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Chris Mcgregor's Brotherhood Of Breath › Live at Willisau

  • 1973 • Ogun OGCD 001 • 1 CD

11 titres - 65:50 min

  • 1/ Do It (11:09)
  • 2/ Restless (2:41)
  • 3/ Camel Dance (7:13)
  • 4/ Davashe's Dream (7:46)
  • 5/ Kongi's Theme (6:41)
  • 6/ Tunji's Song (6:51)
  • 7/ Ismite is Might (4:28)
  • 8/ The Serpent's Kindly Eye (8:25)
  • 9/ Andromeda (3:58)
  • 10/ Union Special (0:57)
  • 11/ Funky Boots (5:41)

informations

Willisau, Suisse, 27 janvier 1973

line up

Harry Beckett (trompette), Mark Charig (trompette), Nick Evans (trombone), Mongezi Feza (trompette), Radu Malfatti (trombone), Chris McGregor (piano), Harry Miller (contrebasse), Louis Moholo (batterie), Evan Parker (saxophone ténor), Dudu Pukwana (saxophone alto), Gary Windo (saxophone ténor)

chronique

Il y a toutes sortes de pochettes de disque. La plupart du temps, elles sont redondantes ; illustrant, image à l'appui, ce qu'un titre que l'on a voulu particulièrement éloquent était déjà sensé évoquer. Il y en d'autres qui, au-delà de l'éventuelle laideur que l'un ou l'autre leur accordera, parviennent à capturer l'essence même de la musique qu'elle contient. À mes yeux, tel est le cas de cet obscur "Live at Willisau", sans doute le meilleur témoignage en concert jamais publié de Chris McGregor et son Brotherhood of Breath, et ce en dépit des efforts remarquables et répétés du label américain Cuneiform de remplir le vide depuis laissé par sa disparition des catalogues. Véritable force de la nature, quoi de mieux qu'un baobab pour représenter la consistance et la puissance dégagées par ce large ensemble qui prend ses racines dans la terre de ses ancêtres ? Quoi de mieux aussi qu'une douzaine de bras tendus vers le ciel en guise de branches pour symboliser cette unité, cette fraternité qui soude chacun des membres du groupe ? Le line-up est sensiblement différent que celui des enregistrements studio ou du témoignage posthume à Brême paru sous l'intitulé "Travelling Somewhere" en 2001 et qu'il suit chronologiquement d'une semaine à peine. Radu Malfatti et Gary Windo montrent le bout de leur nez, John Surman laisse, lui, définitivement sa place à Evan Parker. Le son est rugueux, rond, comme un vrai live, et le Brotherhood of Breath part à l'assaut de ces onze morceaux sans trop attendre. C'est de la sève qui coule dans les veines de ces hommes ; ça part du sol et ça vous traverse de bas en haut, c'est de la pure énergie ! En fait, McGregor et les siens font le chemin exactement inverse de celui effectué par Joseph Jarman, Malachi Favors et Lester Bowie. Ce n'est plus le jazz qui se souvient de l'Afrique mais l'Afrique qui redonne une leçon de jazz. J'en vois déjà quelques uns m'attendre au coin du bois pour me demander si c'est aussi brutal que du Globe Unity ? La réponse est non. Mais la liste des musiciens devrait déjà vous donner un sérieux élément de réponse quant à leur manière d'aborder les choses. Vraiment, le Brotherhood of Breath est un ensemble jazz exceptionnel à la candeur communicative que je vous encourage à découvrir toutes affaires cessantes.

note       Publiée le samedi 8 juillet 2006

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    Soup Envoyez un message privé àSoup

    Excellent disque, on sent vraiment le plaisir qu'avaient ces gens de jouer ensemble, c'est très communicatif, ça donne la patate. Brotherhood of breath c'est vraiment un groupe qui vaut le coup d'être écouté !

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