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Egberto Gismonti › Coracoes futuristas

8 titres - 42:10 min

  • 1/ Dança das Cabeças (8:27)
  • 2/ Café (4:46)
  • 3/ Carmo (5:02)
  • 4/ Altura do Sol (1:25)
  • 5/ Polichinelo (1:33)
  • 6/ Trem Noturno (7:39)
  • 7/ Ano Zero (6:51)
  • 8/ Baião do Acordar (6:27)

informations

Rio de Janeiro, Brésil, janvier-juillet 1976

line up

Egberto Gismonti (guitare, piano, piano électrique, chant), Nivaldo Ornelas (saxophone, flûte), Luiz Alves (basse), Roberto Silva (batterie, percussions) Dulce Bressane (choeurs), Marcio Montarroyos Darcy da Cruz (flugelhorn), Ed Maciel (tuba), Mauro Senise Paulo Guimarães Danilo Caymmi (flûte), Mario Tavares (orchestration)

chronique

Sur les bases du déjà très réussi "Academia de Dancas" qui statuait de manière éloquente sur la grande ouverture d'esprit, l'insatiable curiosité et le goût du risque vivifiant d'Egberto Gismonti, "Coracoes Futuristas" enfonce le clou d'une exploration musicale totalement décomplexée en s'abandonnant une fois encore à cette grammaire alors très en vogue des aspirations jazz électriques, voire progressives. Sous la direction de Mario Tavares, notre multi-instrumentiste brésilien retrouve dans les faits une formation quasi similaire à celle qui évoluait sur son album précédent, les quelques nuances qui s'y trouvent permettant peut-être à cet essai-ci de réaliser mieux encore ses aspirations de départ (je songe à la section de cuivres qui est mise à contribution ici, petite par la taille, grande par le talent). D'entrée de jeu, l'enchaînement "Dança das Cabeças", "Café" et "Carmo" montrent l'étendue des champs visités, passant de la rigueur acoustique des guitares au soutien d'un piano électrique aux touches de couleurs déterminantes, le tout dans une ambiance où l'entrain véhiculé ne peut dissimuler le doute qui le hante. Ces mélodies flottantes possèdent un charme si trouble qu'il s'avère difficile de pointer avec précision quelle est leur vraie nature. Comme dans la vie, il n'y a ni bien ni mal, seulement deux facettes complémentaires qui s'expriment tour à tour. "Trem Noturno" ne change pas d'un iota cette formule qui marche et qui pourtant ne ressemble à aucune autre. Une formule où large orchestre, piano jazz et rythmiques impaires héritées des grands disques de la cause progressive transalpine se marient avec un rare bonheur. Si le "Ano Zero" de "Agua & Vinho" est revu et corrigé à la sauce Keith Jarrett Quartet, "Coracoes Futuristas" nous présente également d'autres titres qui vont à leur tour faire l'objet d'autres déclinaisons, souvent fort éloignées des versions qui nous sont proposées ici. Gismonti poursuit donc son parcours bien étonnant en faisant mieux que se moquer des modes ; il les sublime.

note       Publiée le jeudi 27 juillet 2006

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    ellington Envoyez un message privé àellington

    Dans ma période brésilienne : Gismondi ( merci prog ) mais surtout Caetano Veloso et Milton Nascimento. Et même Sinatra/Jobim , emporté par l'élan.

    Note donnée au disque :