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Chris Mcgregor's Brotherhood Of Breath › Chris Mcgregor's Brotherhood Of Breath
informations
Londres, Angleterre, 1970
line up
Harry Beckett (trompette), Ronnie Beer (flûte, saxophone ténor), Mark Charig (trompette), Nick Evans (trombone), Mongezi Feza (trompette, flûte), Malcolm Griffiths (trombone), Chris McGregor (piano, claviers, xylophone), Harry Miller (contrebasse), Louis Moholo (batterie, precussions), Mike Osborne (clarinette, saxophone alto), Dudu Pukwana (saxophone alto), Alan Skidmore (saxophone soprano et ténor), John Surman (saxophone baryton et soprano)
chronique
- free jazz
C'est sur le label Neon, filiale de RCA, que sera publié le mythique Centipede, groupe ponctuel réunissant parmi les plus grands noms de la scène jazz progressive britannique du début des années soixante-dix. Quel dommage que l'on continue encore à vanter l'intérêt pourtant tout relatif de cet imposant double album alors que quelque temps auparavant, la même firme de disque publiait un disque bien plus mâture et plus extravagant encore, j'ai nommé le premier Brotherhood of Breath, sous la tutelle du pianiste sud-africain Chris McGregor. Parcourir ne serait-ce que d'une oreille distraite ces quelques quarante précieuses minutes de musique ferait comprendre à un sourd tout le fossé qui sépare cette oeuvre de l'entreprise de Keith Tippett, très certainement influencé par le travail effectué ici par treize personnes seulement. Prolongement naturel des Blue Notes avec lesquels il ne fit que quelques rares dates en 1968, le Brotherhood of Breath se veut un ensemble protéiforme, adaptable à l'envi, selon les disponibilités de chacun, et qui accueille en son sein parmi quelques uns des noms les plus prestigieux de la scène jazz anglo-saxonne. Pour ce premier enregistrement, sont enrôlés Mike Osborne, Alan Skidmore, Marc Charig, Nick Evans et John Surman, excusez du peu. Mais la formation de base n'est pas en reste avec des musiciens tels que Dudu Pukwana, Mongezi Feza, Louis Moholo ou encore Gary Windo, qui apparaîtra plus tard. Tout ce beau monde a gravité peu ou prou autour de la nébuleuse canterburienne, autant dire qu'ils n'ont rien à envier au fameux "Septober Energy". En un mot comme en cent, le premier disque du Brotherhood of Breath vient des tripes, parle aux tripes là où le double blanc mythique n'est qu'onanisme intellectuel. Chris McGregor signe là un formidable point d'intersection où se croisent les ensembles légendaires de Duke Ellington, Charles Mingus, Sun Ra et l'Art Ensemble of Chicago, tout en apportant la petite touche exotique de rigueur qui ne fait aucun mystère sur leurs origines. Trombones et trompettes éructent, les saxophones se plient, les percussions s'affolent, c'est une orgie de son dont les vibrations persistent encore bien après avoir arrêté l'écoute de l'album. Mais qui, après une telle claque, aurait envie de s'arrêter ?
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- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
et la continuation hellman!
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- Reflection › Envoyez un message privé àReflection
En effet ça à l'air assez chouette. Si les journées faisaient 40h je regarderai plus souvent les 5/6 de Progmonster... Il doit y avoir de vrai perles à déterrer ! Merci !
- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
ca c'est joli, chatoyant, coloré et exubérant, Reflection. Un peu bordelique a la Sun ra mais sans les bizarreries de l'arkestra.
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- NevrOp4th › Envoyez un message privé àNevrOp4th
Et bah çà alors... j'aurai jamais cru voir ce disque dans les pages de god, merci la fonction coup de cœur une fois de plus! :) Disque excellent au passage.
- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
- C'est un feu d'artifice, une explosion de couleurs, ça respire la joie de jouer, ça vous colle un sourire béat à travers la tronche. L'écriture de McGregor semble couler de source, naturelle quand bien même elle est si sophistiquée, pleine de subtilités en tous genres. A noter que le disque "Brotherhood" qui suit celui-ci vient d'être réedité et qu'il est aussi bon.
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