juarez reprend la tâche autrefois dévolue à Mario Tavares, et si différence notable il y a au niveau de l'orchestration, s'aventurant clairement dans les eaux sombres de la musique contemporaine ("Danca das Sombras"), c'est avant tout lié au rôle prépondérant que Gismonti a décidé de lui donner sur certaines plages. Ainsi en est-il de sa relecture de "Palácio de Pinturas", originellement paru sur l'album qui donne son nom au groupe. À mesure que l'on progresse dans le disque, "Saudações" fait figure d'exception, d'erreur de casting, tant "No Caipira" se montre essentiellement tourné vers la mise en exergue des qualités musicales déployées par les différentes forces en présence. Ainsi oscille-t-on entre titres d'inspirations jazz moderne aux rythmiques échancrées ("Frevo", "Frego Rasgado") et un symphonisme poignant ("Sertão Brasileiro") qui surprendra plus d'un amateur de musique de films. Plus généreux et plus rond que ses productions allemandes quand parole est donnée au groupe, la gravité sévit sur les pièces orchestrales. D'un abord à priori peu engageant au départ, "No Caipira" se révèle être au final un album plein de nuances, riche et subtil à la fois, et même assez noir.

note       Publiée le jeudi 27 juillet 2006

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