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Helmet › Betty

14 titres - 41:28 min

  • 1/ Wilma's Rainbow (3:53)
  • 2/ I Know (3:40)
  • 3/ Biscuits for Smut (2:53)
  • 4/ Milquetoast (3:52)
  • 5/ Tic (3:40)
  • 6/ Rollo (2:38)
  • 7/ Street Crab (3:31)
  • 8/ Clean (2:26)
  • 9/ Vaccination (3:03)
  • 10/ Beautiful Love (2:02)
  • 11/ Speechless (2:58)
  • 12/ The Silver Hawaiian (2:08)
  • 13/ Overrated (2:35)
  • 14/ Sam Hell (2:09)

informations

Riversound, Soundtrack, Power Station, Sound on Sound Studios, USA

line up

Henry Bogdan (basse), Page Hamilton (guitare, chant), John Stanier (batterie)

chronique

Suis-je bête ! J'allais commencer cette chronique par un paternaliste "On oublie trop souvent que..." En fait, non, même pas ! La question mérite d'être posée très franchement : qui - je vous le demande - qui seulement sait que Page Hamilton, au même titre que Lee Ranaldo, Thurston Moore ou Michael Gira, fût disciple de Glenn Branca, artiste contemporain admirable dont la vision moderne de l'orchestre passait obligatoirement par un ensemble de guitares électriques à l'accordage la plupart du temps absolument non conventionnel ? À la lumière de tels faits, appréhender l'oeuvre de Sonic Youth, des Swans et même Helmet paraît couler de source tant chacunes de ces formations ont su tirer le meilleur des enseignements de l'avant-garde pour insuffler une force nouvelle et originale à leurs compositions. Ainsi en est-il bien entendu de Helmet. Difficile de prime abord de faire pourtant un quelconque rapprochement tant l'image du groupe colle à celui d'un son compact, écrasant, finalement bien éloigné des préoccupations de la musique contemporaine "dite" sérieuse. Mais alors que faites vous de "Beautiful Love" et son intro jazz virant noise ? C'est que pour dresser ce parallèle que d'aucun trouveront improbable - si jamais on juge utile de le faire, mais rien n'est moins sûr - il faut s'attarder sur les accords utilisés justement, dans la structure des morceaux aussi aux cassures parfois alambiquées mais tellement jouissives ("Wilma's Rainbow", "Rollo", "Vaccination"). Bon... Après avoir déroulé le tapis rouge, faut bien avouer que "Betty" ne joue pas dans la même cour que "Meantime". Faut dire qu'entre les deux, y a un grand absent : Steve Albini. Avec Andy Wallace aux commandes, le son est plus sec (le piccolo de John Stanier claque sur chaque plage, instituant un style depuis lors copié et recopié à l'envi par toute la scène néo-métal), y a moins de crasse, ça brille plus. "Betty", pour tout dire, a clairement l'air d'être l'album qu'attendait Interscope pour amortir son investissement aussi coûteux que médiatique. Page Hamilton ballade sa voix lascive sur une collection de titres expéditifs et percutants - quoi qu'on en dise - et s'ils ne possèdent certes pas la désinvolture de leur effort précédent, ils n'en demeurent pas moins tout aussi emballants. N'est-ce pas cela la mâturité ?

note       Publiée le vendredi 21 juillet 2006

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Note moyenne        27 votes

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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De retour à la maison, premier disque que je me remets sur la sono... Bah ça fait plaisir de retrouver son groove et sa dissonance, celui-là ! (Biscuits for Smut, dediou... Le gros shoot de funk indus - ou ce qu'aurait pu être le neo-metal si ça n'avait pas mal tourné à un moment de l'histoire en se disant que c'était bon, on tenait la formule, plus besoin de se casser le tronc pour faire plus que tourner...).

Message édité le 30-12-2021 à 15:28 par dioneo

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heirophant Envoyez un message privé àheirophant

La prod énorme cache la vacuité de certaines compositions, mais rien que les 4 premiers titres tuent.

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Harry Dickson Envoyez un message privé àHarry Dickson

Ben Helmet quoi...

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Sournois, ce groupe, et particulièrement cet album... On croit que les mecs nous balancent juste du gros métal "alt" d'époque bien efficace et frontal, à groove bœuf - du néo des origines, oui, même ; et puis l'oreille tique sur tel ou tel détail... Et là on se rend compte que c'est blindé de métriques bizarres, de refrains (et de chant tout court, d'ailleurs) pop (skatepunk au ralenti ?) ultra-accroche mais qui grouilleraient de sales maladies chopées on ne veut pas savoir où, de parties de gratte complètement cinglées... Et puis en parlant de groove, il est vraiment, VRAIMENT balèze, oui, le leur. J'aime bien l'enchainement Beautiful Love (une reprise de Dizzy Gillespie, il semble, en passant)/Speechless (avec son intro noise foutraque)... Pas mécontent d'avoir eu cette soudaine envie de le ressortir, tiens, ce disque.

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No background Envoyez un message privé àNo background

Je n'arrive finalement pas à accrocher à cet album, je perds du plaisir d'écoute à chaque nouvelle tentative. Le chant clair ne passe pas, et à part quelques morceaux vraiment enthousiasmants (Wilma's rainbow, Milquetoast...), l'album finit par être long. Faudrait que je réécoute Strap it on et In the meantime, dans mes souvenirs ça passait mieux.

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