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Laurent Garnier › 30
- 1997 • F-Communications F063CD • 1 CD
cd • 15 titres • 77:16 min
- 1Deep Sea Diving2:10
- 2Sweet Mellow D9:30
- 3Crispy Bacon5:49
- 4For Max5:53
- 5The Hoe6:00
- 6Mid Summer Night4:43
- 7Kall lt!4:14
- 8La Minute du répondeur le plus casse-couilles1:34
- 9Theme From Larry's Dub5:55
- 10Feel The Fire7:14
- 11Flashback8:37
- 12I Funk Up5:00
- 13*?*0:18
- 14Le Voyage de Simone4:33
- 15Last Winter in Alaska4:00
informations
1997
line up
Laurent Garnier (machines, programmes), Magic Malik (Flute sur "theme from larry's dub")
chronique
Grande figure de proue de la techno hexagonale, et DJ largement reconnu à l’étranger (il s’est fait les dents en 1988 à la Hacienda, plutôt pas mal pour un début ,non ?) Laurent Garnier est un peu notre Jeff Mills à nous, toutes proportions gardées… Il a su se démocratiser avec parcimonie, sans jamais baisser sa culotte quoiqu’en pensent certains, malgré la reconnaissance massive (Olympia, Victoire de la musique) qui est arrivée avec cet album, celui de la trentaine, donc, comme son nom l’indique sobrement. L’entrée en matière se fait en douceur, « Deep Sea Diving » est quasiment de l’ambient. Aucune volonté d’impressionner mais plutôt de charmer l’auditeur. « Sweet Mellow D », continue dans ce sens : on y entend comme des chants de baleine, sous des beats soyeux et discrets, qui amènent pourtant la transe techno, sans qu’on s’en rende compte… Et elle est bien là dès le troisième titre. « Crispy Bacon ». Voilà, l’Amérique a « The Bells », nous, on a « Crispy Bacon ». Rien d’autre à ajouter. Ce titre fait voler en éclat les derniers restes d’appréhension à l’écoute de ce « 30 » pour nous emporter dans un tsunami infernal de soubresauts mécaniques, condamnant l’auditeur à danser comme un lapin duracell jusqu’à l’épilepsie. Une tuerie, en somme. Et le reste du LP est à l’avenant, Laurent Garnier s’ouvrant à toutes les perspectives, même les plus inattendues pour un artiste jusqu’ici catalogué « techno ». Il ne préfigure en rien la « French Touch », style nettement plus pantouflard, qui courtise la pop pour mieux s’immiscer sur les radios. Ici, rien de pop, chaque incursion dans un style bien précis n’en conserve que l’essence, comme par exemple le syncopé « For Max », bouffée de trip-hop fumeux qui se concentre sur le balancement produit par cette rythmique. Plus loin, « Theme From Larry’s Dub », bénéficiant de la présence du virtuose de la flûte Magic Malik (un habitué des collaborations électroniques) offre un détour vers les soundsystems déglingués de Kingston... Avec « Flashback », c’est aux grandes heures de gloire de l’Acid House qu’on pense. Ce morceau gorgé de Roland 303 rappelle les années 88-92, celles du deuxième Summer Of Love, des pochettes bariolées, des smileys jaunes (hum…) et des petites pilules qui rendent euphorique. « Acid is a state of mind », martèle Garnier, visiblement marqué à vie par cette scène très limitée à une époque et des lieux bien précis, mais au combien fédératrice et influente. « Feel the Fire », enfin, complète l’arbre généalogique sonore que constitue le disque, en évoquant le son de Detroit, celui de UR. On tient ici la parfaite porte d’entrée dans la musique électronique. Un exercice de style maîtrisé de bout en bout, excursions en territoire Acid, Jungle, Ambient, House Jazzy… Tout tend à conférer à « 30 » une aura de maître étalon de la musique électronique. En fait, il faudrait mentionner tous les morceaux tant chacun apporte une nouvelle nuance au son polymorphe de Laurent Garnier. Cet album, pourtant très long, s’écoute en entier sans une seule seconde d’ennui ou de relâchement, tant la qualité est impressionnante, tout simplement. L’interlude drolatique placé en plage 8, à mi-chemin du disque, n’y est pas pour rien, admettons-le. Faire rire l’auditeur en plein cœur d’un tel chef d’œuvre pourtant si sévère au premier abord, il fallait oser. L’écoute en est relancée, et la fin du disque se dévore sans perte d’appétit, malgré une incursion ambient décevante en clôture... Sans équivalent encore aujourd’hui.
note Publiée le vendredi 16 juin 2006
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- microbe666 › Envoyez un message privé àmicrobe666
Ah tiens, une occasion de ptête me ridiculiser mais quel intérêt de "tout est magnifique" de Jacques après "Formax" de Laurent Garnier ? Je dis ça parce que j'ai fait la découverte rétrochronologiquement et j'ai un peu eu du mal à m'oter cette comparaison de la tête, même si ce 30 traîne chez moi depuis ... ben depuis environ cette chronique (je l'avais croisé pas cher tombé du camion, quelques semaines après). Cet album m'avait pas saucé avant, maintenant ça va mieux, principalement parce que j'ai du meilleur matos je crois.
- saïmone › Envoyez un message privé àsaïmone
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- No background › Envoyez un message privé àNo background
Classique. Un album qui s'écoute d'une traite oui, même si quelques titres sont en deçà (The hoe, Kall it, I funk up). Flashback et surtout Crispy bacon sont juste énormes, même 15 ans après.
- Note donnée au disque :
- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
J'ai l'impression de préférer ce 30, que je viens de régulariser... je retenterai Cloud Machine à froid
- Solvant › Envoyez un message privé àSolvant
ça s'avère difficile de choisir tant "The Cloud ..." est bien pensé, je dirais "Barbiturik Blues", mais aussi "9.01-9:06" & "(I wanna be) waiting for my plane" -pour l'hommage à Igg'lou :)
- Note donnée au disque :