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Venetian Snares › Rossz csillag alatt született

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Solvant      jeudi 30 avril 2009 - 00:41
Aiwass      lundi 6 août 2007 - 10:19
Rodrigayz      dimanche 20 octobre 2013 - 10:47
Seijitsu      mardi 12 juin 2012 - 21:36
no      samedi 14 février 2015 - 19:45
zbr      mardi 27 février 2007 - 14:23

cd • 11 titres • 46:46 min

  • 1Sikertelenség0:40
  • 2Szerencsétlen4:55
  • 3Öngyilkos vasárnap3:26
  • 4Felbomlasztott mentökocsi3:44
  • 5Hajnal7:46
  • 6Galamb egyedül1:36
  • 7Második galamb6:01
  • 8Szamár Madár5:49
  • 9Hiszékeny1:39
  • 10Kétsarkú mozgalom8:50
  • 11Senki dala2:16

informations

line up

Produit et écrit par Aaron Funk

chronique

Aphex Twin, Venetian Snares : même combat ? Détrompez-vous. Dans la famille des incorrigibles barges, le sieur Aaron Funk est bien l’enfant terrible, le bâtard mutant. Et « Rossz Csillag Alatt Szueletett » (‘né sous une mauvaise étoile’, un titre qui va comme un gant à ce disque), son œuvre la plus sombre et expérimentale, est un chef d’œuvre absolu, une merveille comme il n’en atterrit que rarement sur nos platines. « Fini de rigoler » semble crier ce terrible disque, qui déjà se détache singulièrement de la foisonnante discographie de l’infernal canadien. « Rossz… » c’est un peu la collision entre la nuit de la Saint-Barthelemy et une free party… A la fois violent et dépressif, il est pourtant le fruit d’un concept aussi original que difficile à retranscrire. Profondément inspiré par la Hongrie, le disque et les 11 morceaux sont donc titrés en Hongrois. L’atmosphère, également, rappelle la tristesse glauque des villes des pays slaves, et serait la bande-son idéale d’une histoire de meurtres à Prague ou à Budapest. Budapest, donc, source d’inspiration principale puisque son créateur, au cours d’un voyage, aurait eu l’idée du concept de cet album en regardant les très nombreux pigeons de la ville au dessus du Palais Royal… Bien connus de ceux qui y ont été, ces pigeons sont le fil conducteur de l’album puisque la musique est censée nous transporter dans la peau d’un pigeon survolant la ville ! Et ce n’est pas la seule allusion à la Hongrie puisque « Öngyilkos Vasárnap » sample le « Gloomy Sunday » de Billie Holiday, ici renommé « suicide sunday » et transformé en hip-hop ténébreux. Or il s’avère que cette chanson fut composée par un Hongrois en 1933 et interdite à Budapest pour cause de nombreux suicides des personnes qui l’avait écoutéé ! Je vous invite à vous renseigner sur cette histoire qui est par la suite devenue une légende urbaine hongroise assez passionnante. Pour ce qui est de notre chef d’œuvre ; concrètement, toutes ces inspirations et ambitions se traduisent par un breakcore en furie typique du monsieur mais cette fois-ci accouplé à un orchestre de chambre, avec violons, piano, trompettes et glockenspiel ! Le tout parfois accompagné de superbes chœurs sépulcraux baignés dans un écho abyssal (le fantastique« Szamar Madar ») Encore une fois, point d’esbroufe ! Pour ceux qui penseraient qu’il s’agit d’une fantaisie de producteur electronica désireux de se la jouer, il convient de préciser que les beats sont agencés de manière à mettre en valeur l’orchestre, et non pas balancés n’importe comment par-dessus. Aaron Funk lui-même a écrit toutes les partitions et a même appris à jouer du violon éléctrique et de la trompette pour certains titres ! Les coulées de cordes à la Bartok (tiens, un Hongrois) installent un spleen glacial, qui se voit ensuite pilonné par les breakbeats métalliques, de façon encore plus aléatoire que chez Squarepusher ou Aphex Twin. Impossible de prévoir quand les drills vont surgir. Parfois ils attaquent d’entrée, parfois au bout d’une longue durée (« Hajnal », et sa montée progressive vers la folie), parfois ils sont tout bonnement absents, nous laissant à la solitude des cordes languissantes, comme sur « felbomlasztott mentõkocsi » (qui veut dire « ambulance désintégrée »). L’effet de surprise et d’angoisse n’est que plus fort quand la morsure des pigeons (les beats, donc) vient s’abattre sur l’architecture baroque de Budapest (les cordes). Hum, c’est pas croyable, j’ai l’impression de vous raconter un film, de vous gâcher la surprise, tant cette musique est cinématographique au plus haut point ! Mention spéciale à « Szerencsétlen », à ce titre. Difficile de ne pas se faire son propre film (noir, évidemment) à l’écoute d’un tel machin. On est ici bien loin du pantouflard Richard D. James qui désormais consent à délivrer au bas peuple quelques vieux fonds de tiroirs pour entretenir la légende tous les 2 ans… Aaron Funk crée, lui. Deux ou trois albums par an, en moyenne. L’équivalent musical de du réalisateur Takeshi Miike, pour rester dans le cinéma. C’est sûr, ce n’est pas l’irruption de bouts de narration (plutôt rares dans l’electro) qui nous éloignera du septième art… Ainsi, une voix féminine confesse sa peur des pigeons au début de « Masodik Galamb » avant le déchaînement quasiment dramatique du morceau (finalement, cela peut rappeler les procédés de Fantomas). Les interludes magnifiques s’étiolent au gré du disque, fausses accalmies parmi une débauche de drum & bass frappadingue et haletante… « Kétsarkú Mozgalom », la pièce la plus ambitieuse, laisse complètement hébété, vidé, soufflé, sur le cul. Au beau milieu, la musique s’arrête, pour laisser place aux interrogations existentielles d’une autre voix féminine, avant de reprendre dans un torrent de trompettes free jazz et de sons électroniques qui rappellent un peu « 4 » de Aphex Twin par le côté « autiste » du truc, mais en mille fois moins apathique. La musique de Venetian Snares est en colère. Elle fait peur, rend triste et donne envie de sauter partout, aussi. Voire même de lire du Dostoïevsky ou du Patrick Suskind. Comme mettre 7/6 n’est pas possible, je me contenterait de vous dire que ce disque n’en est certainement qu’au début de sa légende, et que le jour où un groupe de « pop » s’en inspirera comme Radiohead a pu s’inspirer des travaux de Autechre pour Kid A, eh bien, ça risque de donner quelque chose ! Indispensable et unique au monde. A suivre pour le reste de la tortueuse discographie de ce ouf malade (©Dean Martin). Vous reprendrez bien un peu de paranoïa ?

note       Publiée le dimanche 2 juillet 2006

Dans le même esprit, dariev stands vous recommande...

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Seule initiative qui prenne ce chemin escarpé, à ma connaissance...

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Rendez-Moi2 Envoyez un message privé àRendez-Moi2

Avec le recul des années c'est un superbe album. Quand je l'avais découvert, après Winter In The Belly of a Snake il m'avait paru fade. Mais non c'est quand même super beau et pas du tout Ushuaia, comme je le pensais jadis.

Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

Ça vieillit pas super bien VS en ce qui me concerne... Celui là fait gadget effectivement (je suis pas un fana de classique aussi, donc ça joue beaucoup) et même sa période de psychopathe a du mal à garder toute sa fraicheur à l'exception de Doll doll doll.

Note donnée au disque :       
Reflection Envoyez un message privé àReflection

Tiens, j'été resté sur cet album qui m'avait fait grande impression il y a quelques années. J'avais eu "peur" de ces autres disques, semblant être "extremes" et trop seulement bassé sur l'overdose de "break numeriques". Mais hier je me suis passé "Find Candace" et ce fut la claque. Ce n'est pas bourrin et violent, c'est fin, vicieux, surement, mais en costume 3 pièces, ambiancé... la classe. Je pense que je vais le préférer à celui la qui est plus "cinematographique et gentiment gadget" en effet.

Raven Envoyez un message privé àRaven
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il est bien plus passionnant et dangereux sur le triptyque ddd / winter / find candace, ici c'est plus basiquement cinématographique mais aussi assez gentiment gadget, je dirais

Note donnée au disque :       
salida Envoyez un message privé àsalida

Les albums de Venetian Snares sont des pochettes surprises. Et ici, bonne pioche ! Il n'a jamais été vraiment passionnant que lorsqu'il mélange orchestrations "classiques" et rythmique breakcore.

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